Le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG), René Fasel, s'est dit encouragé après avoir appris que l'entente de principe entre la LNH et son association des joueurs concernant le renouvellement de leur convention collective ouvrait la porte au retour des meilleurs hockeyeurs au monde aux Jeux olympiques.

Mis à part l'incertitude concernant la pandémie de coronavirus, Fasel a affirmé à l'Associated Press qu'il n'anticipait pas d'obstacles majeurs qui pourraient dérailler les négociations pour une participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques de Pékin en 2022.

« Il y a de nombreux défis, a-t-il dit, mardi, mais je crois qu'en principe, la nouvelle concernant le fait que cet enjeu fasse partie de la convention collective est excellente pour moi et le hockey international. »

Fasel a parlé un jour après que la LNH et l'AJLNH eurent conclu une entente de principe pour le prolongement de la convention collective pour quatre ans, ce qui signifie qu'elle arrivera à échéance après la campagne 2025-26.

Une personne au courant du contenu de l'entente a affirmé à l'AP qu'elle inclut une clause pour permettre aux joueurs de la LNH de participer aux deux prochaines éditions des Jeux d'hiver, incluant aussi ceux de 2026, en Italie. La personne a parlé sous le couvert de l'anonymat puisque le contenu de la convention collective n'a pas été publié publiquement.

La LNH a permis à ses joueurs de participer aux Jeux olympiques cinq fois de suite de 1998 à 2014, avant de sauter ceux de 2018, en Corée du Sud.

Afin de retourner aux Olympiques, la LNH et ses joueurs doivent résoudre certains enjeux avec la FIHG et le Comité international olympique (CIO), dont les assurances santé, les coûts de voyage et les droits de marketing.

Les coûts liés aux déplacements pour les Jeux de 2018 à PyeongChang étaient projetés à 15 millions $ US, ce que le CIO refusait de couvrir. La LNH n'a pas le droit d'utiliser les images des matchs olympiques. Plusieurs questionnaient aussi la pertinence de stopper les activités de la LNH pendant deux semaines pour permettre la présentation de matchs aux petites heures du matin en Amérique du Nord en vertu des 14 heures de décalage horaire avec la côte Est; cet enjeu serait similaire lors des Jeux de 2022.

Fasel a reconnu les inquiétudes de la LNH, mais s'était aussi dit encouragé après que les parties se soient rencontrées à New York en février. Les rencontres subséquentes ont été annulées en raison de la pandémie.

« Nous n'avons pas abandonné après PyeongChang. Nous comprenons la situation, ce qu'elle était à l'époque. Il n'y a pas de rancune, a-t-il dit. Nous espérons que tout tombe en place pour 2022 et nous travaillons sur des solutions. »

La LNH et le syndicat des joueurs ont refusé de discuter de l'entente de principe en attendant qu'elle soit ratifiée, ce qui pourrait arriver aussi rapidement que dès vendredi.

L'attaquant des Hurricanes de la Caroline Justin Williams a qualifié la proposition olympique de « très attrayante ».

« Je crois que c'est une excellente vitrine pour le hockey, a dit Williams. Les Olympiques sont un événement spécial, mais la présence des joueurs de la LNH, des meilleurs joueurs au monde qui jouent les uns contre les autres, c'est encore plus spécial. »

Fasel, dont le mandat comme président de la FIHG a été prolongé jusqu'en septembre 2021, a félicité la LNH et les joueurs pour avoir inclus les Olympiques dans la convention collective.

« Nous n'avons pas vraiment d'influence et nous pouvons seulement tenter de convaincre la LNH et les joueurs que c'est un outil pour promouvoir le sport, particulièrement en Asie, a dit Fasel. Je suis donc content de voir qu'ils comprennent que c'est quelque chose d'important pour le développement du hockey et son avenir. »