Alex Ovechkin et Barry Trotz, de grands partenaires dans l'aventure
LNH lundi, 14 mai 2018. 12:19 mercredi, 11 déc. 2024. 15:38Il y a un vieil adage qui dit que derrière chaque bon entraîneur il y a inévitablement un bon gardien de but. Cette expression pourrait tout aussi bien être modifiée un peu pour dire que derrière chaque bon entraîneur il y a un bon capitaine.
Les Capitals de Washington ont dû essuyer plusieurs critiques au cours des dernières années, et avec raison, considérant les échecs accumulés les uns après les autres, lorsqu’il y avait enjeu. Ils ont été décevants au plus haut point, après des campagnes de 118 et 120 points au classement lors de deux précédentes saisons, mais avec des éliminations au second tour des séries éliminatoires face à l’ennemi juré; les Penguins de Pittsburgh.
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Or, depuis le début des présentes séries éliminatoires, les Capitals, malgré certaines blessures à des éléments clés, ne tentent pas de surjouer, d’impressionner ou de forcer le talent inutilement comme par le passé. Ils se limitent plutôt à jouer du hockey de base, dans sa plus simple expression.
Vainqueurs des Blue Jackets de Columbus (4-2) et des Penguins de Pittsburgh (4-2), dans un circuit où toutes les équipes évoluent sensiblement dans les mêmes paramètres, les Caps jouent avec autorité et intelligemment, là où l’acceptation des rôles et des responsabilités est plus qu’omniprésente.
Avec l’impression d’avoir moins de pression par rapport aux précédentes saisons en lever de rideau, est-ce que les Capitals de Washington lentement, mais surement vont être en mesure de répondre de façon positive aux différents observateurs du milieu ?
La question se pose, car après tout, cette équipe a développé la fâcheuse habitude de bien performer en saison régulière, mais d’échouer là où ça compte, soit en séries éliminatoires.
Peu importe la raison, force est de constater qu’une forme de partenariat semble s’être développé entre le joueur étoile et capitaine Alexander Ovechkin — par son attitude et sa maturité face à l’adversité — et son entraîneur Barry Trotz dans l’espoir de mener les Capitals au but ultime.
Trotz avait justement été embauché pour un mandat bien précis, soit celui de mener à bon port cette formation. Le vétéran entraîneur en est présentement à sa 4e saison derrière le banc de la formation américaine, sa dernière année contractuelle.
De l’autre côté, il y a Ovechkin. Au-delà de son talent individuel et de ses habilités offensives, c’est par des actions concrètes que le vétéran de 13 saisons dans la Ligue nationale de hockey se démarque actuellement.
Celui-ci semble avoir fait le choix d’abandonner le « je » pour le « nous » dans ce parcours des plus intéressants à ce jour chez les Capitals.
Il a décidé, en quelque sorte, de renoncer aux réflecteurs, décidant plutôt de se concentrer sur les intérêts de l’équipe, et cela, est à son grand mérite.
Ovi et les Caps sont appuyés par un gardien de but au sommet de sa forme. Braden Holtby, contrairement à la saison régulière, semble avoir retrouvé ses repères, lui qui affiche une excellente moyenne et taux d’efficacité depuis son entrée en scène lors du match #3 face aux Blue Jackets de Columbus.
Les Capitals sont bien concentrés sur le moment présent et sur ce qu’ils peuvent contrôler. Le leadership semble se manifester davantage par un meilleur esprit de corps au sein de la troupe de Barry Trotz.
Comme quoi tout peut être relié à une question d’attitude et d’état de pensée !
Les Predators de Nashville ont échoué comme équipe!
C’est vrai, Pekka Rinne aurait pu être meilleur lors du match ultime face aux Jets de Winnipeg. Oui, il a mal paru lors des deux premiers filets alloués à l’adversaire, ce qui a l’a ultimement envoyé aux douches. Une décision difficile pour Peter Laviolette, qui n’avait d’autre choix que de brasser les cartes.
Il est aussi vrai que la moyenne de buts alloués par celui-ci en séries éliminatoires (3,07) et son taux d’efficacité de (.904) n’étaient aucunement comparables à ses statistiques de la saison régulière (2,31 de moyenne ,927 d’efficacité).
Par contre, il ne faut pas jeter tout le blâme sur le gardien finlandais. Que dire des performances plus qu’ordinaires du premier duo en défense formé de Ryan Ellis et de Roman Josi qui n’ont pas été l’ombre d’eux-mêmes lors des présentes séries.
En contrepartie, c’est comme équipe que les Predators auront échoué dans leur quête de remporter les grands honneurs.
Étiquetés comme favoris par plusieurs, les Predators auront principalement vu leur manque de constance (19 buts alloués, face aux Jets de Winnipeg devant leurs propres partisans, soit une moyenne de 4,75 par partie) représenter leur pire ennemi.
La formation de Laviolette semblait pourtant avoir apporté les ajustements nécessaires à l’alignement au cours des derniers mois, question d’être mieux outillée le moment venu.
Une ligne de centre revampée au goût du jour (Kyle Turris, Nick Bonino), une brigade défensive enviée et copiée par plusieurs, en raison de sa grande qualité à relancer l’attaque et une efficacité en temps de possession de rondelle, voilà quelques-uns des éléments qui représentaient la force des Preds.
Tout ça, combiné à l’expérience acquise lors de la précédente saison en séries éliminatoires, fait en sorte que les attentes étaient grandes envers cette formation, qui n’aura malheureusement pas été en mesure de livrer au moment opportun.
Sans rien enlever aux Jets de Winnipeg, qui représentent une des très bonnes formations du circuit Bettman, il sera tout de même intéressant de voir les prochaines actions du directeur général David Poile, alors que les Preds risquent fortement d’être confrontés au défi du plafond salarial.
Reconnu pour être un directeur général passablement actif et agressif sur le marché, comme le prouve l’acquisition du vétéran Kyle Turris, des Sénateurs d’Ottawa, Poile doit tout même être resté sur son appétit au terme de l’élimination de son équipe.
À l’image de plusieurs autres, Kyle Turris, vétéran joueur de centre, aura déçu par son manque de production offensive tout au long du parcours printanier.
Bénéficiant d’un nouveau pacte de six ans, évalué à six millions de dollars par saison, c’est à savoir si le management de la formation ottavienne a su faire preuve de clairvoyance dans la décision de monnayer ses services l’automne dernier.
Une question qui demeure entière, mais qui mérite tout de même que l’on s’y arrête!