Pendant que la tempête semble vouloir s’estomper à Montréal à la suite des victoires face aux Flyers et aux Bruins, il y a quelques villes où les inquiétudes persistent alors qu’à peu près tous les clubs de la LNH ont déjà franchi le plateau des dix parties.

À Boston, où on à la réputation d’avoir la mèche plutôt courte, on ne gronde pas encore toutefois. Faut dire que la frustration est moins grande avec une équipe vient de remporter la Coupe Stanley. Mais dans les faits, les Bruins connaissent un début de saison très décevant et en temps normal, on aurait déjà commencé à tirer à boulets rouges sur l’organisation. «C’est certain qu’on est plus patients qu’à l’habitude! La défaite de jeudi contre le Canadien a été très décevante et il ne faudrait pas que cette glissade se poursuive, explique Steve Conroy, chroniqueur hockey au Boston Herald. La direction s’est donné jusqu’à la fête de l’Action de Grâces (25 novembre aux États-Unis) pour que l’équipe joue comme elle le devrait mais si jamais la dégringolade continue, il faudra réviser le tir.»

Même son de cloche du côté de Naoko Fuyamana qui œuvre à chacune des parties des Bruins pour le réseau NESN. «Nous sommes patients pas seulement en raison de la Coupe mais surtout parce que l’on sait tout ce que ça implique comme marathon de se rendre jusque là. Surtout que les Bruins y sont parvenus en jouant de façon robuste et physique et c’est exigeant ça.»

Plus inquiets à l’interne

Claude Julien s’attendait d’ailleurs à ce que son équipe tire de la patte en début de calendrier et pendant l’été, il a pris la peine de consulter certains de ses homologues pour éviter que ses Bruins tombent dans le panneau. «Faut trouver un moyen de s’en sortir si on ne veut pas se retrouver dans la même position qu’on vécu les Blackhawks l’an passé alors qu’ils se sont qualifiés pour les séries lors du dernier match de la saison et ça a pris une défaite des Stars de Dallas.»

Afin de secouer son attaque qui n’a enregistré que 20 buts en neuf parties, Julien a remodelé ses trios pour revenir aux combinaisons des dernières séries.

« On s’est placé dans cette fâcheuse position nous-mêmes. Il faut retrouver un sentiment d’urgence et notre intensité. Nous avons confiance en nous mais il faut trouver le moyen de retrouver à tirer de la fierté à faire les petites choses qui nous aident à gagner, répétait Patrice Bergeron samedi matin car c’était à peu de mots près, exactement le même discours que jeudi à Boston. Nous avons vécu beaucoup d’adversité la saison dernière et on sait ce que ça prend pour s’en sortir.»

Le plus inquiétant dans le cas des Bruins, c’est qu’ils n’ont disputé que seulement deux de leurs neuf premières rencontres à l’étranger et ils seront encore souvent à la maison pour les trois prochaines semaines avec une séquence similaire puisque six de leurs prochaines joutes seront présentées au Garden, à Boston.

Mais va bientôt falloir réaliser que le party est fini…