OTTAWA – Même si Henrik Lunqdvist a frustré les Sénateurs d’Ottawa pendant la plupart de leur affrontement en pigeant dans sa réserve de petits miracles, la troupe de Guy Boucher est parvenue à remporter le premier match au compte de 2 à 1.

Erik Karlsson, un autre magicien, a libéré sa troupe avec un but victorieux absolument fascinant à 15:49 du dernier tiers. Ainsi, les Sénateurs s’emparent d’une avance de 1-0 dans cette confrontation qui s’est entamée devant plus de 2000 sièges vides au Centre Canadian Tire.

ContentId(3.1230912):« On savait que ce serait toute une bataille »
bellmedia_rds.AxisVideo

Posté dans le coin de la patinoire en zone offensive, il a décoché un tir alors que la rondelle était derrière la ligne du filet. Avec sa touche spéciale, il a trouvé le petit espace et le disque s’est faufilé dans le but en bifurquant sur le masque de Lundqvist.

« Je ne lance pas toujours pour compter de cet endroit. Tu essaies plus d’envoyer la rondelle au filet et tu espères une suite positive. J’ai pu prendre mon temps et j’avais une ligne intéressante pour décocher le lancer. Par chance, la rondelle a trouvé un chemin », a humblement commenté Karlsson.

« Il a fait exactement la même chose auparavant. J’aimerais vous dire que je suis surpris, mais mon cerveau est rendu habitué, il fait de telles choses tous les jours. C’est ce que les meilleurs joueurs font », a avoué Boucher.

« On a été chanceux avec celui-là, mais c’est une bonne équipe et il faudra avoir un peu de chance de notre côté pour les battre. Ils ont beaucoup de profondeur et de vitesse en plus de leur gardien évidemment. On a vu tout ça dans ce match », a convenu Alex Burrows.

« Les Rangers sont pressés de gagner la Coupe »

Quelques minutes auparavant, Ryan Dzingel avait la victoire au bout de son bâton, mais Lundqvist a réussi un petit bijou face à lui en échappée.

Le Roi Henrik a volé les joueurs des Sens à plusieurs autres occasions effectuant notamment 21 arrêts en première période et 41 au total. Même si les Sénateurs ont établi un record d’organisation pour le nombre de lancers en une période éliminatoire avec cette période, ce ne fut pas assez pour le déjouer. On se souviendra également des deux déploiements consécutifs du jeu de puissance en première période. Mike Hoffman et Mark Stone ont alors constaté ce qui a fait rager le Canadien lors de la ronde précédente.

« Je pense que les joueurs ne voulaient pas être balayés en quatre matchs. On entend de la part de tout le monde à quel point ils sont bons. Tout ce qu’on entend, c’est comment ils vont nous démolir. C’est une bonne équipe, mais il y avait beaucoup de peur de notre côté et ça nous a aidés », a argué Boucher qui est toujours aussi habile dans ses réponses pour envoyer des messages.  

Les locaux auront donc eu à patienter jusqu’à son 33e lancer pour tromper sa vigilance. À vrai dire, Lundqvist n’y pouvait rien quand Dzingel a soulevé les timides partisans sur le retour de lancer de Kyle Turris.

« On a connu une bonne première période. On savait que si on voulait marquer, on aurait besoin de beaucoup, beaucoup de lancers puisque Lunqdvist est au sommet de son art. En bas de 40 lancers, on ne marquera pas grand-chose », a expliqué Boucher.

Ironiquement, c’est Brady Skjei, un coéquipier de Lundqvist, qui a failli compter le premier but à ses dépens. Victime d’une défaillance, il a lancé en direction de son filet, mais le Suédois a été capable de résister à cette menace inattendue. Lors de son tout premier match des séries, Lundqvist avait blanchi le Tricolore par le pointage de 1-0.

Le capitaine Ryan McDonagh avait procuré les devants à sa formation en touchant la cible en supériorité numérique alors que Chris Kreider voilait la vue de Craig Anderson. Les Rangers n’ont pas eu à attendre six matchs, comme en première ronde, pour marquer en avantage numérique.

Anderson a brillé à sa manière en effectuant plusieurs prouesses devant sa cage. Le très rapide Michael Grabner s’est buté à lui plus d’une fois et il a mérité ce résultat.  

Une punition tardive de Tommy Wingels aurait pu prolonger la soirée, mais les Sens ont tenu le coup sans perdre leur calme.

ContentId(3.1230892):Karlsson donne l'avance aux Sens au bon moment
bellmedia_rds.AxisVideo

« Je me disais que c’était bien parce qu’on pouvait maintenant dégager la rondelle sans qu’un dégagement refusé ne vienne arrêter le jeu », a réagi Anderson en riant à propos de sa réaction à cette infraction.

Tom Pyatt a raté un troisième match consécutif pour les Sénateurs sauf qu’il se rapproche d’un retour au jeu. Mark Borowiecki était également absent, mais sa situation ne progresse pas aussi vite. 

La deuxième rencontre aura lieu, samedi, dès 15h à Ottawa et la série se déplacera ensuite à New York. Il est à souhaiter que les partisans soient plus nombreux pour ce rendez-vous.

Il s’agit du deuxième affrontement éliminatoire entre ces deux organisations depuis la renaissance des Sénateurs. En 2011-2012, les Rangers l’avaient emporté en sept matchs. ​

ContentId(3.1230889):Dzingel perce le mystère Lundqvist après 33 lancers
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1230876):Au tour des Sens de goûter à la médecine du King
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1230885):Ryan McDonagh met les Rangers sur les bons rails
bellmedia_rds.AxisVideo