COLUMBUS, Ohio - James Wisniewski a appris une leçon simple, mais utile au cours de ses huit saisons dans la LNH avec cinq équipes différentes.

« Gagner, c'est difficile. Les gens ne s'en rendent pas compte, a-t-il dit. Perdre, c'est facile. »

C'est pourquoi il souhaite que son équipe, les Blue Jackets de Columbus, prolongent sa saison. Ils ont soudainement découvert comment gagner. Et quand vous gagnez, beaucoup de problèmes disparaissent.

Il y a plusieurs raisons pour expliquer pourquoi les Blue Jackets ne se qualifieront pas pour les séries éliminatoires, et vraiment une seule pour expliquer pourquoi ils vont y parvenir. Dernier au classement général de la LNH il n'y a pas si longtemps, ils ont surpris tout le monde depuis quelques semaines. Alors pourquoi pas une fois de plus?

L'équipe qui n'a jamais gagné un match éliminatoire en 11 saisons d'existance a maintenant capté l'attention de ses partisans. Près de 18 000 personnes ont assisté à la victoire de 4-0 des Blue Jackets, mardi, face aux Sharks de San Jose. Et ils étaient presque tous encore présents à la fin du match afin de saluer leurs favoris.

« Nous n'avons plus que huit matchs à jouer, a rappelé l'attaquant étoile nouvellement acquis Marian Gaborik. Nous allons nous battre jusqu'à la fin. »

Mais ce ne sera pas facile. Après leur match à domicile de vendredi face aux Blues de St. Louis, les Blue Jackets vont disputer six matchs à l'étranger au Minnesota et au Colorado, puis à Anaheim, Los Angeles, San Jose et Dallas, avant de finir leur saison le 27 avril en accueillant les Predators de Nashville.

La majorité de ces équipes sont aussi impliquées dans la course aux séries.

Selon le directeur des opérations hockey des Blue Jackets, John Davidson, l'équipe n'en sortira que meilleure.

« Si nous étions dans une situation sans aucune pression lors des six dernières semaines de la saison, nous aurions perdu notre temps, a-t-il déclaré. Peu importe le résultat final, nous allons avoir appris quelque chose de cette séquence et ce sera bon pour la culture de l'équipe. Nous avons un bon vestiaire et une équipe qui se développe parce qu'elle joue sous pression en fin de saison. »

Les Blue Jackets avaient la pire fiche de la LNH (5-12-2) le 24 février dernier. Depuis, ils ont compilé un dossier de 12-4-5 et sont revenus dans la course aux séries.

Les autres équipes ont observé leur émergence.

« Ils luttent pour leur survie et ils jouent du hockey simple, a noté l'attaquant des Ducks Andrew Cogliano. C'est difficile de jouer contre eux. Ils bougent la rondelle rapidement et comptent sur de gros défenseurs. »

Ils comptent aussi sur le gardien de l'heure dans la LNH en Sergei Bobrovsky, une énigme à Philadelphie avant d'être acquis par les Blue Jackets en retour de trois choix au repêchage l'été dernier.

Le Russe n'avait pas signé de blanchissage à ses 98 premiers matchs en carrière, mais il en a réussi quatre à ses 15 dernières sorties. Depuis le début du mois de mars, il a une fiche de 11-4-3 avec une moyenne de buts alloués de 1,49 et un taux d'efficacité de ,950.

Pas très volubile, tout ce que dit Bobrovsky ressemble à « je stoppe des rondelles ». Et ça, il le fait très bien.

Peu importe si les Blue Jackets réussissent à se qualifier ou non pour les éliminatoires, l'entraîneur-chef Todd Richards croit que les épreuves qu'aura affrontées son équipe l'auront rendu meilleure.

« C'est excellent pour nos jeunes joueurs de jouer des matchs de cette importance, car ils sont joués à une autre vitesse, à une autre intensité, a-t-il expliqué. D'avoir joué des matchs de ce calibre contre des équipes élites, c'est une superbe expérience. »