Tout est en place pour le début de la finale de la Coupe Stanley, alors que les Penguins de Pittsburgh et les Sharks de San Jose lutteront afin d’être sacrés champions. Les Penguins souhaitent remporter la quatrième Coupe Stanley de l’histoire de l’organisation, ce serait la deuxième de l’ère Crosby, alors que les Sharks participent à la grande finale pour la première fois, Joe Thornton et Patrick Marleau ayant été longtemps critiqués pour ne jamais avoir gagné les parties importantes.

Afin de déterminer quelle équipe a l’avantage au moment d’entamer cette série, nous utiliserons les données de Sportlogiq. Au moment de se prononcer sur les affrontement du premier tour, nous avons utilisé cinq statistiques, soit le nombre de chances de marquer générées pour chaque tranche de 20 minutes jouées à égalité numérique, le différentiel de chances de marquer sur les unités spéciales pour chaque 20 minutes de jeu, le nombre de jeux complétés en échec-avant pour chaque 20 minutes de jeu (il s’agit d’une combinaison du nombre de récupérations de rondelles libres survenues en zone offensive à égalité numérique et du nombre de jeux défensifs survenus en territoire adverse soutirant la possession du disque à l’adversaire), le taux de passes complétées et le taux de revirements à égalité numérique.

Nous nous sommes basés sur les deux mois précédant les séries pour avoir une bonne idée de comment les équipes jouaient plus récemment. Nous utiliserons ces mêmes données, mais nous prendrons en compte également les performances en éliminatoires dans ces facettes du jeu.

Analyse Penguins vs. SharksLes séries éliminatoires s’avèrent être un long et épuisant périple pour toute équipe se qualifiant pour la finale. Cependant, je crois que l’une de ces deux équipes a connu un parcours beaucoup plus difficile pour se rendre en finale. Certes, les Penguins ont dû éliminer la meilleure équipe de la LNH lors de la saison régulière, mais les Sharks ont affronté les puissants Kings de Los Angeles et deux autres équipes excellant en termes de possession du disque, les Prédateurs de Nashville et les Blues de St. Louis. Je pense que c’est un facteur à prendre en considération au moment d’analyser la présente confrontation.

Ces choses étant dites, les Penguins ont été significativement meilleurs en termes de chances de marquer générées que les Sharks. Même si ces derniers excellent en avantage numérique, les Penguins affichent tout de même de meilleurs chiffres sur les unités spéciales, assumant que les deux équipes bénéficient du même temps en attaque à cinq.

Le plus surprenant est que les Penguins ont été plus efficaces en échec-avant lors des trois premières rondes des séries que les Sharks. Cependant, je crois que c’est une facette du jeu où la qualité de l’adversaire compte beaucoup, alors que toutes les équipes que les Sharks ont dû affronter étaient extrêmement solides défensivement. Cependant, il est impossible de passer sous silence le succès des Penguins.

En termes de taux de passes complétées et de revirements commis, les Sharks ont affiché de meilleurs chiffres que les Penguins jusqu’à maintenant, pratiquant un système de jeu plus hermétique. C’est une première pour les Sharks, alors qu’ils furent souvent l’équipe n’ayant pas peur de prendre des risques lors des présentes séries.

D’autre part, les Penguins sont habitués à affronter des équipes se fiant essentiellement à leur jeu de passe, mais ils ont commis un nombre important de revirements. À ce sujet, ils doivent remercier leur gardien Matt Murray, même si celui-ci a été moins bon qu’Andrei Vasilevskiy lors de la dernière ronde.

Murray a été nettement meilleur que Martin Jones lors des présentes séries, ce qui devrait être une grande préoccupation pour les Sharks. La question est à savoir si les Sharks pourront faire subir à Murray le même traitement que celui réservé à Brian Elliott, Pekka Rinne et Jonathan Quick. Ils devront y parvenir pour souhaiter remporter la finale, car à la lumière des données que nous avons en notre possession, les Penguins sont les favoris.