Bien qu’à la retraite, Vincent Lecavalier peut comprendre ce que vivent les actuels joueurs de la LNH qui sont dans l’attente en raison de la pause imposée pour lutter contre la pandémie du coronavirus.

L’ancien attaquant du Lightning de Tampa Bay ne cache pas que comme les joueurs actuels, il s’est déjà retrouvé en mode attente pendant le lockout de la saison 2004-2005. La consigne pour les joueurs étaient alors la même qu’en ce moment, ils devaient se tenir prêts au cas où l’action ne reprenne.

« Je me souviens qu’en 2004 on avait fait le Championnat du monde, mais par la suite plus rien. Je n’en pouvais plus en novembre et je ne savais pas si on allait avoir une saison. Je suis donc allé jouer en KHL », s’est rappelé le Québécois lors d’une entrevue accordée au 5 à 7.

« Pour un joueur de hockey, ce qu’il y a de plus dur c’est le fait qu’il n’y a aucune date pour un retour au jeu. Les joueurs sont habitués avec un calendrier : l’été on sait que c’est deux mois pour s’entraîner avant de reprendre l’action. Pour le moment, ils ne peuvent même pas patiner ou être avec leurs entraîneurs », a-t-il ajouté.

Si au final un trait a été tiré sur la campagne en raison du lock-out, le gagnant de la Coupe Stanley en 2004 croit que la même chose sera faite pour la fin de la campagne 2020. Ce dernier ne voit pas comment la LNH peut revenir à son rythme habituel sans qu’il y ait un risque élevé de blessure pour les joueurs.

« C’est encore un peu trop tôt pour prendre ces décisions comme on est en avril. C’est difficile de revenir en juin et de jouer en séries, sans camp d’entraînement. Je trouve que ce serait un grand risque de blessure. Pour certains c’est leur dernière année de contrat et peut-être qu’ils n’ont rien pu faire dans les derniers mois, donc c’est risqué. Je vois mal aussi comment il pourrait y avoir des foules dans les arénas dans les deux prochains mois. Je crois qu’il n’y aura rien cet été et que l’on va tout reprendre à l’automne prochain. Je ne suis seulement pas capable de voir un match disputé devant 20 000 spectateurs dans les deux prochains mois.

À l’aube de la quarantaine, Lecavalier passe actuellement ses journées avec sa famille à son domicile à Tampa. Celui qui joue le rôle d’enseignant à la maison pour ses enfants a vécu en quelque sorte la frénésie qui s’est emparée de la ville à la signature de Tom Brady avec les Buccaneers. Si les conditions le permettent à l’automne, il a bien hâte d’assister à un match de l’un des plus grands quarts de l’histoire dans les couleurs de Tampa.

« J’ai été vraiment surpris. Même la journée où il devait signer je n’y croyais pas encore, car il s’agit de l’un des meilleurs quarts de l’histoire. Avant je regardais les Buccaneers à la télévision, mais là je vais aller les voir sur place. Dans les dernières années, les Bucs ont eu des difficultés. Les gens se tournaient vers le Lightning, mais il va certainement y avoir de l’excitation autour des Bucs », a-t-il avancé.

Lecavalier a mis un terme à sa carrière après la campagne 2016 avec une récolte de 949 points en 1212 rencontres.

ContentId(3.1365516):François Gagnon : une saison de la LNH sans coupe Stanley?
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