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Plafond salarial perforé : Gary Bettman n'est pas inquiet

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MANALAPAN, Floride - Grand magicien dans sa manière de composer avec le plafond salarial depuis quelques saisons, Julien BriseBois a incité ses homologues à chercher des façons de perforer le plafond afin d'améliorer leur club respectif.

 

On l'a vu lors des semaines précédant la date limite des transactions – 3 mars – alors que plusieurs clubs, dont le Canadien, ont accepté de garder des portions des salaires d'Evgeni Dadonov qui a pris la direction de Dallas et de Nick Bonino qui a effectué une courte escale à Montréal pour y déposer 50 % de son salaire avant de terminer, à Pittsburgh, le voyage qu'il avait amorcé à San Jose.

 

Les Rangers ont fait la même chose dans le cadre de la transaction qui leur a permis de mettre la main sur Patrick Kane. L'ancienne vedette des Blackhawks a largué la moitié de son salaire en Arizona où les Coyotes acceptent de «blanchir» de l'argent et même d'accepter de lourds et très mauvais contrats de joueurs dont les carrières sont compromises par des blessures – Shea Weber, Jakub Voracek, Bryan Little – simplement pour être capables d'atteindre le plancher salarial (61 millions $).

 

« Dans un système régi par un plafond salarial, comme c'est le cas dans la LNH, la marge de manœuvre est un atout important. Un atout tout aussi important que des choix au repêchage ou des espoirs qui sont impliqués dans les transactions. Je n'ai donc aucun problème avec les transactions impliquant des retenues de salaire – la limite est de 50 % par contrat et un club ne peut avoir plus de trois retenues salariales simultanées – pas plus qu'avec les contrats de joueurs blessés à long terme acceptés par les Coyotes », a indiqué le commissaire Gary Bettman, mercredi, après la conclusion de la grande réunion annuelle des directeurs généraux.

 

Croisé plus tôt cette semaine, Julien BriseBois a réfuté mes prétentions selon lesquelles lui et ses 31 collègues étaient en mesure aujourd'hui de contourner les contraintes imposées lors de l'adoption du plafond salarial.

 

« Toutes les équipes travaillent très fort pour maximiser ce que les règles régissant le plafond nous permettent de faire. Mais nous respectons les règles, nous ne les contournons pas », a répliqué le directeur général du Lightning de Tampa Bay.

 

Lorsque je lui ai soumis que les 32 équipes respectaient peut-être la lettre du plafond, mais pas toujours l'esprit des règles qui le régissent, Julien BriseBois a une fois de plus signifier son désaccord : « La Ligue a les moyens de faire respecter l'esprit et la lettre du plafond ».

 

Droit de veto de la LNH

 

Il est effectivement vrai que la Ligue peut refuser des transactions qui contreviendraient de façon claire, nette et précise avec les règles régissant le plafond.

 

Elle aurait d'ailleurs pu le faire l'été dernier lorsque les Oilers et le Canadien cherchaient une façon de faciliter l'arrivée de John Klingberg à Edmonton.

 

Cette information n'a été confirmée ni par le CH, ni par les Oilers, pas plus que par la LNH.

 

Mais autour du circuit tout le monde semble au courant du fait que les Oilers, incapables qu'ils étaient d'ajouter le salaire commandé par Klingberg sur leur masse salariale, auraient offert de compenser le Canadien si le Tricolore avait pu mettre Klingberg sous contrat avant de l'envoyer à Edmonton. Tout en retenant une partie de son salaire bien sûr.

 

« Je n'ai pas imposé de veto à aucune transaction impliquant le Canadien », a assuré le commissaire adjoint Bill Daly mercredi.

 

Cela ne veut toutefois pas dire que la Ligue, qui doit approuver toutes les transactions avant qu'elles ne soient officialisées, n'a pas informé des équipes que le scénario qu'elles étudiaient contrevenait aux règles régissant le plafond et qu'une éventuelle transaction aurait été refusée.

 

Rappelons ici que John Klingberg a finalement signé un contrat d'une saison (7 millions $) avec les Ducks d'Anaheim qui ont retenu 50 % de son contrat lorsqu'ils l'ont envoyé au Wild du Minnesota à la date limite des transactions.