TORONTO - Yanic Perreault a déjà été impliqué dans une folle fin de saison du genre. C'était au terme de la saison 1995 écourtée, dans l'uniforme des Kings de Los Angeles.

"On devait absolument gagner nos deux derniers matchs, qu'on devait jouer en autant de soirs à l'étranger, a relaté le Sherbrookois, vendredi. On a remporté le premier à Winnipeg, mais perdu le second à Chicago. Les Stars de Dallas, si je me rappelle bien nous avaient coiffés d'un point."

Après avoir connu beaucoup de succès cette saison dans l'uniforme des Coyotes de Phoenix, Perreault est appelé à jouer un rôle plus effacé chez les Maple Leafs de Toronto.

"La chimie était bonne à mon arrivée, on n'a pas voulu faire trop de changements. Moi, j'essaie de faire de mon mieux. J'ai aussi été ralenti par une blessure", a-t-il expliqué.

Utilisé sur les mises en jeu importantes et en supériorité numérique, il pivote un trio à caractère défensif en compagnie de Bates Battaglia et John Pohl.

"Je suis heureux d'avoir la chance de participer aux séries. A Phoenix, ce n'était pas le cas."

Obtenu à la date limite des transactions, Perreault n'a pas pu voir sa famille souvent dernièrement. Sa conjointe et leurs quatre rejetons sont arrivés en ville, vendredi.

Perreault, Chad Kilger et Darcy Tucker sont trois anciens joueurs du Canadien.

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Les Maple Leafs et le Canadien n'ont pas croisé le fer en séries éliminatoires depuis 1979, mais le match de samedi, le 82e de la saison régulière 2006-07, aura des airs de septième match d'une série. L'atmosphère va être électrique au Centre Air Canada.

"C'est réellement incroyable d'en arriver là, aux dernières 60 minutes de jeu d'une saison, après 10 mois d'efforts", a fait remarquer le gardien Andrew Raycroft.

"Les gens de la ligue qui ont élaboré le calendrier ont fait du bon travail, a renchéri l'entraîneur Paul Maurice, étonnamment calme, vendredi. Quand on y regarde de plus près, ce qui arrive n'est pas surprenant. On a souvent répété depuis le début de la saison que la lutte pourraît connaître son dénouement au cours de la dernière semaine. C'est le cas pour trois équipes."

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Imaginez le scénario fort plausible: Canadien et Maple Leafs sont à égalité en fin de troisième période et Paul Maurice est contraint de retirer le gardien parce que les Leafs doivent absolument l'emporter. Le Tricolore se sauve avec le match en marquant dans un filet désert. Et, du coup, met fin aux espoirs des Islanders de New York d'accéder aux séries éliminatoires.

"On sait combien de temps le match doit durer pour nous, a indiqué Maurice, vendredi. S'il le faut, je vais retirer le gardien avec huit minutes à jouer, a-t-il ajouté à la blague. On veut éviter de se retrouver dans cette situation."

Interrogé sur le sujet, Mats Sundin a dit que ses coéquipiers et lui ne doivent pas regarder trop loin devant.

"On doit s'assurer de commencer le match sur une excellente note, et on verra à la fin", a-t-il dit.

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Les Maple Leafs ont facilement vaincu le Canadien dans les deux dernières confrontations présentées à Toronto (5-1, le 11 novembre et 4-1, le 27 janvier). Le Tricolore a eu raison des Leafs 3-2 en fusillade au Centre Air Canada, le 7 octobre. Michael Ryder avait tranché le débat et David Aebischer l'avait emporté devant le but.