Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens d’abord à vous remercier pour vos nombreuses excellentes suggestions à propos de mon nouveau blogue. J’ai été particulièrement intrigué par la proposition de Marc90 qui souhaitait avoir des nouvelles de Gino Odjick.

Et bien mission accomplie Marc90, j’ai réussi à rejoindre ce personnage des plus intéressants et je t’en remercie. En tant que journaliste, j’ai la chance et le plaisir d’effectuer des entrevues avec personnes passionnantes et il n’y a aucun doute que l’ancien homme fort de la LNH appartient à cette catégorie.

Odjick a toujours été très généreux avec les journalistes et je peux vous assurer que ça n’a pas changé. J’ai eu le privilège d’aborder des dizaines de sujets fascinants avec cet ancien du Canadien au cours d’une entrevue des plus divertissantes.

Je vous invite d’abord à lire mon article : Un parcours fascinant

. Mais je vous réserve plusieurs informations supplémentaires dans ce blogue.

D’abord, revenons sur son passage à Montréal. Odjick a porté l’uniforme du Canadien au début des années 2000, mais il a dû surmonter quelques blessures. Malgré tout, Odjick a adoré son passage chez le Tricolore et il se souvient d’une belle séquence en particulier.

“Ce que j’ai le plus aimé de mon passage à Montréal, c’est quand je suis revenu d’un séjour à avec les Citadelles de Québec en 2001–02. À ce moment, le Canadien allait plus ou moins bien, mais nous avons gagné sept matchs de suite pour se tailler une place en séries. Nous n’avions aucune raison de ne pas se rendre en finale de la coupe Stanley. José Théodore jouait du très bon hockey, mais nous avons été éliminés par les Hurricanes de la Caroline », raconte-t-il.

Odjick a souvent le délice des journalistes montréalais avec ses déclarations savoureuses et drôles. Encore une fois, il a réussi à surprendre avec un commentaire très original.

“C’était le fun pour moi de jouer à Montréal, mais ce l’était moins pour certains joueurs. À Montréal, il y a près d’une dizaine de journalistes qui ont l’intelligence pour être directeur général dans la LNH et certains sont plus intelligents que quelques directeurs généraux! Voilà pourquoi certains joueurs qui ne se forcent pas à tous les soirs peuvent trouver ça difficile. Les amateurs et les journalistes connaissent très bien ce sport.»

Durant sa carrière, Odjick a développé de magnifiques relations avec plusieurs coéquipiers dont Pavel Bure et Donald Audette. Mais Gino, qui a été ton entraîneur préféré?

«Mon entraîneur préféré a été Pat Quinn parce que tu avais la chance de contribuer aux succès de l’équipe à tous les jours que tu te présentais à l’aréna. Quand tu étais en uniforme, tu savais que tu allais jouer entre 10–12 minutes. De nombreux joueurs dont Pavel, Trevor Linden, Mats Sundin et Tie Domi ont connu leurs meilleures saisons sous ses ordres».

Pendant une carrière de 12 saisons, tu as la chance de découvrir d’excellentes têtes de hockey. Pour Odjick, un nom vient en tête de liste pour évaluer le talent : André Savard. «Avec le plafond salarial, le plus important c’est le recrutement et les nouveaux joueurs. Si j’étais un dirigeant de la LNH, je l’amènerais dans mon organisation et ce, peu importe le prix!»

Mais tout n’est pas positif dans le sport professionnel et certains joueurs sont de véritables pestes sur la patinoire. En tant que dur à cuire, Odjick a dû régler le cas de plusieurs de ces joueurs. Lequel a été le plus détestable?

«Je ne l’ai pas affronté, mais je déteste de la manière dont Sean Avery s’est comporté durant sa carrière; il manquait de respect envers la LNH et le hockey. À mon époque, quelques joueurs parlaient, taquinaient et jouaient de façon un peu traître, mais ils agissaient toujours ainsi pour gagner la partie. Je pense notamment à Matthew Barnaby qui était très tannant, mais tu le respectais en bout de la ligne car il voulait gagner. C’est différent pour Avery qui fait ça pour lui-même. »

Un travail dans la LNH

En raison de blessures, Odjick a été forcé d’accrocher ses patins en 2003. Six ans plus tard, il vient tout juste de fêter son 39e anniversaire et il suit attentivement les activités de la LNH. Dans ce contexte, il est inévitable de se demander si Odjick aspire à un poste avec une équipe de la Ligue nationale.

«Pour le moment, je suis un peu impliqué avec les Canucks (le propriétaire est l’un de ses amis). Mais je ne sais pas encore, ça dépendrait du contexte et ma fille est encore jeune», raconte-t-il.

Chose certaine, Odjick admet qu’il a l’œil pour évaluer le talent des joueurs. «Je sais rapidement ce qu’un joueur peut apporter une équipe. Quand tu ne possèdes pas un énorme talent comme moi, tu dois apprendre à jouer les angles et bien te placer. Grâce à cette expérience, je peux immédiatement voir des aspects qu’un joueur pourrait améliorer pour passer d’une saison de 15 à 30 buts. »

Odjick a disputé plus de 600 matchs dans la LNH et il a porté les couleurs de quatre équipes (Canucks, Islanders, Flyers, Canadien). Il a donc un conseil pour tous les joueurs qui hésitent à joindre le Tricolore. «Si un joueur a la chance de pouvoir jouer avec le Canadien, je lui dit de foncer à 100 milles à l’heure. C’est toute une organisation, tous les employés te traitent comme un roi et te donnent tout pour réussir.»

Gino, l’idée n’est pas de terminer sur une note négative, mais as-tu des regrets comme les blessures que tu as subies?

«Je ne peux pas avoir de regrets, car je ne peux pas contrôler les blessures. J’ai eu la chance de jouer pendant 12 ans dans la LNH et je n’ai aucune séquelle outre des malaises aux mains quand c’est très humide. J’ai donné tout ce que je pouvais et j’ai fait de mon mieux.»