MONTRÉAL – Malgré l’importance de la rencontre, les Red Wings de Detroit n’ont pas été à la hauteur du défi en début de soirée et le Canadien a profité de l’occasion pour leur asséner un uppercut duquel il sera difficile de se relever.

Autant les vétérans que les jeunes joueurs des Wings ne parvenaient pas à chasser la déception de leurs pensées quand ils ont rencontré la presse.

« Ça fait mal, c’est une défaite très difficile à encaisser », a reconnu Dylan Larkin qui se remettait plus facilement du puissant coup d’Alexei Emelin dont il a été la victime.

« Évidemment, c’était un match crucial avec des points importants à l’enjeu... », a convenu un Henrik Zetterberg à court d’explications.

« Ça fait encore plus mal quand on se bat pour une place en séries », a ajouté Anthony Mantha dans le même sens.

En raison de ce revers de 4 à 3 au Centre Bell, les Wings se retrouvent dans une position plus que précaire avec cinq matchs à jouer avant la conclusion de leur calendrier régulier. Ils devront certainement en gagner quatre, sinon cinq, pour accomplir une 25e participation consécutive aux éliminatoires.

S’ils sont écartés de danse printanière pour la première fois depuis une éternité, les Wings se souviendront de cette séquence de trois matchs en quatre fois qui s’est soldée par un dossier de 1-2 et cette défaite à Montréal.

D’ailleurs, Mantha n’a pas hésité à admettre que le départ de son équipe n’était pas acceptable contre le Canadien.

« C’est certain que c’est difficile (comme portion de calendrier), mais on est habitué à ce rythme et on aurait dû commencer la partie en force. C’était évident que les Canadiens joueraient de manière énergique pendant les premières minutes devant leurs partisans. On n’était juste pas prêts mentalement en première période », a déploré le grand gaucher de 21 ans.

« Bien sûr, c’est très exigeant de jouer aussi souvent, mais il n’est pas question de se servir d’excuses à cette période de l’année », a noté Mike Green qui a enfilé le troisième but des siens.

Le départ n’a pas été convaincant, mais Zetterberg a refusé de pointer le gardien Petr Mrazek du doigt.

« C’était difficile d’encaisser ces deux premiers buts parce que les premières minutes n’avaient pas été mauvaises. Le premier but a été marqué d’une déviation et ils ont rapidement enchaîné avec le suivant. Ce n’est pas évident de se replacer d’un tel déficit », a déclaré le Suédois.

Plus que le fossé dans lequel ils sont rapidement positionnés, les Wings ont critiqué leur rendement à égalité numérique dans cet affrontement contre le Tricolore.

« Je trouve que c’est surtout le jeu à cinq contre cinq qui a mené à la défaite. Ils ont mieux joué que nous à ce chapitre, c’est ce qui a été le plus coûteux pour nous », a tranché Mantha qui a fait la même analyse que les protagonistes du camp victorieux.

Lorsqu’il jouait pour les Capitals de Washington, Green n’avait pas coutume de rater les séries et il espère que ça se poursuivra ainsi avec les Wings.

« Il faudra se regrouper pour le reste de la saison. On doit s’assurer d’accomplir le boulot parce que le temps presse, il faut obtenir les victoires et voir ce qui se passera », a fait remarquer celui qui n’affiche pas son rendement offensif habituel.

Larkin s’en tire bien, Mantha ne peut pas savourer son but

Après avoir marqué son premier but dans la LNH dans une cause gagnante contre le Canadien la semaine dernière, Mantha pensait bien que le scénario allait pouvoir se reproduire quand il a créé l’égalité en deuxième période.

Malheureusement pour lui, le souvenir de compter son premier but au Centre Bell lors de ses débuts dans cet amphithéâtre sera assombri par la défaite encaissée.

« C’était extraordinaire comme sensation, mais, comme on l’entend souvent, un but ne sert à rien dans la défaite », a mentionné Mantha entouré d’une dizaine de journalistes.

Plus constant que jadis, Mantha a hérité de l’occasion de se faire valoir dans la LNH alors que les Wings bataillent pour accéder aux séries. Disons que la motivation ne manquait pas pour lui, surtout qu’une multitude de ses proches avaient tenu à venir le voir à l’œuvre sur la patinoire montréalaise.

« Je ne le voyais pas comme de la pression, mais plutôt de l’excitation. Je savais que plusieurs personnes étaient présentes à la partie pour me voir jouer, c’était tout simplement une défaite très décevante », a décrit Mantha qui pourra encore bénéficier des conseils de son grand-père André Pronovost – un ancien joueur de la LNH – pour la suite des choses.

Certes, l’ambiance était très morose dans le vestiaire des Wings et aux abords de celui-ci, mais il y avait tout de même un point positif à retenir. En effet, Larkin croit qu’il n’a pas été blessé gravement quand il a heurté la bande de plein fouet à la suite de la mise en échec d’Emelin.

« Ce n’est rien de trop sérieux, je me sens plutôt correct. Ça devrait se limiter à des raideurs au dos. Une chance que ce n’est pas ma tête qui a frappé la bande. Je savais qu’il s’en venait, mais j’espérais pouvoir m’en sortir », a fait savoir le talentueux attaquant de 19 ans.

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