DALLAS - Considérant les acquisitions effectuées par le biais de transactions et d’embauches sur le marché des joueurs autonomes, Jim Nill considère que son club devrait afficher de meilleurs résultats.

 

« Sans être déçu de notre situation, je crois vraiment que nous pourrions avoir quelques points de plus au classement », a convenu Jim Nill, croisé lundi dernier sur le tapis rouge du Temple de la renommée.

 

Forts d’une victoire de 6-3 aux dépens de Connor McDavid et des Oilers d’Edmonton qui en arrachent depuis le début de la saison, les Stars disputent le titre de deuxième club repêché dans l’Ouest avec les Canucks de Vancouver et les Ducks d’Anaheim. En congé dimanche, à l’image du Canadien, les Stars reprennent le boulot lundi afin de se préparer au duel qui les opposera au Tricolore, mardi, au American Airlines Center à Dallas.

 

Au-delà de ses sentiments partagés à l’égard du rendement collectif de son équipe, le directeur général des Stars est enchanté du rendement de ses nouveaux joueurs : particulièrement Alexander Radulov.

 

« Il nous donne exactement ce qu’on espérait obtenir lorsque nous avons fait son acquisition. Il affiche un bon rendement sur le plan statistique, mais il amène une belle dynamique au sein de notre formation. J’avais beaucoup entendu parler de son enthousiasme, mais cette joie de vivre de Radulov est plus inspirante encore que je ne le croyais. J’ai rarement vu un gars se défoncer et afficher autant de plaisir à jouer au hockey que ce soit lors des matchs ou simplement lors des entraînements. Il va peut-être rendre notre coach fou avec toute cette énergie et cette émotion, mais en ce qui me concerne c’est parfait», a témoigné Nill en esquissant un large sourire de satisfaction.

 

Contrat : risque calculé

 

Samedi contre les Oilers, Radulov a marqué son septième but de la saison. Il a aussi ajouté une passe. Ses 19 points le placent au deuxième rang de meilleurs marqueurs des Stars sur un pied d’égalité avec le défenseur John Klingberg qui revendique quatre buts et 15 passes. Jamie Benn avec ses 11 buts et 21 points dominent les Stars après 20 matchs.

 

Radulov a connu une séquence de neuf matchs consécutifs avec au moins un point – sa plus longue en carrière – séquence au cours de laquelle il a marqué cinq buts et ajouté huit passes. Des sept buts à son actif, Radulov en compte deux qui ont confirmé des victoires des Stars.

 

Attaquant le plus attrayant du marché des joueurs autonomes l’été dernier, Radulov a signé un contrat de cinq ans d’une valeur de 31,25 millions $ avec les Stars. Il a ainsi tourné le dos au Canadien qui après lui avoir offert un tremplin – contrat d’un an d’une valeur de 5,75 millions $ – a également proposé à Radulov un contrat de même durée et du même montant que celui des Stars.

 

Lorsqu’on souligne à Jim Nill qu’il s’est montré généreux en années et en millions considérant les 31 ans de Radulov et son passé trouble avec les Predators de Nashville, le directeur général des Stars esquisse une moue en hochant la tête de gauche à droite.

 

« Je suis très à l’aise avec le contrat que nous avons offert à Radulov. C’est beaucoup d’argent et beaucoup d’années, mais nous avons fait nos devoirs. Nous sommes convaincus que Radulov saura nous offrir des dividendes pour la durée du contrat », a ajouté Nill qui a pris une chance similaire avec le jeune Tyler Seguin qui traînait une vilaine réputation avec les Bruins de Boston.

 

« Le plus important dans ce genre de dossier est d’obtenir le plus d’informations possible afin de distinguer les faits des rumeurs. Je n’ai aucune préoccupation quant au talent et au sérieux que nous amènent Radulov et Seguin à Dallas. Aucune », a insisté Jim Nill qui est en poste depuis 2013.

 

Outre l’embauche de Radulov à titre de joueur autonome, le 11e DG de l’histoire des Stars a acquis le gardien Ben Bishop et le vétéran défenseur Marc Méthot en plus de confier son équipe à Ken Hitchcock. Un entraîneur-chef de la vieille école qui peut rapidement tomber sur les nerfs de ses joueurs.

 

Samedi, alors que les Stars s’apprêtaient à affronter les Oilers dans le cadre d’un quatrième match en six soirs – Dallas avait perdu les trois premiers – Hitchcock a surpris tout le monde en plaçant le cousin français Antoine Roussel au centre de Jamie Benn et Alexander Radulov. Les trois joueurs ont marqué et ont récolté sept points dans le cadre de cette rencontre. Roussel (un but, trois points) a même obtenu la première étoile.

 

« Je trouvais que nous manquions d’énergie depuis quelques matchs, il fallait brasser le club et c’est ce que nous avons obtenu en chambardant le premier trio », a indiqué Hitchcock aux collègues de Dallas après la victoire de samedi.

 

Spezza a de l’avenir… à Dallas

 

Derrière Jamie Benn, Alexander Radulov, Tyler Seguin et John Klingberg, le gardien Ben Bishop tarde à retrouver la forme qu’il affichait à Tampa au cours des dernières saisons. Bishop revendique huit victoires et six revers, mais sa moyenne de 2,78 buts alloués par match est un brin généreuse alors que son efficacité de 90,3 % est un brin timide.

 

Et il y a Jason Spezza. À sa troisième année d’un contrat de quatre ans qui lui garantit un salaire annuel de 7,5 millions $, Spezza ne revendique que deux buts et huit points. Son nom est associé à des rumeurs de transactions alors que certaines équipes croient qu’elles pourraient le relancer après des saisons de 50 points (15 buts) l’an dernier et de 63 points (33 buts) et 62 points (17 buts) à ses deux premières années à Dallas.

 

« Je sais que vous aimez spéculer sur les transactions, s’est amusé Jim Nill. S’il y a des équipes autour de la Ligue qui croient que Jason peut les aider, je peux vous assurer que nous le croyons nous aussi. On dirait qu’il est frappé par un mauvais sort en raison du nombre d’occasions qu’il a ratées depuis le début de la saison, mais Jason, comme notre équipe, va retrouver sa vitesse de croisière. Nous serons OK. »