Après le départ des Expos de Montréal vers Washington, la saison du Canadien avait été annulée …

Pour poursuivre cette petite série d’articles sur les conflits des sports professionnels, on va regarder de plus près ce que fut l’année 2004, qui fut pour Montréal, encore pire que l’année 1994, car on avait eu deux événements majeurs.



En effet, l’année 2004 avait vu le club de baseball majeur, les Expos de Montréal, être vendu à des investisseurs et l’équipe allait se retrouver dans la capitale fédérale américaine, Washington, une ville privée d’une formation des majeures depuis que les Sénateurs (2) avait été transférés au terme de la saison 1971, devenant les Rangers du Texas.

Les Expos de Montréal devenaient la première équipe à être transférée dans une autre ville depuis ce transfert des Sénateurs (2) et la formation montréalaise avait eu pignon sur rue à Montréal durant 35 ans, de 1969 à 2004, mais avait été sur le respirateur artificiel de 1995 à 2004, surtout après la grève de 1994, alors qu’affichant le meilleur dossier des majeures à ce moment, on avait échaudé les amateurs, qui se voyaient privés d’une participation aux éliminatoires et aussi d’une possible victoire dans la série mondiale.

Il n’y a pas eu d’autres conflits dans le baseball majeur, mais après celui de 1994, alors que le plafond salarial n’avait pas été implanté, beaucoup d’équipes n’ont fait qu’exister, car les formations avec beaucoup d’argent comme les Yankees de New York, les Red Sox de Boston, les Dodgers de Los Angeles et d’autres gros marchés, ont continué à dominer les grandes ligues d’une manière outrageuse.

Les Expos de Montréal (qui avaient été dirigés par Frank Robinson lors de leur dernière saison), avaient terminé leur histoire à Montréal, avec une fiche de 67–95 (,414) lors des 162 matchs disputés en 2004, terminant au 5e et dernier rang de l’Association de l’Est et ils avaient terminé avec les plus faibles assistances des majeures, attirant seulement 749550 spectateurs en 81 matchs, une moyenne de 9254 spectateurs par rencontre, digne d’une formation des ligues mineures !

Le dernier match de l’histoire de l’équipe fut disputé le dimanche, 3 octobre 2004, un revers de 8 à 1, face aux Mets de New York, au Stade Shea, alors que le dernier match disputé à Montréal, fut un revers de 9 à 1, face aux Marlins de la Floride, le mercredi, 29 septembre 2004, au stade olympique et un total de 31395 spectateurs s’étaient déplacés pour assister à cette dernière partie d’une formation des majeures, dans le stade mal-aimé des amateurs de baseball.

Comble de malheur, le dernier match des Expos de Montréal à Montréal, avait été disputé contre les Marlins de la Floride, l’équipe qui avait été acquise par Jeffrey Loria, qui avait été le propriétaire de l’équipe montréalaise et s’était enrichi en vendant la formation eux autorités des majeures en 2002 et en avait profité pour acquérir les Marlins et ces derniers avaient remporté la série mondiale en 2003, battant les Yankees de New York, en six matchs !

La saison de baseball se termine et le lock-out débute dans la LNH !

Le 16 septembre 2004, jour où les Expos de Montréal subissaient une défaite de 4 à 3, face aux Marlins, en Floride, les autorités de la Ligue nationale de hockey annonçaient que la saison 2004–2005 ne débuterait pas, un lock-out étant imposé, car on voulait implanter un plafond salarial et les joueurs refusaient cette condition à la nouvelle convention collective.

La saison de la LNH devait début le mercredi, 13 octobre 2004 …

Pour les amateurs de hockey, voir les Expos de Montréal quitter pour devenir les Nationals de Washington était une sorte de deuil de longue durée, mais de voir leur équipe préférée, le Canadien de Montréal, ne pas être sur la glace pour la saison 2004–2005, était vraiment un événement douloureux, car on aurait dit qu’à l’image de l’année 1994, alors qu’une grève avait éclaté au baseball majeur et que cela avait été suivi d’un lock-out dans la LNH, la même chose se produisait 10 ans plus tard !

La différence est que la saison 2004–2005, qui devait débuter mercredi, le 13 octobre 2004 (le Canadien allait visiter les Sénateurs d’Ottawa), n’a jamais débuté et les 30 équipes du circuit n’ont pas mis le pied sur la glace durant cette campagne où les 1230 matchs et les éliminatoires avaient été annulés.

Le Canadien avait repris un peu de lustre …

Cette saison annulée fut une douleur immense pour les amateurs de hockey montréalais, car l’équipe semblait sur la bonne voie de redevenir un peu plus respectable, car après avoir terminé au 7e rang de l’Association de l’Est avec une fiche de 41–30-7–4 (93 points) en 82 matchs, le Tricolore avait vaincu les puissants Bruins de Boston (104 points), dans la limite de sept matchs, lors de la première ronde des éliminatoires, effectuant une spectaculaire remontée, car affichant un dossier de 1–3 après quatre matchs, le CH avait gagné les trois derniers duels de la série et avait été balayé en quatre matchs dans la série demi-finale de l’Association de l’Est, face au Lightning de Tampa Bay, qui en passant avait remporté la coupe Stanley lors de cette saison 2003–2004.

Pas de matchs du Canadien durant plus de 500 jours de suite …

Le dernier match du Canadien en 2003–2004 avait été disputé le 29 avril 2004, un revers de 3 à 1, face au Lightning de Tampa Bay, au Centre Bell, lors du 4e match de la série demi-finale de l’Association de l’Est et par la suite, c’est une période de plus de 500 jours de suite (524), avant que les amateurs puissent revoir leur équipe sur la patinoire pour un match régulier de l’équipe.

La saison 2004–2005, qui avait été annulée avait fait en sorte que le Canadien avait disputé son premier match le mercredi, 5 octobre 2005, un gain de 2 à 1, face aux Bruins de Boston, sur la patinoire de ces derniers et le Tricolore avait revu ses partisans dans un match régulier, le mardi, 11 octobre 2005, un revers de 4 à 2, face aux Sénateurs d’Ottawa, au Centre Bell.

Il faut souligner que le Canadien avait disputé des matchs préparatoires et le premier avait eu lieu le dimanche, 18 septembre 2005, un gain de 3 à 2, face aux Thrashers d’Atlanta, au Centre Bell.

Cela avait donc été une série de 505 jours de suite, sans que la Sainte Flanelle ne puisse étaler son arsenal de feintes magiques sur une surface glacée, car le hockey sur glace de la LNH avait été mis sur la glace !!!

Pour la superstition, une entente avait été conclue, un certain 13 juillet 2005 …

Les Alouettes, champions en saison régulière, éliminés à leur premier match des éliminatoires



Avec le départ des Expos de Montréal et le lock-out de la LNH, on s’est rabattu sur les Alouettes de Montréal, les enfants chéris des amateurs montréalais.

Tout semblait aller pour le mieux pour les Alouettes de Montréal, dans cette saison 2004 de la Ligue canadienne de football, car ils avaient conservé le meilleur dossier du circuit durant le calendrier régulier, terminant avec une fiche de 14–4-0 en 18 rencontres.

Mais, tous s’est écroulé durant les éliminatoires, car après avoir évité la première ronde des séries, la formation montréalaise avait été vaincue 26 à 18, contre les Argonauts de Toronto, le dimanche, 14 novembre 2004, au Stade olympique, un match où les Argonauts avaient réussi 17 points au dernier quart pour se sauver avec la victoire et ils avaient remporté la Coupe Grey, en battant les Lions de la C.-Britannique 27 à 19, dimanche le 21 novembre.

Une autre amère défaite pour les amateurs montréalais en 2004.

L’Impact de Montréal, au soccer, avait encore réchauffé le cœur de Montréal en 2004 !



Un peu comme en 1994, alors que des conflits de travail avaient frappé le sport professionnel de Montréal, c’est encore le club de soccer l’Impact de Montréal qui avait été en mesure de réchauffer le cœur meurtri des amateurs de Montréal.

En effet, la troupe de Nick De Santis, qui avait présenté un dossier de 17 gains, seulement six défaites et cinq nulles pour 56 points en 28 matchs réguliers, terminant 2e au classement général, un seul point derrière les Timbers de Portland.

L’équipe avait remporté le championnat des séries éliminatoires, en battant les Sounders de Seattle, 2 à 0, le 18 septembre 2004, devant 13648 spectateurs, dans la grande finale de la A-League, ce qui fut la dernière saison de ce circuit, qui allait devenir la USL en 2005.

Le plus ironique est le fait que l’Impact remportait le championnat des éliminatoires pour la première fois depuis la saison 1994, année où il y avait eu deux conflits, un dans le baseball majeur et l’autre dans la LNH !

Comme opportunisme, cela ne pouvait mieux tomber pour la ville de Montréal.

Un beau retour lors de la saison 2005-2006 dans la LNH

Après ce lock-out d’une saison complète, le Canadien avait repris là où il avait laissé en 2003–2004, car il avait présenté la même fiche de points (93), un rendement de 42–31-9 en 82 rencontres, mais il avait baissé pavillon lors du premier tour des éliminatoires, en six matchs (2–4), face aux Hurricanes de la Caroline, qui avaient, tout comme le Lightning de Tampa Bay en 2003–2004, remporté la coupe Stanley, après avoir vaincu le Tricolore.

Le plus difficile pour les partisans avait été de voir l’effondrement de l’équipe, qui avait gagné ses deux premiers matchs de la première série contre les Hurricanes, sur la glace de ces derniers, avant de plier l’échine lors des quatre matchs suivants (dont trois au Centre Bell) et aussi de voir le capitaine Saku Koivu subir une blessure sérieuse, alors qu’il avait été atteint à un œil par le bâton de Justin Williams, à 4 :52 de la 2e période, du 3e match, sur la patinoire du Centre Bell, le mercredi, 25 avril 2006.

Après Winnipeg dans la LNH, verrons-nous, Québec (LNH) et Montréal (MBL) ?

Rien n’est impossible dans le sports professionnel, car beaucoup de données changent au fil du temps et on pourrait revoir une équipe de la LNH à Québec et aussi une équipe de baseball majeur à Montréal.

Qui aurait parié sur le retour d’une équipe de la LNH à Winnipeg ?

Après avoir vu les Jets (1) de Winnipeg être déménagés pour devenir les Coyotes de Phoenix en 1996–1997, la ville du Manitoba a vu ses efforts récompensés en accueillant les Thrashers d’Atlanta, à la fin de la saison 2010–2011.

Avec un nouvel amphithéâtre, la ville de Québec pourrait aussi voir une équipe revenir dans la vieille capitale, elle qui a vu les Nordiques quitter pour devenir l’Avalanche du Colorado en 1995–1996.

Pour le baseball majeur, l’avenir nous dira si nous aurons une autre équipe des majeures dans la métropole, car à ce sujet, il y a eu beaucoup de changements dans l’histoire de ce sport, car lorsqu’ils sont déménagés à Washington en 2004, c’était la troisième fois qu’une équipe tentait de s’installer d’une manière stable dans la capitale fédérale américaine !

Qui vivra, verra …

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