Ce n'est pas beau quand les trois canons offensifs des Penguins de Pittsburgh produisent en même temps. Les Predators de Nashville en ont été victimes lors du cinquième match à sens unique qui s'est soldé par un pointage de 6-0.

Evgeni Malkin et Phil Kessel avaient déclaré qu'ils se devaient d'en donner plus et ils ont fait exactement ce qu'ils avaient dit.

C'est beau de vouloir narguer l'adversaire et essayer d'entrer dans sa tête pour essayer de le déconcentrer, mais quand les meilleurs mettent la pédale au fond, ça donne des pointages comme celui de jeudi. Je me souviens que John Wensink des Bruins de Boston avait menacé d'arracher la tête de Guy Lafleur dans les années 70. La vedette du Canadien avait répliqué avec deux buts. Il faut donc faire attention quand on s'attaque à une grosse vedette et on a vu Sidney Crosby répondre avec trois passes.

Comme observateur, il est difficile de comprendre comment une partie de la série finale de la coupe Stanley peut se terminer par un écart de point aussi important. Lors des matchs à Nashville, Pekka Rinne avait excellé alors que c'est l'inverse à Pittsburgh. On dirait que la foule joue un rôle important. Peut-être que le fait d'avoir le dernier changement à la maison fait une différence dans les petits détails. Je ne sais pas.

Je m'explique mal aussi comment Rinne n'arrive pas à gagner à Pittsburgh. Est-il plus nerveux? Difficile à dire, mais il n'aura pas le choix d'en gagner au moins une s'il veut que son club soulève la coupe Stanley. Dans cette série, Rinne a eu son mot à dire dans les victoires comme dans les défaites. Les Predators apprécieraient un peu de constance de sa part.

Il est difficile de dire si Nashville va forcer la tenue d'un septième match parce qu'il y a trop d'écart de buts lors des victoires et des défaites. Le dernier match a donné lieu à un écart de six buts. J'imagine très mal que les Predators ne reviendront pas avec un grand match devant leurs partisans.

C'est dans les circonstances actuelles que l'expérience entre en ligne de compte. Un gars comme Crosby par exemple en est déjà à une quatrième finale en carrière. Les joueurs des Penguins sont des gagnants. Ils ont déjà fait la distance et savent ce que ça prend pour gagner. À l'opposé, vous avez les Predators qui apprennent l'art d'être un club champion.

La signature d'Andreas Martinsen

La signature d'Andreas Martinsen chez le Canadien cette semaine ne se veut qu'une police d'assurance. Il n'a pratiquement pas joué en séries et fait partie de la catégorie des joueurs de soutien, qui évoluent sur un quatrième trio.

De mon côté, j'ai plutôt hâte de voir ce qui va se passer dans les dossiers d'Alex Galchenyuk, Nathan Beaulieu, Andrei Markov, Alexander Radulov et même dans le dossier de Carey Price. Pour Marc Bergevin comme ses homologues, la date du premier juillet arrive à grands pas, alors il faut qu'il se passe des choses.

Même si Canadien signe Radulov, ça va rester la même équipe qui ne sera pas plus forte. Je suis très curieux de voir comment il va s'y prendre pour obtenir un premier centre de qualité. Phillip Danault a fait du bon travail cette saison, mais il n'est pas un premier centre.

*propos recueillis par Robert Latendresse