Oilers : Bélanger se méfie de novembre
Hockey mercredi, 2 nov. 2011. 01:38 vendredi, 13 déc. 2024. 14:08
MONTRÉAL - Locataires de la cave du classement au cours des deux dernières années, les Oilers d'Edmonton ont écrit l'une des belles histoires du premier mois de la saison dans la Ligue nationale en élisant domicile dans le penthouse du circuit.
La sixième équipe la plus jeune de la LNH a clôturé le mois d'octobre avec cinq victoires consécutives pour se hisser au quatrième rang du classement général. Les Oilers ont déjà sept gains en banque, ce qu'ils n'avaient accompli qu'à leur dernier match de novembre la saison dernière.
Aucune formation n'a accordé moins de buts (18) dans la ligue, un accomplissement en grande partie attribuable au rendement de l'unité de désavantage numérique qui se classe au quatrième rang sur 30 équipes avec un taux d'efficacité de 89,1%.
Impossible, aussi, d'écouter un bulletin d'information sportive sans tomber sur le plus récent bijou de l'un des joyaux de l'organisation. Réunis sur le même trio, Jordan Eberle, Taylor Hall et Ryan Nugent-Hopkins sont des collaborateurs réguliers aux compilations de faits saillants de fin de soirée.
Tout ça est bien beau, mais Éric Bélanger a assez de vécu pour savoir que ça n'a pas beaucoup plus de valeur que l'or des fous. Plutôt que de s'emporter avec les succès précoces de sa nouvelle équipe, le joueur de centre québécois préfère regarder les obstacles qui attendent les siens dans le détour.
« Le mois qui s'en vient pourrait être le tournant de notre saison. Il est encore tôt, mais c'est une séquence qui pourrait faire la différence. On en est conscient. »
Avec dans leurs valises une fiche de 6-1-1 à domicile, les Oilers amorceront jeudi un voyage de six rencontres - qui les mènera notamment à Montréal mardi prochain - et une séquence de dix matchs sur douze à l'étranger.
« On s'en va dans des édifices où il est difficile de gagner, on va jouer contre des bonnes équipes. On part longtemps, mais ça peut seulement être positif. Ça va faire en sorte de resserrer encore davantage les liens qui unissent les joueurs. On y va selon le vieux dicton qui dit qu'on prend ça une partie à la fois », croit celui qui porte un septième uniforme différent depuis son arrivée dans la LNH.
Bélanger en est à ses premiers coups de patins avec l'équipe qui lui a offert un contrat de trois ans sur le marché des joueurs autonomes l'été dernier. Des trois propositions qu'il avait sous les yeux lorsque l'heure est venue de prendre sa décision, il a accepté celle des Oilers en raison de la durée du pacte qu'ils proposaient, c'est un fait, mais il a aussi été charmé par le brillant avenir qui pointait à l'horizon pour cette organisation.
En toute honnêteté, il ne pensait jamais que les jours au soleil arriveraient si rapidement.
« Je ne mentirai pas... Dans cette ligue-là, c'est assez difficile de gagner cinq matchs d'affilée. Mais on joue bien défensivement et nos gardiens sont vraiment bons. Ils ont fait la différence dans quelques rencontres jusqu'ici. Je savais qu'il y avait quelque chose de spécial à propos de cette équipe et ce qui se passe en ce moment ne fait que me convaincre que j'ai pris la bonne décision. »
Apprivoiser un nouveau rôle
Au premier coup d'œil, on pourrait conclure que Bélanger tarde à s'acclimater à son nouvel environnement. Point central de la troisième ligne d'attaque complétée par les jeunes Magnus Paajarvi et Sam Gagner, le vétéran de 33 ans n'a qu'une petite passe à sa fiche personnelle en onze parties.
Mais à Edmonton, on reconnaît la contribution de Bélanger ailleurs que sur la feuille de pointage. On note son travail acharné d'une extrémité à l'autre de la patinoire et son efficacité dans les cercles de mises en jeu, qui est devenue sa marque de commerce avec les années, n'a pas diminué. Lors du dernier match de l'équipe, face aux Blues de St. Louis, il a dominé 80% de ses duels sur le point rouge.
L'entraîneur Tom Renney l'utilise à toutes les sauces - il a même obtenu du temps de glace sur le jeu de puissance dernièrement - et fait en sorte de le garder loin du banc pour environ 16 minutes par rencontre.
« Évidemment, j'aimerais avoir un peu plus de points, mais les chances sont là, se console le Sherbrookois. Notre trio joue bien, on a des chances... Ça va venir, mais c'est sûr que j'ai hâte de marquer mon premier but dans l'uniforme des Oilers. »
Avec Shawn Horcoff, Bélanger est l'ancre d'une solide ligne de centre qui allie dynamisme et expérience. À sa onzième saison dans la LNH, il comprend qu'une partie de son rôle est de prendre sous son aile les jeunes qui tentent de consolider leur place au niveau professionnel. C'est ce qu'il tente de faire plus particulièrement avec Nugent-Hopkins et Anton Lander, un Suédois de 20 ans qui pivote le quatrième trio de l'équipe.
« Ce sont deux jeunes qui sont vraiment responsables défensivement et la facette qu'on travaille le plus avec eux, ce sont les mises en jeu. Ils veulent apprendre. Ils viennent nous voir et ils veulent qu'on les aide. Nous, on leur a dit qu'on était là pour eux. C'est un peu un nouveau rôle pour moi, celui de mentor, mais jusqu'à maintenant ça va bien. C'est plaisant de voir les jeunes progresser sous nos yeux. »
Nugent-Hopkins, le tout premier choix du plus récent repêchage de la LNH, s'est surtout fait un nom grâce à ses habiletés offensives. À sa dernière saison junior, il a amassé 106 points en 69 matchs avec les Rebels de Red Deer, dans la Ligue de l'Ouest.
Mais à 18 ans, après une poignée de matchs chez les pros, le jeune surdoué épate par sa polyvalence.
« C'est tellement un bon kid, louange Bélanger. Il est calme, à son affaire et il regarde ce qui se passe autour de lui. Je pense qu'il est conscient que pour avoir ta place dans cette ligue, tu dois être bon défensivement. Si tu ne peux pas prendre les mises en jeu dans ta zone, tu rends les choses plus difficiles et il l'a vite réalisé. Il travaille sur ses lacunes et il va devenir un excellent joueur dans cette ligue. »
Pas juste une ligne
En 2006-07, à sa seule saison avec les Hurricanes de la Caroline, Éric Bélanger a côtoyé Eric Staal qui venait de connaître, à l'âge de 20 ans, une campagne de 100 points en 82 matchs.
Puis il est arrivé au Minnesota, où il a vu grandir pendant trois ans les Brent Burns, Pierre-Marc Bouchard et Mikko Koivu. Lorsqu'il a été échangé aux Capitals de Washington pour le dernier droit de la saison 2009-10, il a vu de près les Backstrom et Ovechkin, qui avaient alors à peine l'âge légal pour sortir dans la capitale nationale.
À Edmonton, Bélanger se retrouve au milieu d'un autre groupe de jeunes prodiges.
« J'ai joué avec des bons jeunes et je te dirais que ça se compare beaucoup. Ils ont du talent, mais aussi du caractère, ils veulent gagner. C'est le fun de faire partie d'un tel groupe. Les trois joueurs qui forment notre premier trio sont vraiment bons, ils cliquent ensemble. Par contre, il faut être conscient qu'on ne gagnera pas 25 matchs de suite et lorsqu'ils vivront un petit creux de vague, ce sera aux vétérans de bien les épauler. »
Bélanger reste réticent devant l'insistance des amateurs à vouloir porter aux nues les jeunes sensations de l'équipe.
« L'équipe a du succès présentement et ça, c'est le fruit de la contribution de tout le monde, pas seulement d'un trio. Chacun a son rôle et tout le monde l'accepte. C'est ce qui fait que tout va si bien jusqu'ici. »
La sixième équipe la plus jeune de la LNH a clôturé le mois d'octobre avec cinq victoires consécutives pour se hisser au quatrième rang du classement général. Les Oilers ont déjà sept gains en banque, ce qu'ils n'avaient accompli qu'à leur dernier match de novembre la saison dernière.
Aucune formation n'a accordé moins de buts (18) dans la ligue, un accomplissement en grande partie attribuable au rendement de l'unité de désavantage numérique qui se classe au quatrième rang sur 30 équipes avec un taux d'efficacité de 89,1%.
Impossible, aussi, d'écouter un bulletin d'information sportive sans tomber sur le plus récent bijou de l'un des joyaux de l'organisation. Réunis sur le même trio, Jordan Eberle, Taylor Hall et Ryan Nugent-Hopkins sont des collaborateurs réguliers aux compilations de faits saillants de fin de soirée.
Tout ça est bien beau, mais Éric Bélanger a assez de vécu pour savoir que ça n'a pas beaucoup plus de valeur que l'or des fous. Plutôt que de s'emporter avec les succès précoces de sa nouvelle équipe, le joueur de centre québécois préfère regarder les obstacles qui attendent les siens dans le détour.
« Le mois qui s'en vient pourrait être le tournant de notre saison. Il est encore tôt, mais c'est une séquence qui pourrait faire la différence. On en est conscient. »
Avec dans leurs valises une fiche de 6-1-1 à domicile, les Oilers amorceront jeudi un voyage de six rencontres - qui les mènera notamment à Montréal mardi prochain - et une séquence de dix matchs sur douze à l'étranger.
« On s'en va dans des édifices où il est difficile de gagner, on va jouer contre des bonnes équipes. On part longtemps, mais ça peut seulement être positif. Ça va faire en sorte de resserrer encore davantage les liens qui unissent les joueurs. On y va selon le vieux dicton qui dit qu'on prend ça une partie à la fois », croit celui qui porte un septième uniforme différent depuis son arrivée dans la LNH.
Bélanger en est à ses premiers coups de patins avec l'équipe qui lui a offert un contrat de trois ans sur le marché des joueurs autonomes l'été dernier. Des trois propositions qu'il avait sous les yeux lorsque l'heure est venue de prendre sa décision, il a accepté celle des Oilers en raison de la durée du pacte qu'ils proposaient, c'est un fait, mais il a aussi été charmé par le brillant avenir qui pointait à l'horizon pour cette organisation.
En toute honnêteté, il ne pensait jamais que les jours au soleil arriveraient si rapidement.
« Je ne mentirai pas... Dans cette ligue-là, c'est assez difficile de gagner cinq matchs d'affilée. Mais on joue bien défensivement et nos gardiens sont vraiment bons. Ils ont fait la différence dans quelques rencontres jusqu'ici. Je savais qu'il y avait quelque chose de spécial à propos de cette équipe et ce qui se passe en ce moment ne fait que me convaincre que j'ai pris la bonne décision. »
Apprivoiser un nouveau rôle
Au premier coup d'œil, on pourrait conclure que Bélanger tarde à s'acclimater à son nouvel environnement. Point central de la troisième ligne d'attaque complétée par les jeunes Magnus Paajarvi et Sam Gagner, le vétéran de 33 ans n'a qu'une petite passe à sa fiche personnelle en onze parties.
Mais à Edmonton, on reconnaît la contribution de Bélanger ailleurs que sur la feuille de pointage. On note son travail acharné d'une extrémité à l'autre de la patinoire et son efficacité dans les cercles de mises en jeu, qui est devenue sa marque de commerce avec les années, n'a pas diminué. Lors du dernier match de l'équipe, face aux Blues de St. Louis, il a dominé 80% de ses duels sur le point rouge.
L'entraîneur Tom Renney l'utilise à toutes les sauces - il a même obtenu du temps de glace sur le jeu de puissance dernièrement - et fait en sorte de le garder loin du banc pour environ 16 minutes par rencontre.
« Évidemment, j'aimerais avoir un peu plus de points, mais les chances sont là, se console le Sherbrookois. Notre trio joue bien, on a des chances... Ça va venir, mais c'est sûr que j'ai hâte de marquer mon premier but dans l'uniforme des Oilers. »
Avec Shawn Horcoff, Bélanger est l'ancre d'une solide ligne de centre qui allie dynamisme et expérience. À sa onzième saison dans la LNH, il comprend qu'une partie de son rôle est de prendre sous son aile les jeunes qui tentent de consolider leur place au niveau professionnel. C'est ce qu'il tente de faire plus particulièrement avec Nugent-Hopkins et Anton Lander, un Suédois de 20 ans qui pivote le quatrième trio de l'équipe.
« Ce sont deux jeunes qui sont vraiment responsables défensivement et la facette qu'on travaille le plus avec eux, ce sont les mises en jeu. Ils veulent apprendre. Ils viennent nous voir et ils veulent qu'on les aide. Nous, on leur a dit qu'on était là pour eux. C'est un peu un nouveau rôle pour moi, celui de mentor, mais jusqu'à maintenant ça va bien. C'est plaisant de voir les jeunes progresser sous nos yeux. »
Nugent-Hopkins, le tout premier choix du plus récent repêchage de la LNH, s'est surtout fait un nom grâce à ses habiletés offensives. À sa dernière saison junior, il a amassé 106 points en 69 matchs avec les Rebels de Red Deer, dans la Ligue de l'Ouest.
Mais à 18 ans, après une poignée de matchs chez les pros, le jeune surdoué épate par sa polyvalence.
« C'est tellement un bon kid, louange Bélanger. Il est calme, à son affaire et il regarde ce qui se passe autour de lui. Je pense qu'il est conscient que pour avoir ta place dans cette ligue, tu dois être bon défensivement. Si tu ne peux pas prendre les mises en jeu dans ta zone, tu rends les choses plus difficiles et il l'a vite réalisé. Il travaille sur ses lacunes et il va devenir un excellent joueur dans cette ligue. »
Pas juste une ligne
En 2006-07, à sa seule saison avec les Hurricanes de la Caroline, Éric Bélanger a côtoyé Eric Staal qui venait de connaître, à l'âge de 20 ans, une campagne de 100 points en 82 matchs.
Puis il est arrivé au Minnesota, où il a vu grandir pendant trois ans les Brent Burns, Pierre-Marc Bouchard et Mikko Koivu. Lorsqu'il a été échangé aux Capitals de Washington pour le dernier droit de la saison 2009-10, il a vu de près les Backstrom et Ovechkin, qui avaient alors à peine l'âge légal pour sortir dans la capitale nationale.
À Edmonton, Bélanger se retrouve au milieu d'un autre groupe de jeunes prodiges.
« J'ai joué avec des bons jeunes et je te dirais que ça se compare beaucoup. Ils ont du talent, mais aussi du caractère, ils veulent gagner. C'est le fun de faire partie d'un tel groupe. Les trois joueurs qui forment notre premier trio sont vraiment bons, ils cliquent ensemble. Par contre, il faut être conscient qu'on ne gagnera pas 25 matchs de suite et lorsqu'ils vivront un petit creux de vague, ce sera aux vétérans de bien les épauler. »
Bélanger reste réticent devant l'insistance des amateurs à vouloir porter aux nues les jeunes sensations de l'équipe.
« L'équipe a du succès présentement et ça, c'est le fruit de la contribution de tout le monde, pas seulement d'un trio. Chacun a son rôle et tout le monde l'accepte. C'est ce qui fait que tout va si bien jusqu'ici. »