Notre passage à Québec vendredi dernier pour le match Canadien-Avalanche nous a permis de constater l'évolution des travaux du nouvel amphithéâtre. L'édifice est imposant et écrase littéralement le vieux Colisée.

Le « nouveau Colisée » fait partie de la deuxième génération d'amphithéâtres que l'on voit apparaître un peu partout aux États-Unis. Après une pause causée par un repli de l'économie, la construction est repartie de plus belle. Les 49ers de San Francisco viennent d'emménager dans un nouveau stade ultra-moderne. À Atlanta, les Braves et les Falcons devraient prendre possession de leur nouveau domicile en 2017. Dans la NBA, les Kings de Sacramento planchent sur un projet de 477 M$. Et c'est sans compter tous les stades que l'on construit ou rénove sur les campus universitaires.

Et malgré l'opposition de plusieurs, l'État continue d'investir dans ces nouveaux édifices.

Ce qui va démarquer ces amphithéâtres de ceux de la « première » génération, c'est l'ambiance. On veut en faire des endroits où les gens vont aimer se retrouver. Des sièges plus confortables, un hall d'entrée plus spacieux, des corridors plus larges, etc. Dans le nouveau Madison Square Garden à New York, les amateurs ont accès à un salon où ils peuvent rencontrer des anciens joueurs des Knicks ou des Rangers. Au Coors Field, domicile des Rockies du Colorado, on a aménagé une terrasse avec cabines où les gens ne voient même pas le match!

Y'a rien à voir

Mais ce ne sont pas tous les édifices qui offrent pareil luxe comme on pu le constater les amateurs qui ont assisté au match entre les Islanders et les Devils du New Jersey au Barclays Arena, vendredi dernier.

L'édifice a été construit pour le basketball ce qui fait qu'à chaque extrémité de la patinoire les gens sont assis au-dessus du filet et ne voient pas ce qui se passe en-dessous. Comme à Phoenix quand les Coyotes évoluaient dans le domicile des Suns de la NBA avant de déménager dans leur nouveau domicile. Aussi, 400 des 15 795 sièges ont une vue obstruée sur la patinoire. Le bon côté de l'affaire est que le prix de ces billets varie entre 15 et 40 dollars.

Ce qui fait que bien des gens ne sont pas convaincus que les Islanders vont faire un « hit » au Barclays Center. Billy Jaffee, analyste pour NHL Network et ancien commentateur des matchs des Islanders, me disait durant les dernières séries éliminatoires que les Islanders comptaient sur une bonne base de partisans à Long Island, mais que l'état lamentable du Colisée Nassau les avaient découragés d'assister à un match de hockey. Et il n'est pas certain que ces fans vont se déplacer jusqu'à Brooklyn pour suivre leur équipe.

Plus de la moitié du quartier est composée d'Afro-Américains (36 %) et d'Hispaniques (19,79 %) qui ne comptent pas parmi la clientèle traditionelle de la Ligue nationale de hockey. Et New York, c'est le fief des Rangers.

Et les joueurs ont choisi...

Maintenant la question est de savoir si il y aura une équipe de la LNH dans le nouveau Colisée.

Lors de la journée média à New York avant le début des camps d'entrainement, le quotidien USA Today a posé la question à 28 joueurs : « Quelle ville serait votre premier choix s' il y avait expansion dans la LNH? » Du nombre, 19 ont répondu Québec, sept ont opté pour Las Vegas et trois ont choisi Toronto.

P.K. Subban et Max Pacioretty participaient à cette journée qui réunissait plusieurs vedettes de la LNH.

Toujours dans le même sondage, Mike Babcock est considéré comme le meilleur entraineur de la ligue, devant Joel Quenneville.

Et le meilleur défenseur ? Shea Weber, suivi de Drew Doughty, Duncan Keith, Erik Karlsson, Zdeno Chara et Ryan Suter.