Deux mois après sa défaite lors du septième match de la série finale de la coupe Stanley, Roberto Luongo n'est pas encore complètement remis de ses émotions.

Le gardien québécois repense souvent au parcours de son équipe, qui est passée à un cheveu de soulever le précieux trophée.

« C'est sur que ça fait mal encore un peu », avoue Luongo. « Mais ç'a été une saison très positive pour notre équipe. »

Luongo est néanmoins bon joueur. Même si son club s'est incliné en finale, il préfère voir le bon côté de la médaille. Pratiquement tous les joueurs seront de retour et l'expérience acquise devrait leur permettre une fois de plus d'aspirer aux grands honneurs.

« On a juste perdu (Christian) Ehrhoff et quelque gars de troisième trio. Le talent est encore là », précise Luongo. « On est passé à travers une grosse étape l'an dernier et on a beaucoup appris. On va revenir plus fort l'an prochain. »

Reste que le gardien québécois doit encore faire face à beaucoup de critiques. Il est considéré comme l'un des meilleurs de la ligue, mais il lui manque toujours le gros trophée.

« J'ai gagné beaucoup de choses pendant ma carrière, mais évidemment, je n'ai pas gagné la coupe », reconnaît Luongo. « Je connais beaucoup de gardiens qui n'ont pas gagné de coupe. C'est très difficile! »

« Ça fait cinq ans que je suis à Vancouver et dans un marché de hockey, il y aura toujours des critiques. Ça ne doit pas m'affecter parce que mes performances vont en souffrir et je ne pourrai pas être au sommet de ma forme. »

Luongo ne condamne pas la décision de Lucic

Plusieurs ont perçu comme un affront le fait que Milan Lucic parade avec la coupe Stanley dans les rues de Vancouver. Luongo ne partage toutefois pas cette opinion.

« Il vient de là. Il a le droit de faire ce qu'il veut », répond Luongo. « Si je gagnais la coupe contre le Canadien, je l'amènerais ici. Ce n'est pas quelque chose de méchant. »

Le camp d'entraînement des Canucks s'amorce dans trois semaines, ce qui a donc laissé un été très court à Luongo pour se reposer. Physiquement, il s'agit d'un défi supplémentaire pour l'athlète âgé de 32 ans.

*D'après un reportage de Benoît Beaudoin