Chaque année, c’est la même question.

Les Red Wings de Detroit seront-ils finalement exclus des séries éliminatoires?

Pour l’instant, disons que ça ne regarde pas bien pour le club du Michigan, qui pourrait être écarté du tournoi printanier pour la toute première fois en 26 campagnes.

Avant les matchs à l’horaire lundi dans la LNH, les Wings accusaient en effet six points de retard sur la dernière place donnant accès aux séries dans la division Atlantique.

« Jusqu’à maintenant, ç’a été difficile », a convenu le directeur général Ken Holland en entrevue à l’émission On jase, à quelques heures de l’affrontement face au Canadien, lundi.

« On avait de meilleures attentes au moment d’amorcer la saison après avoir amassé 93 points l’an dernier. On a perdu Pavel Datsyuk, mais on a acquis Frans Nielsen, de même que Thomas Vanek, alors que plusieurs de nos jeunes avaient gagné en expérience. On espérait être dans la lutte pour une place en séries et d’idéalement les amorcer à la maison », a ajouté Holland.

Il faut dire que la malchance a frappé fort dans le vestiaire des Wings, qui a vu plusieurs de ses pensionnaires le déserter pour l’infirmerie.

« Je crois qu’on est premier dans la ligue au chapitre du nombre de matchs manqués au total par nos joueurs réguliers. (Jimmy) Howard doit manquer un mois, (Mike) Green a raté trois semaines, (Justin) Abdelkader cinq, (Darren) Helm doit s’absenter six semaines, (Brendan) Smith a raté un mois avant de revenir le temps de deux matchs et d’être à nouveau contraint à l’inactivité pour trois semaines. Et il y a eu Vanek qui a raté 11 matchs », a énuméré le DG, avant de se rendre à l’évidence.

« C’est beaucoup de blessures que nous n’avons pas encore pu surmonter. »

« Je suis très heureux du développement de Mantha »

Heureusement, la relève des Wings prend de plus en plus ses aises.

« On verra ce que les 40 prochains matchs nous apporteront, mais dans les 10 derniers, on a marqué au moins trois buts par match, ce qui coïncide avec le retour en santé de certains et l’émergence d’Andreas Athanasiou et Anthony Mantha. Ces deux jeunes joueurs ont eu un réel impact sur notre équipe », a observé Holland, qui s’est montré particulièrement élogieux à l’endroit de Mantha.

« Il a fait son temps à Grand Rapids. Il y a appris à devenir un pro. »

Depuis son dernier rappel de la Ligue américaine, où il avait passé les deux précédentes saisons, l’attaquant québécois affiche une belle constance avec 11 buts et autant de passes à sa fiche en 28 rencontres avec le gros club.

« Il a eu tant de succès chez les juniors qu’il croyait en avoir autant chez les pros. Il a réalisé à sa première année chez les pros que certaines des choses qu’il avait accomplies pour avoir du succès devaient changer.

« Il pourchasse la rondelle davantage, il presse plus l’adversaire, il fait mieux circuler le disque, il le garde plus longtemps, il est plus incisif profondément en zone adverse et il se relie davantage. Ce sont toutes des choses qu’il n’avait pas à faire dans le junior pour connaître du succès », a analysé Holland.

Entourée de joueurs plus vieux et plus expérimentés, la jeune garde des Wings aura donc plus que jamais son mot à dire dans les succès prochains de l’équipe.

« Regardons ce que les prochains 20 matchs nous apporteront. Ça nous amènera au 1er mars, date limite des transactions. On commence à récupérer nos joueurs. On va voir si nous pouvons faire une poussée », espère Holland.