C'est par les sentiments que Michel Therrien a su convaincre Georges Laraque de venir à Pittsburgh. Le gros attaquant avait une clause de non-échange à Phoenix et il avait le choix entre les Flames de Calgary et les Penguins.

"J'étais pas décidé avant de parler à Michel. J'ai joué longtemps à Edmonton et Calgary n'est pas loin, raconte Laraque. Mais quand je lui ai parlé, il m'a eu par les sentiments. C'était comme dans le junior. Il m'a aussi assuré que j'aurais un rôle dans l'équipe, que j'allais jouer.

"L'idée de venir dans l'est a aussi influencé ma décision. Dans l'ouest, j'avais presque jamais l'occasion de jouer devant ma famille."

Laraque connaissait aussi tout le potentiel des Penguins.

"Ca me rappelait la dynastie des Oilers. Dans bien des équipes, ils bâtissent avec un joueur de concession. Ici, il y en a trois", dit-il en parlant de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Jordan Staal.

Depuis son arrivée à Pittsburgh, Laraque n'a pas eu à se porter à la défense de Crosby. Comme si sa seule présence sur le banc suffisait à calmer les ardeurs de l'adversaire.

"Les joueurs n'ont pas peur. Mais ils savent qu'ils devront répondre de leurs actes s'ils s'en prennent à Crosby ou à un autre de nos jeunes", assure l'homme fort de six pieds trois pouces et 243 livres.

Laraque sera de retour à Pittsburgh la saison prochaine puisqu'il a encore une saison à écouler à son contrat.

Thibault relance sa carrière

Jocelyn Thibault est en train de relancer sa carrière. A ses sept derniers départs, il présente un dossier de 5-2-0.

"Je reprends le dessus après avoir subi trois opérations aux hanches en deux ans. J'ai éprouvé beaucoup de problèmes côté santé. Mais là, je vois une progression. En début de saison, mon but était de m'établir à nouveau comme un bon gardien de la Ligue nationale."

Thibault ne renonce pas à l'idée d'être gardien titulaire d'une équipe.

"J'aimerais ça être numéro un. J'ai encore la passion maintenant que je suis en santé. Mais pour l'instant, mon coeur est avec les Penguins", précise le gardien natif de Montréal qui sera joueur autonome sans compensation à la fin de la saison.

Michel Therrien dit apprécier la contribution de Thibault qui a blanchi les Devils du New Jersey 3-0, mercredi.

"Il mérite de jouer, dit l'entraîneur des Penguins. Mais l'important, c'est qu'il n'est pas là pour prendre la place de (Marc-André) Fleury. Au contraire, il l'encourage constamment. Il agit comme un grand frère."

Roberts, un joueur d'équipe

Gary Roberts est très apprécié de ses nouveaux coéquipiers. Ceux-ci sont surtout impressionnés par son professionnalisme.

"C'est un privilège de jouer avec lui, dit Maxime Talbot. On n'a pas le choix de le respecter. A 40 ans, il a le corps d'un culturiste."

Talbot raconte une anecdote qui en dit long sur Roberts, le joueur d'équipe.

"Lors d'un récent match, il trouvait qu'il ne jouait très bien. De retour au banc, il a tenu à s'excuser après avoir raté une passe, me disant qu'il ne l'avait pas. Moi, je trouvais qu'il jouait un très bon match."

Une autre fois.

"Roberts n'est pas le genre à s'exciter. Mais un soir, il a marqué un but et on a vu du feu dans ses yeux alors qu'il revenait au banc."

Roberts semble se plaire à Pittsburgh depuis son transfert de la Floride.

"Il m'a dit qu'il a rarement vu une équipe aussi soudée. Même en congé, les gars se retrouvent à l'aréna", raconte Therrien qui s'estime chanceux de pouvoir diriger un athlète de la trempe de Roberts.

Un manque de respect

Therrien n'est pas impressionné par les déclarations de Maxim Lapierre au sujet de Sidney Crosby qu'il accuse de faire du "cinéma".

"La dernière fois que j'ai entendu pareilles déclarations, c'était dans le junior à Laval et à Granby, a dit Therrien. C'est un manque de respect. Personnellement, j'aurais été déçu qu'un de mes joueurs parle de cette façon du meilleur joueur de la ligue qui n'a que 19 ans. Vous pouvez être certain qu'il aurait passé une couple de minutes dans mon bureau."

Talbot craint le Lightning

Maxime Talbot dit craindre une seule équipe en séries: le Lightning de Tampa Bay.

Ca se comprend puisque les Penguins ont perdu leurs quatre matchs face au Lightning, deux fois en temps réglementaire, une fois en prolongation et une autre fois en fusillade. Dans leur série, les Penguins ont marqué huit buts contre 14 au Lightning.