Il y a des congédiements d‘entraineurs qui nous laissent moins indifférents que d‘autres et ce fut certainement le cas de celui de Richard Martel cette semaine.

Mis à part André Tourigny avec les Huskies, Martel était le coach avec le plus d‘ancienneté avec son équipe. Détenteur de plusieurs records dans le circuit junior québécois, Martel est retombé sur ses pattes rapidement après cette annonce et, même si « la bête » est blessée, celui qui a gagné 589 matchs dans la LHJMQ m‘est apparu très serein lors de son point de presse tenu dans le lobby du Centre Georges-Vézina.

Je ne serais pas du tout surpris qu‘il rebondisse avec une autre formation dans quelques mois. Après tout, il n‘a passe que sept mois loin du hockey junior au cours des 20 dernières années.

On peut reprocher plein de choses a celui qu‘on surnomme le « Roi Richard » comme son style, sa façon de travailler, sa personnalité très forte mais il n‘en demeure pas moins que Martel n‘a jamais manqué de couleurs, les médias vont s‘en ennuyer.

Il dirigeait son équipe avec cœur et, aujourd‘hui, on a senti, tout au long de son point de presse, qu‘il aimait profondément les Saguenéens de Chicoutimi.

Richard Martel va profiter d‘un peu de temps avec sa conjointe Annie qui a accepté la nouvelle avec philosophie, heureuse qu‘elle est d‘avoir plus de temps avec « son homme » au cours des prochains mois.

Elle me disait avec justesse ce matin que son chum n‘était pas atteint d‘un cancer. Il avait simplement subi le sort réservé à la plupart des entraineurs de sport, soit celui d‘être congédié… Mis à part ça, la vie continue… Elle a tellement raison…

Certes Martel, un Chicoutimien pure laine, vivra les prochains jours plus difficilement car il habite la ville et devra répondre aux gens à l‘épicerie et au restaurant, mais il est armé pour ça avec sa vaste expérience.

Quelques amateurs sont venus le remercier ce matin. Il ne faut pas oublier que Martel a dirigé les Sags en 502 occasions et qu‘il a largement contribué à remettre cette équipe sur les rails au début des années 2000.

La vie va reprendre son cours et rapidement, on va passer à autre chose… C‘est malheureusement la triste loi du sport.