Patrice Bergeron s'attend à une série longue et ardue face aux Maple Leafs
LNH mercredi, 10 avr. 2019. 18:57 jeudi, 12 déc. 2024. 23:37Quand la dernière équipe qui accède aux séries éliminatoires dans l'Est se qualifie avec 98 points, c'est clair que ça met la table pour un printemps très intéressant puisqu'au moins deux clubs qui ont atteint le plateau des 100 points vont assurément tomber dès le premier tour.
Dans la section Métropolitaine, ce sera le cas des Islanders de New York ou des Penguins de Pittsburgh qui s'affrontent dès le départ. Dans la division Atlantique, les Bruins de Boston, qui ont terminé à égalité avec les Flames de Calgary au deuxième rang du classement général, tenteront d'envoyer les Maple Leafs de Toronto en vacances d'ici deux semaines. Cette dernière série promet de retenir l'attention et pas seulement en raison de la couverture médiatique démesurée dans une ville qui n'en peut plus d'espérer une première coupe Stanley en 52 ans.
« Ce sera une série ardue », n'a pas caché Patrice Bergeron après l'entraînement de son équipe mercredi matin, à Boston. «On sait qu'il faudra travailler très fort et c'est une série qui sera jouée durement. On sait très bien que l'on se retrouve devant un adversaire dangereux ».
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D'un côté il y aura la fougue et la jeunesse des Leafs et leur redoutable offensive. De l'autre, le calme et l'expérience des Bruins et leur défense hermétique. Ce sont deux recettes totalement différentes, mais tout aussi efficaces l'une comme l'autre. À cinq contre cinq, aucune formation n'a enregistré plus de buts que les Leafs cette saison, alors que seuls les Islanders en ont alloués moins que les Bruins. Et encore, on ne parle ici que d'un tout petit but de différence.
« Toronto a beaucoup d'offensive. Chaque trio des Leafs peut marquer, mais c'est une aussi une équipe qui possède un très bon système avec Mike (Babcock). Ils préconisent un jeu hermétique sur leur échec avant et même en zone neutre. Défensivement, on devra faire du très bon travail; et je ne parle uniquement des défenseurs, mais des six joueurs sur la patinoire. Si on s'occupe bien de notre zone, on finira par avoir des chances offensivement », analyse Bergeron avec sa classe habituelle après avoir passé plusieurs minutes à répondre aux nombreuses questions des journalistes de Boston et Toronto.
L'an passé, les Bruins avaient laissé filer une avance de 3-1 pour éliminer difficilement les Leafs en sept parties. Cette série pourrait certainement se rendre encore à la limite ce printemps et il faut peut-être même favoriser Toronto qui est allé chercher du renfort en John Tavares, auteur de 47 buts cette saison; un chiffre que seuls Alex Ovechkin et Leon Draisaitl ont surpassé cette année dans la LNH.
« Nous savons très bien que son trio avec Mitch Marner est l'un des meilleurs de la ligue. On ne se le cachera pas, Tavares c'est une très grosse addition pour eux. C'est un joueur qu'il faudra surveiller de près », explique Bergeron qui connait très bien son rival pour avoir bataillé à ses côtés avec Équipe Canada, en 2014 lors des Jeux olympiques de Sotchi.
Tenter de contenir Tavares, Marner et Hyman ne sera pas le seul souci des Bruins. Johnsson, Matthews et Kapanen peuvent faire leur part de dégâts et le troisième trio composé de Marleau, Kadri et Nylander ne doit pas plus être pris à la légère. Mais les Bruins ont vu neiger. Le noyau de l'équipe mise sur d'excellents vétérans, et à la fin, ça pourrait faire pencher la balance, car Boston compte 13 joueurs qui possèdent au moins 20 parties d'expérience en séries contre seulement cinq du côté de Toronto.
« Chaque expérience est unique. Chaque année est unique, raconte Bergeron. Les vétérans de l'équipe doivent partager cette expérience-là avec les plus jeunes. Et quand je dis que je m'attends à une longue série, c'est justement parce qu'il faut se préparer pour ça. Il faut se rendre compte que c'est toujours difficile de passer la première ronde ».
Sauf que ça, les jeunes Torontois l'ont certainement réalisé l'an passé eux aussi. Car la plupart du temps, avant d'apprendre à gagner, il faut avoir vécu l'amertume de l'échec.