C’est ce dont l’Avalanche du Colorado avait besoin et c’est ce que l’équipe a obtenu en embauchant Patrick Roy.

C’est donc les coudées franches que Roy reviendra au Colorado pour redresser la barque de l’Avalanche. À titre d'entraîneur-chef, mais aussi de vice-président président aux opérations hockey de l’organisation, Roy aura le loisir de prendre les décisions qu’il jugera nécessaires.

Carburant au défi, il sera donc servi. J’ai toujours cru qu’il valait mieux pour un entraîneur d’être un jour congédier après avoir fait les choix qui s’imposaient plutôt que d’être sacrifié à la suite des mauvaises décisions des autres.

Ses premiers choix, il devra les faire très bientôt. Même tout s’est sans doute déroulé très vite pour lui au cours des derniers jours, je suis persuadé qu’il a déjà identifié les personnes avec qui il aimerait bien travailler derrière le banc.

Une chose est sûre, tous ceux qui se retrouveront à ses côtés seront des gagnants, des passionnés. De plus, ils ne devront pas comptabiliser leurs heures de travail passées à développer les jeunes joueurs dont cette équipe regorge.

André Tourigny et Benoît Groulx, respectivement entraîneur-chef des Huskies de Rouyn-Noranda et des Olympiques de Gatineau, seraient tout désignés pour épauler Roy à titre d’adjoints. Ces trois hommes entretiennent d’excellentes relations même s’ils s’affrontent régulièrement dans la LHJMQ.

Il ne faudrait pas oublier l’ancien entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, Guy Boucher, pour qui Roy voue le plus grand des respects.

Même si tous du Québec, là n’est certainement pas le critère d’embauche de Roy. Qu’ils parlent japonais, français ou anglais, Roy choisira ceux qui sont le plus en mesure de l’aider à faire de l’Avalanche une équipe à la fois compétitive et gagnante. Aussi déterminé soit-il, Roy ne peut s’acquitter de cette tâche seule.

Sa seule venue au Colorado suffira toutefois à créer un engouement certain aux guichets  du Pepsi Center. Parions qu’il y aura un soudain intérêt pour les billets de saison de l’équipe.

Bien que la population du Colorado ait signifié dans un récent sondage en ligne du Denver Post que le candidat idéal pour prendre les rênes de l’équipe était George Gwozdecky, l’embauche de Roy est ce qui pouvait arriver de mieux à l’Avalanche.

Sans rien enlever à Gwozdecky, qui dirige les Pioneers de l’Université Denver depuis près de 20 ans, Roy répondait à tous les critères d’embauche.

Dans la LNH d’aujourd’hui, les entraîneurs ne se doivent pas que d’exceller, ils doivent de plus être de bons communicateurs et vendeurs. Roy a toutes ces qualités.

Aller jouer au Colorado, ce ne sera plus une partie de plaisir, vous pouvez en être certain.

*D’après l’intervention de Gaston Therrien au 5 à 7