Pools LNH : des paris peu risqués... et au potentiel élevé, avant le dernier droit du calendrier
Le RDS.ca vous présente ses recommandations d'ajouts de joueurs dans les pools de la LNH, à un mois de la date limite des transactions.
Que ce soit par l'entremise d'une transaction ou en ayant recours au bassin de joueurs autonomes, l'amorce du dernier droit dans les pools fantasy de la LNH est une chance de réaliser une acquisition qui peut contribuer à augmenter de façon significative vos chances de devancer vos rivaux à l'arrivée.
Alors qu'il reste une trentaine de parties au calendrier des équipes, certains poolers viseront de consolider leur place déjà avantageuse au classement. D'autres, ne lâchant pas le morceau, vont tenter une remontée pour chiper le titre à vos amis et collègues qui se croient bien en selle au sommet!
Que vous apparteniez à la première ou à la deuxième de ces catégories de poolers, sachez que des options s'offrent à vous, à moins d'un mois de la date limite des échanges. Il ne reste qu'à les saisir.
Lou Lamoriello et les Islanders de New York ont lancé le bal lundi, en faisant l'acquisition du centre Bo Horvat, tout juste avant la pause du match des étoiles.
Mais de deviner le sort réservé à plusieurs autres joueurs requiert de se projeter quelques semaines plus loin, puisque la majorité des mouvements de personnel seront annoncés le 3 mars prochain ou dans les heures qui précèdent la date fatidique.
Patrick Kane – Ailier droit, Blackhawks de Chicago
Rien n'est définitif à ce point-ci, mais après plus de 1150 matchs à revêtir l'uniforme rouge et noir des Hawks, Kane pourrait en être à ses derniers milles dans la Ville des vents. Son agent Pat Brisson s'est gardé récemment de confirmer que le légendaire ailier américain est prêt à tirer un trait sur sa belle et longue aventure à Chicago, où il a remporté trois fois la Coupe Stanley.
Puisqu'on doit s'en tenir aux probabilités plutôt qu'à des certitudes, un scénario dans lequel Kane reste « condamné » à évoluer avec l'un des pires effectifs de la ligue ne peut être écarté. Reste tout de même que selon Pierre LeBrun, la conclusion de ce dossier pourrait bien ressembler à celle qui avait prévalu à pareille date l'an dernier pour un autre client de Brisson, Claude Giroux, envoyé aux Panthers de la Floride, la destination de choix du Franco-Ontarien.
Sauf que parfois, ce qui semble prédisposé à faire le bonheur de toutes les parties impliquées est ce qui finit par se matérialiser. Depuis le mois d'octobre que l'on associe le nom du no 88 aux Rangers de New York, qui ont une place tout désignée pour Kane à l'aile droite du premier trio, aux côtés de Mika Zibanejad et d'Artemi Panarin. Misant sur un bassin d'espoirs plutôt bien garni, Chris Drury – qui voit grand pour ses Blueshirts – a les cartouches nécessaires pour tenter le grand coup.
Si Patrick Kane aboutit à Broadway, vous pouvez être certains que les chiffres du joueur d'étoile de 34 ans tourneront davantage autour du 1,20 point/mach qu'il a affiché entre 2019 et 2021 que sa production vastement inférieure de cette saison (0,75 point/mach), qui tout compte fait était plutôt prévisible.
Vladimir Tarasenko – Ailier droit, Blues de St. Louis
Tarasenko est de ces joueurs dont le niveau de production pourrait bénéficier de la longue pause, qui dans le cas des Blues se prolongera jusqu'au 11 février.
Le Russe de 31 ans s'est retrouvé sur le carreau le 31 décembre, et on ne l'a revu au jeu que 25 jours plus tard, le temps de disputer quatre matchs avant la pause. Visiblement, le sextuple marqueur de 30 buts dans le circuit Bettman n'était pas entièrement remis de la blessure qui l'affligeait : il n'a pas récolté le moindre point depuis qu'il a réintégré la formation.
Qu'à cela ne tienne, Tarasenko demeure une option attrayante pour un club acheteur. Au fur et à mesure que la troupe de Craig Berube prend du retard sur ses rivaux dans l'Ouest, il est de plus en plus plausible que le 16e choix au total du repêchage de 2010 – et joueur autonome en devenir – change d'adresse sous peu. Le contexte étant ce qu'il est chez les Blues ces jours-ci, Tarasenko serait assurément servi par un nouveau départ ailleurs.
Le fait qu'il soit aussi productif à égalité numérique (20 de ses 29 points, et 8 de ses 10 buts ont été marqués à forces égales) n'aura pas passé inaperçu chez les prétendants au titre.
Brock Boeser – Ailier droit, Canucks de Vancouver
Rien de moins sûr qu'une transaction impliquant Boeser d'ici au 3 mars, étant donné que ce dernier est sous contrat à un salaire de 6,65 M$ pour deux autres saisons. Ça demeure toutefois un dossier à surveiller, puisque le DG des Canucks Patrik Allvin semble de plus en plus disposé à écouter les offres de ses homologues, et à faire les concessions financières nécessaires à rendre possible une telle transaction. Le Wild – tiens, tiens, Boeser est natif du Minnesota – serait au centre des discussions, et un tel dénouement pourrait donner un nouveau souffle à la carrière de l'Américain de 25 ans, qui fait du surplace à Vancouver.
Et même si ses 9 buts en 41 matchs continuent de frustrer les partisans des Canucks, le statu quo ne serait pas une si mauvaise nouvelle pour le potentiel fantasy de Boeser. Après tout, qui bénéficie le plus de l'échange envoyant Bo Horvat à Long Island? C'est assurément le no 6, qui soudainement se retrouvera au sein de la première vague d'une unité d'avantage numérique qui se situe en 14e position de la LNH, en dépit de tous les déboires éprouvés par l'équipe à cinq contre cinq.
Qu'il soit disponible parmi le bassin de joueurs autonomes de votre ligue (et il l'est dans 57 % des ligues Yahoo!) ou qu'un de vos rivaux s'accroche obstinément à ses services malgré la production décevante de sa première moitié de saison, il est évident que le prix à payer pour greffer Boeser à votre effectif avant la date butoir sera ridiculement bas pour un buteur qui a largement fait ses preuves.
Ryan O'Reilly – Centre, Blues de St. Louis
On se tourne à nouveau vers St. Louis pour cette troisième recommandation.
O'Reilly est présentement en période de remise en forme, après s'être fracturé un pied à la veille du Nouvel An. La dernière fois que les Blues ont offert une mise à jour médicale à son sujet, le 14 janvier, le capitaine âgé de 31 ans se servait toujours de béquilles pour se déplacer.
Il faut en convenir : O'Reilly connaissait une saison misérable avant de tomber au combat, avec une mince récolte de 16 points (10-6) en 31 parties, ainsi qu'un affreux différentiel de moins-28. Il est toutefois loin d'être le seul Blue à avoir trébuché en début de saison, alors que Robert Thomas, Jordan Kyrou, notamment, en ont arraché.
Depuis sa blessure, St. Louis n'a fait que sombrer davantage au classement de la division Centrale, de sorte qu'on prévoit de plus en plus que Doug Armstrong se range dans le camp des vendeurs le mois prochain. Le fait que le no 90 des Blues soit admissible à l'autonomie complète l'été prochain ne fait que renforcer cette idée.
Si vous pouvez vous permettre l'ajout de « ROR » au sein de la liste de réserve de votre effectif, il pourrait rapporter des dividendes intéressants, au moment même où s'amorcent les éliminatoires dans plusieurs pools. Récemment, notre collaborateur Pierre LeBrun écrivait que les Maple Leafs de Toronto et l'Avalanche du Colorado – sa première équipe dans la LNH – figurent parmi les clubs ayant discuté à l'interne de réaliser une transaction pour O'Reilly.
Shayne Gostisbehere – Défenseur, Coyotes de l'Arizona
Tout d'abord, mea culpa ici, car je dois admettre que j'étais de ceux qui doutaient énormément de la capacité de Gostisbehere de répéter ses succès offensifs de la saison 2021-2022 (51 points, dont 14 buts), sa première en Arizona. Le niveau de talent offensif extrêmement limité des Coyotes avait de quoi faire peur. Mais force est d'admettre qu'André Tourigny emploie l'arrière de 29 ans d'une façon qui lui permet de mettre à profit ses qualités, et surtout, de produire.
Blessé le 25 janvier durant un match contre Anaheim, on a annoncé que Gostisbehere faisait face à une absence pouvant varier de quatre à six semaines. Certains poolers impatients l'auront peut-être renvoyé sur le marché de l'autonomie, et il serait avisé d'exploiter cet empressement à couper les ponts avec un joueur qui génère quantité de points – ainsi que de tirs au but et de mises en échec, avis aux poolers pour qui ces statistiques ont leur importance.
Ironiquement, à la lumière de ses belles prestations avec l'une des pires équipes de la ligue, il y a matière à se questionner : Gostisbehere serait-il avantagé par une transaction l'envoyant avec une puissance de la LNH, ou serait-il préférable pour sa valeur fantasy que les Coyotes échangent Jakob Chychrun, mais conservent ses services? La question mérite d'être posée, mais supposément que « Gost » change d'adresse, son rôle devrait certainement rester avant tout offensif, sachant que c'est avant tout là où sa contribution peut se faire ressentir.
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Des laissés-pour-compte en mesure de procurer un précieux coup de main aux poolers :
Les joueurs recommandés ici ont pour point commun de se situer sous la barre des 33 % sur la plateforme Yahoo! Hockey; c'est-à-dire qu'ils sont présentement libres dans les deux tiers des ligues de fantasy hockey.
Jared McCann, Centre/Ailier, Kraken de Seattle (30 % des équipes)
S'il bénéficie de moins de temps de glace (15:23) que ses coéquipiers Matty Beniers (16:59) et Andre Burakovsky (16:53), McCann produit néanmoins à une cadence qui justifie qu'il soit plus près de la barre des 50 %. Absent lors de trois des 49 matchs de son club, l'attaquant âgé de 26 ans est en voie de pulvériser son sommet en carrière pour les buts, se trouvant exactement à la barre du demi-but par match (23 en 46) avant la pause.
Résultat d'une tournure d'événements insoupçonnée pour l'équipe de deuxième année, de nombreuses options offensives du Kraken représentent des valeurs sûres d'un point de vue fantasy, et McCann sera l'une d'entre elles tant et aussi longtemps que le DG Ron Francis ne se sera pas servi de sa marge de manœuvre financière pour ajouter un attaquant de premier plan – il est permis de se demander si ce sera réellement le cas.
La principale crainte en ce qui a trait à la suite des choses pour McCann est son pourcentage de réussite s'élevant à 23,7 %. Est-ce une tendance qui peut perdurer dans le temps? Probablement pas. Mais à l'opposé du spectre, la place qu'il occupe actuellement à la pointe de la première vague d'avantage numérique de son club pourrait mener à plus de mentions d'aide qu'en première moitié de calendrier (seulement 12). C'est encore plus vrai si le Kraken peut améliorer sa modeste production avec l'avantage d'un homme (20,3 %, bon pour le 20e rang).
Evan Rodrigues – Centre/Ailier droit, Avalanche du Colorado (26 % des équipes)
Évidemment que de patiner à la droite de Nathan MacKinnon peut changer drastiquement la valeur fantasy d'un joueur, mais au-delà de ce privilège dont bénéficie actuellement Rodrigues, on voit aussi à 29 ans un attaquant beaucoup plus confiant en ses habiletés offensives qu'il ne l'était du temps où il s'alignait avec Buffalo et Pittsburgh.
Dans le meilleur des cas, on reverra le capitaine Gabriel Landeskog reprendre sa place dans la formation au mois de mars, rapportait le 26 janvier dernier le journaliste Peter Baugh. C'est donc un minimum de quatre semaines de plus au sein du premier trio des champions en titre qui se profile à l'horizon pour Rodrigues, ainsi qu'une possible place au sein de la première vague de l'attaque massive.
Il y a une semaine à peine, Rodrigues avait trouvé preneur dans moins de 12 % des ligues Yahoo! Ce pourcentage a plus que doublé depuis, et à court terme, la chimie qu'il s'est découverte avec « Nate » justifie aisément qu'elle s'approche de la barre des 50 %. Utilisé plus de 19 minutes par rencontre au sein d'un club aussi bien rodé que l'Avalanche, l'attaquant ontarien mérite votre attention.
Anton Lundell – Centre/Ailier gauche, Panthers de la Floride (26 % des équipes)
Un coup d'œil aux statistiques offensives de Lundell ne rend pas justice à l'importance de sa présence au sein du top-6 des Panthers depuis quelques semaines. Les combinaisons de Paul Maurice ont beaucoup changé à sa première saison derrière le banc, mais il semble avoir trouvé un trio qui lui plaît en Lundell, Aleksander Barkov et Sam Reinhart.
Ces trois-là se complètent d'admirable façon à égalité numérique, et on a même vu Maurice les déployer ensemble à trois contre trois, en prolongation, lorsque la Floride a renversé Boston, le 28 janvier.
Utilisé 12:29 en moyenne lors du mois de décembre – il a été à l'écart pendant 20 jours sur blessure – Lundell est passé à un temps de jeu moyen de près de 17:00 en janvier.
Il ne faut pas se bercer d'illusions : la deuxième saison dans la LNH de Lundell, 12e choix au total en 2020, représente jusqu'ici une déception, après son intéressante récolte de 44 points en 65 parties en tant que recrue, à 20 ans.
Il lui reste toutefois 30 matchs pour faire amende honorable, et son instructeur semble disposé à laisser se prolonger l'audition de Lundell à l'aile gauche de son compatriote, « Capitaine Barkov », qui lui aussi commençait à afficher son meilleur niveau de la saison avant la trêve.