Après avoir été invité à passer un court séjour du côté des Senators de Binghamton de la Ligue américaine, question de remise en forme, Marc Methot, si tout se passe bien, s’apprête à effectuer un retour au jeu. On le verra fort possiblement lors du prochain voyage de quatre parties.

Deux aspects retiendront l’attention à la suite de son éventuel retour avec le grand club. Primo, son état de santé, lui qui a disputé seulement deux parties depuis le début du calendrier en raison de maux de dos et qui malgré une tentative de retour au jeu non concluante en cours de saison est retourné sur la liste des joueurs blessés.

Secondo, la situation contractuelle de ce vétéran défenseur de 29 ans acquis des Blue Jackets de Columbus en retour de Nick Foligno en juillet 2012. L’entente de Methot arrive à terme à la fin de la présente saison, lui qui pourra bénéficier de l’autonomie complète le 1er juillet prochain. Il gagne actuellement 3,5 millions de dollars par saison.

Un dossier délicat pour la direction. Non seulement en raison de son talent et de l’expérience qu’il apporte à la ligne bleue par son efficacité à évoluer dans toutes les phases de jeu, mais surtout en raison de la nature de sa blessure (dos) qui pourrait porter à réfléchir sur la suite des choses.

Son agent, Larry Kelly, et lui n’ont pas été en mesure de s’entendre sur un nouveau pacte avec la direction des Sénateurs dans l’entre-saison dans un contexte où beaucoup de choses ont été avancées sur la place publique à tort ou à raison.

Un différend qui à l’époque a laissé certaines traces pas nécessairement positives de part et d’autre dans la façon de voir les choses et dans l’évaluation de Methot par rapport aux règles du marché.

En raison de sa grande polyvalence, en santé, il représente une valeur considérable pour cette organisation et cela pour un ensemble de facteurs. En plus, considérant son âge, il arrive possiblement à son plus haut niveau de maturité, lui qui avait été un choix de 6e ronde lors du repêchage de 2003 des Blue Jackets de Columbus.

Erik Karlsson

Partenaire idéal d’Erik Karlsson!

Depuis son arrivée au sein du club de son patelin, Methot semble avoir été le seul à ce jour à pouvoir évoluer sur une base permanente aux côtés d’Erik Karlsson et de pouvoir consommer 24-26 minutes par match en assumant les responsabilités qui viennent avec le fait d’œuvrer avec un coéquipier habité par la pensée offensive.

Nul besoin de rappeler que, la plupart du temps, Karlsson pense à se porter à l’attaque plutôt que de demeurer en retrait, ce qui est tout à fait légitime pour un défenseur de sa trempe, reconnu pour ses habilités offensives.

C’est donc Methot qui s’occupe de l’aspect défensif de ce duo. Une sécurité que Karlsson a toujours semblé apprécier à ses côtés.

L’importance de lancer le bon message!

Considérant l’élément jeunesse de la brigade défensive actuelle avec les jeunes Ceci, Gryba, Wiercioch et Borowiecki et le facteur âge du vétéran Chris Phillips, perdre les services d’un Marc Methot, sans pouvoir le remplacer au minimum par un défenseur équivalent, représenterait fort possiblement un recul considérable dans les objectifs à moyen et long termes de cette franchise.

Trouver un équivalent à ce Franco-Ontarien d’origine sur le marché des joueurs autonomes l’été prochain, et à un coût équivalent ou moindre, pourrait s’avérer un exercice de force pour la direction actuelle en raison de la rareté que représente ce type de défenseur.

À mon humble avis, les Sénateurs devront trouver un terrain d’entente qui pourra satisfaire les deux parties et qui assurera par de fait même une plus grande stabilité dans le champ-arrière de cette organisation au cours des prochaines saisons.

Sinon, aucun doute que l’option de l’échanger d’ici la date butoir du 2 mars prochain deviendra l’alternative à envisager sérieusement de la part de la direction. En fait, c’est surtout une question de ne pas le perdre sans obtenir quelque chose en retour.

On se rappellera à l’époque la transaction de Zdeno Chara, lui qui s’est retrouvé du côté de Boston sans actif en retour pour la formation ottavienne. Une situation qu’on ne veut pas revoir.

Methot, Vermette et Foligno ont sensiblement le même objectif

Antoine Vermette

Coïncidence ou pas, il est tout de même intéressant de voir que dans une même période de temps certains anciens membres et membres actuels des Sénateurs se retrouvent sensiblement dans la même position.

La position de renégocier une nouvelle entente contractuelle avec leur employeur immédiat dans des circonstances qui peuvent varier d’un cas à l’autre, mais qui à la base représentent une question d’évaluation et de perception selon le marché.

Après avoir refusé plus tôt dans la saison une offre de cinq ans évaluée à 25 millions de dollars, Foligno aura réussi à forcer la direction des Blue Jackets à réviser sa position et de parapher une nouvelle entente de six ans évaluée à 33 millions de dollars.

Foligno qui, rappelons-nous, avait été échangé en retour de Marc Methot à l’été 2012, lui qui en gagne actuellement 3,75 millions cette saison.

Du côté du Québécois Antoine Vermette, cédé à l’époque (en 2009) par les Sénateurs aux Blue Jackets de Columbus en retour de Pascal Leclaire et d’un choix de 2e ronde (devenu Robin Lehner), eh bien il pourrait être fortement sollicité d’ici la date limite des transactions à titre de joueur de location.

Dans son cas, le scénario semble se dessiner différemment à la suite de l’arrivée d’un nouveau propriétaire (Andrew Barroway) du côté des Coyotes de l’Arizona, lui qui a acheté 51 % des parts de la formation et qui fort possiblement ne sera pas entichée à l'idée de dépenser autant d’argent dans un marché déjà jugé plus que fragile et qui aura comme premier mandat de redresser la barque, si barque il y a!