Demandez aux joueurs à travers la ligue qui est le patineur le plus rapide de la LNH et les quelques noms suivants vont ressortir: Taylor Hall, Michael Grabner, Blake Wheeler, Andrew Cogliano et Carl Hagelin.

Hall apprécie la vitesse de Grabner, mais il propose un autre nom sans hésitation.

« Nathan MacKinnon, a révélé l'ailier des Oilers d'Edmonton. Quand nous avons joué contre lui l'année dernière, il a pris son élan à certain moment pendant le match et je n'avais jamais rien vu de tel. »

MacKinnon, lauréat la saison dernière du trophée Calder remis à la meilleure recrue grâce à ses 24 buts et 39 passes, pourrait être la meilleure combinaison de vitesse et d'habiletés dont on a été témoin depuis Pavel Bure.

Hall estime que s'il avait à disputer un concours de vitesse contre MacKinnon et Grabner, ce qui pourrait devenir réalité lors des concours d'habiletés dans le cadre du match des étoiles à Colombus en janvier, la vedette de 19 ans de l'Avalanche du Colorado pourrait gagner.

Mais le capitaine de l'Avalanche, Gabriel Landeskog, a souligné que c'est la façon dont MacKinnon utilise sa vitesse qui le rend si dangereux.

« Je vais plus loin et affirme qu'il est le patineur le plus rapide de la ligue avec la rondelle, a déclaré Landeskog. C'est facile d'être rapide sans la rondelle, mais quand vous avez la rondelle c'est une chose complètement différente. C'est ce que Nate fait si bien. »

Landeskog a passé ses trois premières saisons dans la LNH en côtoyant l'ancien joueur de centre de l'Avalanche Paul Stastny, qui est maintenant avec les Blues de St. Louis. Landeskog a noté que Stastny est habile à ralentir le jeu pour faire des jeux. Mais ce que MacKinnon fait si bien, c'est de penser et de jouer à pleine vitesse.

« C'est ce que les meilleurs joueurs font, a poursuivi Landeskog. Ils sont un pas en avant et je pense que quand il s'agit de Nate, quand tu es capable de te déplacer à vie allure, de manier le bâton en même temps et de faire des feintes, tu compliques la tâche des défenseurs. »

MacKinnon, qui affrontera les Maple Leafs de Toronto mardi au Centre Air Canada, est peu enclin à analyser son propre jeu mais il est conscient qu'il a besoin de sa vitesse pour connaître du succès.

« Évidemment, je crois que ma vitesse est ma plus grande force, a mentionné l'athlète originaire de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse. Je pense que quand vous avez la rondelle, vous êtes toujours excité et vous avez un petit extra dans votre enjambée.» 

Si des observateurs à l'extérieur du hockey étaient peu familiers avec la vitesse de MacKinnon, ils ont eu l'occasion de le voir disputer une course au patineur de vitesse courte piste médaillé d'or Charles Hamelin dans une vidéo promotionnelle pour les patins Tacks de CCM. Dans cette course de 50 pieds d'une ligne bleue à l'autre, MacKinnon a battu Hamelin avec un temps de 2,5 secondes.

« Son accélération était beaucoup trop rapide pour moi », a raconté Hamelin dans la vidéo.

La perspective d'une compétition entre des patineurs rapides comme MacKinnon et Hall est prometteuse. Par le passé pour les compétitions d'habilités, les joueurs ont effectué un tour de patinoire.

Mike Gartner avait établi le record de 13,386 secondes en 1996, une marque que Hagelin des Rangers de New York a améliorée en 2012 à Ottawa en 13,218 secondes. MacKinnon, Hall et Grabner pourraient se retrouver en compétition dans quelques mois.

Mais MacKinnon est surtout soucieux d'être rapide quand ça compte, c'est-à-dire en possession de la rondelle.

« Lors d'un match, c'est toujours différent », a-t-il conclu.