Lors des conflits dans le sport de 1994, le massacre pour Montréal !
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:51 mardi, 8 janv. 2013. 15:32L’année 1994 avait été la misère noire pour les formations sportives de Montréal
En 1994, il y avait eu la grève du baseball majeur et le lock-tout de la LNH !
Nul doute, les conflits dans les sports professionnels ont fait très mal aux formations sportives de Montréal, car ce fut la déroute totale en 1994 et aussi en 2004 !
En effet, c’est à plus long terme que nous allons voir les effets du lock-out de 2012–2013 de la Ligue nationale de hockey, mais une chose est certaine, il faut souhaiter que cela ne soit pas aussi négatif que lors des deux années en question (1994 et 2004).
Un plafond salarial demandé au baseball majeur et dans la LNH
Lors de l’année 1994, le nœud du problème était le même, autant au baseball majeur que dans le hockey de la LNH, on voulait implanter un plafond salarial pour donner à toutes les équipes évoluant dans les plus petits marchés, d’avoir une chance égale à celles des marchés plus importants, de demeurer compétitifs.
Le 12 août 1994, une grève éclate au baseball majeur, les Expos étaient premiers !
Après avoir été incapables d’en venir à une entente avec les autorités, les joueurs du baseball majeur ont déclenché une grève le 12 août 1994 (le 8e arrêt de travail dans l’histoire des majeures), le plus important de ce sport et par la suite, les autorités ont annulé le reste de la saison régulière, les séries éliminatoires et aussi la série mondiale, première fois depuis 1904 que cette classique n’était pas présentée.
Ce conflit avait duré 232 jours et avait pris fin le 2 avril 1995, car en plus d’avoir annulé un total d’environ 950 matchs à la fin de la saison 1994, on avait également dû diminuer le calendrier de la saison 1995, à seulement 144 matchs, au lieu des 162 normalement disputés.
Premiers, les Expos de Montréal étaient meilleurs que les Yankees de New York !
Dans la saison 1994, au moment du conflit, les Expos de Montréal affichaient un dossier de 74–40, une moyenne de ,649 (ce qui ressemble étrangement à une loterie de Loto-Québec) en 114 matchs, le meilleur de tout le baseball majeur, devant les Yankees de New York, dont le rendement était de 70–43 (,619) en 113 rencontres, au premier rang de la Ligue américaine.
Les Expos détenaient une confortable avance de six matchs sur les Braves d’Atlanta (qui avaient une fiche de 68–46, une moyenne de ,596 en 114 matchs), au sommet de la section Est de la Ligue nationale et étaient en bonne position pour participer aux éliminatoires pour la deuxième fois de leur histoire et pour la première fois depuis la saison écourtée de 1981, alors qu’il y avaient eu un autre conflit !
Les Reds de Cincinnati, dont la fiche était de 66–48 (,579) en 114 matchs, dominaient la section Centrale, un demi-match devant les Astros de Houston (66–49 en 115 rencontres), alors que les Dodgers de Los Angeles étaient les meneurs de la section Ouest, affichant un dossier ordinaire de 58–56 (,509) en 114 matchs, 3,5 matchs devant les Giants de San Francisco, qui étaient 55–60 (,478) en 115 rencontres.
Dans la Ligue américaine, les Yankees de New York détenaient dans la section Est, une avance de 6,5 matchs sur les Orioles de Baltimore (63–49 en 112 matchs), alors que les White Sox de Chicago, qui avaient une fiche de 67–46 (,593) en 113 matchs, détenaient une avance d’un match sur les Indians de Cleveland (66–47 en 113 rencontres), alors que dans la section Ouest, c’était un désastre, car les Rangers du Texas se retrouvaient au premier rang, malgré un pitoyable dossier de 52–62 (,456) en 114 matchs, avec une avance d’un match sur les A’s d’Oakland, dont la fiche était de 51–63 (,447) en 114 rencontres.
Soulignons que c’est en 1994 que le nouveau système des séries éliminatoires était entré en vigueur (les champions des trois sections et l’équipe avec la 4e meilleure fiche de chaque ligue), car il y avait trois divisions au lieu de deux comme ce fut le cas de 1969 à 1993.
Les Expos de Montréal n’avaient pas eu de très bonnes assistances …
Malgré le fait qu’ils affichaient le meilleur dossier des majeures au moment de la grève, les Expos de Montréal avaient eu de la difficulté à attirer les amateurs, car ils avaient eu 1276250 spectateurs en 52 matchs au Stade olympique, une moyenne de 24543 par match, au 11e rang des 14 équipes de la Ligue nationale.
Ils avaient le vent dans les voiles et gagnaient souvent !
Après avoir débuté la saison 1994 avec une fiche de 24–19 (,558) lors de leurs 43 premiers matchs disputés, avec un retard de quatre matchs sur les Braves d’Atlanta, les Expos s’étaient mis en deuxième vitesse à compter du 24 mai et ils avaient présenté un reluisant dossier de 50–21, une incroyable moyenne de ,704, lors de leurs 71 matchs suivants et avaient pris une avance de six matchs sur leurs rivaux.
Avec une fiche de 12–2 lors de leurs 14 matchs disputés du 29 juillet au 11 août 1994, la formation de Montréal se préparait à disputer plusieurs matchs à domicile, car elle avait joué 62 de ses 114 premières rencontres à l’étranger.
Les Expos avaient dû liquider leurs meilleurs éléments
Suite au conflit de 1994, les Expos de Montréal, sans plafond salarial, n’avaient pu retenir leurs vedettes et avaient perdu les voltigeurs Larry Walker et Marquis Grissom et les lanceurs Ken Hill et John Wetteland, quatre joueurs-clés dans leur rendement exceptionnel de la saison 1994.
Cela avait résulté qu‘en 1995, les Expos n’avaient pu faire mieux qu’un dossier de 66–78 (,458) en 144 matchs et avaient terminé au 5e et dernier rang de la section Est, avec un important retard de 24 matchs sur les Braves d’Atlanta, une descente eux enfers peu ordinaire !
Il n’y avait pas de football à Montréal en 1994 …
Pour ajouter aux déboires de 1994, soulignons que les Alouettes de Montréal avaient déclarer faillite en 1987, avant de renaître en 1996 et il n’y avait plus de football professionnel à Montréal, car la Machine de Montréal, qui avait tenté de remplacer les Alouettes, avait cessé ses activités en 1992, n’ayant évolué que durant deux saisons.
Il y avait eu un conflit dans la Ligue nationale de hockey également !
Rien pour arranger la vie des sportifs montréalais, la Ligue nationale de hockey avait décrété un lock-out le 1er octobre 1994, qui devait durer 103 jours et qui avait pris fin le 11 janvier 1995 et le Canadien de Montréal avait disputé son premier match de la saison régulière le samedi, 21 janvier 1995, alors que les Expos de Montréal avaient disputé leur dernière rencontre le 11 août 1994.
Cela avait fait une séquence de quelques 162 jours sans aucun match de baseball, football et hockey à Montréal, une période interminable s’il en fut une.
Une chance, il y avait eu l’Impact de Montréal, au soccer en 1994 !
Mais, heureusement tout n’avait pas été que noir, car il y avait l’Impact de Montréal, qui avait vu le jour en 1993 dans la APSL et était venu mettre un peu de baume sur les plaies des amateurs, durant cette période noire du sport.
Mais malgré le fait qu’il y avait seulement 20 matchs au calendrier régulier, il y avait eu un heureux moment, le 15 octobre 1994, alors que lors de la finale du circuit disputée au Centre Claude-Robillard, la formation dirigée par Valerio Gazzola avait remporté un spectaculaire gain de 1 à 0, face aux Foxes du Colorado, les champions des deux années précédentes.
Du 16 octobre 1994 au 20 janvier 1995, ce fut le calme plat sur le plan sportif de Montréal, une période creuse de près de 100 jours d’abstinence (97).
Par la suite, le Canadien de Montréal n’avait pu répéter ses exploits des saisons précédentes et avait présenté une fiche de 18–23-7 pour 43 points dans un calendrier écourté à 48 matchs, ratant les éliminatoires et disputant son dernier match régulier local, au Forum de Montréal, le mercredi, 3 mai 1995, le lendemain du match inaugural local des Expos de Montréal, qui avec un début de saison retardé, avait amorcé leur saison le mercredi, 26 avril, par un gain de 6 à 2, face aux Pirates, à Pittsburgh, mais remporté une victoire de 9 à 6, face aux Mets de New York, au Stade olympique, le mardi, 2 mai 1995.
La saison locale débutait au baseball majeur et la saison locale du hockey de la LNH, prenait fin le lendemain …
Une année 1994 que les amateurs de sport vont se souvenir durant toute leur vie.
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