La course au premier rang du repêchage de 2020 est l'affaire de l'ailier québécois Alexis Lafrenière dans l'édition présaison du classement des espoirs compilé par Bob McKenzie.

Est-ce que cette position appartiendra à Lafrenière pour l'ensemble de la saison? C'est une toute autre question, explique le journaliste de TSN.

Pour l'instant toutefois, un fait demeure indiscutable : les 10 recruteurs recensés par McKenzie ont placé le joueur d'avant de l'Océanic de Rimouski au sommet de leur liste, à quelques jours du coup d'envoi de la saison dans les rangs juniors.

« Des instincts de compétiteur dignes de l'élite, et tous les attributs, du gabarit aux habiletés techniques en passant par le coup de patin, le sens du jeu, la touche de marqueur et les qualités de fabricant de jeux. Il a tout ce qu'on peut rechercher chez un ailier de premier trio dans la LNH », a affirmé un recruteur.

McKenzie relativise en rappelant sagement qu'on a déjà entendu autant d'éloges au sujet d'espoirs répertoriés au premier rang en début d'année, mais qui ont vu leur étoile pâlir avant la tenue de l'encan amateur, à la fin juin.

Il y a trois ans, Nolan Patrick était un choix unanime pour amorcer la campagne 2016-2017, mais avant la fin de la saison, il a été dépassé par le Suisse Nico Hischier. Lafrenière se prépare-t-il à affronter un défi semblable, sachant que la qualité des espoirs à sa poursuite est excellente?

On retrouve le centre Quinton Byfield en seconde position, l'ailier Lucas Raymond en troisième place et un duo de franc-tireurs en Cole Perffeti et Alexander Holtz, à égalité en quatrième position.

McKenzie a donc cherché à obtenir des précisions en demandant aux recruteurs de préciser laquelle des quatre catégories suivantes s'appliquait le mieux à la situation de Lafrenière :

1- Lafrenière est dans une classe à lui seul.
2- Il y a un fossé bien défini entre Lafrenière et les autres.
3- La différence entre Lafrenière et les autres est plutôt mince.
4- La différence est tellement minuscule qu'il ne serait pas surprenant que l'un ou plusieurs des quatre autres espoirs finisse par le devancer.

Les résultats ont été intéressants, et assez bien partagés.

Aucun des recruteurs n'a répondu par le 1er choix de réponse. Cinq ont répondu avec le deuxième choix de réponse, deux ont déterminé que le no 3 était le choix le plus sensé, et les trois derniers ont répondu avec le quatrième choix.

Un des recruteurs ayant opté pour le deuxième choix de réponse a précisé sa pensée : la 4e avenue est encore une possibilité bien distincte, mais ce n'est pas encore le cas.

« Ça vient confirmer que ce repêchage est très bon au sommet », a-t-il élaboré.

Le fait que Lafrenière soit né le 11 octobre et que plusieurs des espoirs qui le pourchassent sont quelques mois plus jeunes que lui pourrait jouer en sa défaveur. Le capitaine de l'Océanic a raté par 26 jours l'admissibilité au repêchage de 2019.

« Il y a un an, au tournoi Hlinka-Gretzky, Lafrenière était de loin l'espoir no 1 pour 2020. Nous étions plusieurs à penser qu'il en aurait donné à son argent à Jack Hughes s'il avait été disponible à l'encan 2019. Mais cet été, au camp estival junior [avec Équipe Canada], je l'ai trouvé ordinaire sans plus. Ce sera intéressant de voir comment se passera la saison. Il y a beaucoup d'excellents jeunes joueurs. »

Commentaires sur les autres membres du top-5 :

2. Quinton Byfield : Le centre des Wolves de Sudbury mesure 6 pieds 4 pouces et pèse 215 lbs. On parle déjà d'un gabarit approchant celui d'Eric Lindros à l'époque, bien que le jeu physique de Byfield ne ressemble pas à celui de Lindros, qui était une présence intimidante sur la glace.

Byfield utilise sa grande taille, sa force et sa grande mobilité pour un gros joueur afin de créer de l'attaque et de se créer de l’espace profondément en zone offensive et devant le filet. Il peut mettre la table pour ses coéquipiers ou marquer ses propres buts, mais les recruteurs sont curieux de voir si ses autres attributs (vision du jeu, rapidité des mains et créativité) sont à la hauteur des autres espoirs offensifs.

3. Lucas Raymond : Le Suédois au tir droitier est un ailier extrêmement créatif possédant le genre d’habiletés qui peuvent faire une différence dans un match. Il est perçu comme un meilleur fabricant de jeux que buteur, mais il est néanmoins capable de faire scintiller la lumière rouge. À 5 pieds 11 pouces et 170 lbs, Raymond n’est pas imposant physiquement, mais sa vision du jeu appartient à l’élite, et cela compense pour des possibles craintes relatives à son gabarit. Les recruteurs le voient comme un ailier de premier trio.

4. C’est l’égalité parfaite dans les votes entre Cole Perfetti et Alexander Holtz.

Perfetti : Avec Saginaw, il a évolué au centre et à l’aile, mais les clubs de la LNH semblent croire que ses habiletés de marqueur font de lui un éventuel ailier chez les professionnels. Perfetti un très haut niveau de créativité offensive. Les recruteurs ne voient pas un lui un patineur exceptionnel, mais il n’en a pas besoin avec sa tendance à toujours se trouver aux bons endroits autour du filet. Il est probablement le meilleur buteur naturel de la cuvée. Son nom s’est mis à circuler plus sérieusement lorsqu’il s’est mis en évidence en demi-finale du tournoi Hlinka-Gretzky. Il a marqué un doublé en temps réglementaire avant de servir une performance digne de Jonathan Toews au Mondial Junior de 2006 en tirs de barrage.

Holtz : Un autre patineur suédois qui tire de la droite, l’ailier est le complément parfait à son compatriote et partenaire de jeu en compétitions internationales, Lucas Raymond. Ces deux ailiers ont démontré une chimie et énormément de créativité. Ils ont tous deux fait l’impasse sur le tournoi Hlinka M-18 pour participer au camp estival junior à Plymouth, au Michigan. Ils se sont montrés dominants contre des joueurs plus âgés.

Les 20 meilleurs espoirs selon un scrutin effectué par Bob McKenzie :