Modestie et humilité pour Marc Bergevin!
LNH lundi, 5 nov. 2018. 07:47 vendredi, 13 déc. 2024. 11:54C’est un fait, la saison 2018-2019 est encore très jeune au sein de la Ligue nationale de hockey et du même coup pour le Canadien de Montréal. Il est donc un peu tôt pour s’emballer trop rapidement. Or, on se doit de reconnaître le travail accompli à ce jour par celui qui a été presque lapidé et critiqué sévèrement depuis le printemps dernier : Marc Bergevin.
Envers et contre tous, droit comme un chêne, le directeur général du Canadien, lentement, mais sûrement est en train de faire taire ses nombreux détracteurs qui lui reprochaient ses capacités de redresser la barre d’une franchise à la dérive. Tout ça, il y a quelques mois seulement.
Bergevin a décidé de saisir cette opportunité de rebâtir sur des orientations à moyen et long terme. Cela exige de l’audace, de la détermination et une forte capacité de gérer la pression du milieu dans les grands moments de chaleur, surtout dans un marché qui ne pardonne pas et où la critique à tort ou à raison est très facile. Il faut donc maîtriser l’art de se concentrer sur ce qu’on peut contrôler.
Plus une qualité qu’un défaut à mes yeux, Bergevin a fait preuve d’orgueil et de fierté, voulant se dépasser sur le plan professionnel et personnel. Il est clairement animé par un grand désir de rebondir après les échecs du passé et les humiliations subies lors de cette traversée du désert. L’issue de la saison précédente démontre actuellement, à court terme, la force de caractère de Bergevin, lui qui est en contrôle de la situation..
Dans ce moment critique, il fallait redonner espoir et confiance aux plus fidèles partisans du Canadien de Montréal, et ce, pour les années futures. Donc, modestie et humilité ont semblé habiter Bergevin. Comme tout bon gestionnaire, il tend à s’oublier comme personne pour le bien-être de l’entreprise.
Dans un environnement très fragile comme celui du sport professionnel, il faut lever notre chapeau à Bergevin. Dans le cadre de ses fonctions, il a su, de main de maître, définir de nouvelles orientations et surtout adapter le produit actuel à la nouvelle LNH.
Plus important encore, en insistant et renforçant sur une base quotidienne la mise en application de ses orientations futures, Bergevin a redonné espoir aux partisans.
Sénateurs d’Ottawa : sage décision dans le dossier d’Alex Formenton !
Le deuxième étage des Sénateurs d’Ottawa a été aux prises avec un débat à l’interne qui n’a pas dû être facile à résoudre au cours de la dernière semaine. Apprécié au plus haut point par son entraîneur-chef Guy Boucher, en raison de l’élément vitesse et fraîcheur qu’il pouvait apporter au sein de sa formation et dans l’environnement immédiat, Alex Formenton retournera finalement dans le junior (Knights de London – LHO).
Très peu de gens peuvent reprocher au directeur général, Pierre Dorion, d’avoir tranché de cette façon. Il s’agit d’une sage décision qui a été prise pour les bonnes raisons. Le fait de gérer un joueur « Underage » demande doigté et vision en lien avec l’athlète et son futur et non avec la charte de profondeur. Dorion a examiné la situation en profondeur et n’a pas pris le temps de penser s’il allait plaire ou non.
Apprendre du passé a été fort possiblement un des principaux aspects dans cette prise décisionnelle interne. Oui, pour le bien de la franchise, mais surtout du principal concerné, même si cela n’a pas dû être facile.
Pour Formenton, le fait d’avoir pris goût à cet encadrement de 1er niveau sur une base quotidienne pour par la suite être cédé au niveau inférieur a fort possiblement laissé un sentiment d’amertume à court terme pour le principal intéressé.
Le fait de retourner au niveau junior pour fins d’apprentissage, de respect du processus dans le développement et pour le cheminement à long terme, à mes yeux, ne peut qu’être bénéfique pour Formenton pour les années futures.
Il s’agissait toutefois d’une décision hors de son contrôle, un peu comme dans le cas de Thomas Chabot il y a quelques années, lui qui avait été retourné au niveau junior avec la formation des Sea Dogs (LHJMQ).
Bref, une situation qui, inévitablement, forcera le jeune Formenton à faire preuve de caractère dans ce test d’adversité. Il devra ultimement faire face aux différents défis qui se présenteront devant lui.
Avec la présence de plusieurs bons jeunes espoirs au sein de la Ligue américaine (Batherson, Chlapik, et compagnie) combinée au retour imminent du jeune Brady Tkatchuk, qui ne cesse d’impressionner, la décision de renvoyer Formenton dans le junior s’imposait par elle-même.
Malgré les bonnes performances de celui-ci depuis le début de la saison, cette décision était la meilleure pour son développement, lui qui risquait de voir son temps d’utilisation fondre comme neige au soleil sur le court terme.
Canucks de Vancouver : On n’oubliera jamais les frères Sedin! Mais…
On ne pourra jamais oublier ce que les jumeaux Sedin ont apporté sur le plan professionnel et personnel dans la communauté de Vancouver.
Mais quand on parle de la nouvelle Ligue nationale, le mot « impressionnant » est faible lorsqu’il est question de la contribution extraordinaire qu’apportent les jeunes Bo Horvat (23 ans), Brock Boeser (21 ans), Jake Virtanen (22 ans) et la jeune sensation Elias Pettersson (19 ans), choix de première ronde (5e au total lors de la séance de sélection 2017).
Il ne faut pas non plus oublier le grand potentiel du défenseur Quinn Hugues et celui du jeune gardien Thatcher Demko, deux jeunes joueurs qui se pointent aussi à l’horizon.
Identifié comme un candidat potentiel au trophée Calder (recrue de l’année) en début de saison, Pettersson reprend là où il avait laissé avant sa blessure (commotion) qui lui a fait rater six matchs en début de saison régulière.
Reconnu pour ses grandes qualités offensives et celles d’être un jeune athlète faisant preuve de créativité possédant tous les outils nécessaires pour répondre aux exigences du milieu, Pettersson impressionne au plus haut point.
Si à Montréal on se réjouit actuellement de ce changement de culture organisationnelle, à Vancouver c’est tout autant vrai. Le directeur général Jim Benning et son département de recrutement est en grande partie responsable des succès du moment et de cette belle démonstration de savoir-faire des jeunes loups de cette franchise du pacifique.
Voilà la preuve que les choses peuvent changer rapidement dans ce milieu ultra compétitif.
Par ailleurs, il est encore plus intéressant de voir quelques marchés canadiens être sur la bonne voie pour les années futures. Ça promet!