VANCOUVER - Les Canucks de Vancouver croient avoir semé un certain doute dans l'esprit des joueurs des Flames de Calgary.

Faisant face à l'élimination jeudi, les Canucks ont trimé dur pour récolter une victoire de 2-1 contre les Flames, devant leurs partisans, évitant ainsi l'élimination dans leur série quart de finale de l'Association Ouest.

Les Canucks accusent toujours un retard de 3-2 dans la série, mais le vétéran gardien Ryan Miller est d'avis que la pression repose maintenant sur les épaules des hommes de Bob Hartley. Ceux-ci seront les hôtes du 6e match samedi soir, et tenteront d'éliminer les Canucks pour éviter de devoir retourner au Rogers Arena.

Si un duel décisif est nécessaire, il aura lieu lundi à Vancouver.

« C'est difficile de boucler une série, a fait remarquer Miller après l'entraînement des Canucks vendredi. J'ai vécu ces situations et il arrive, parfois, que le doute s'installe. Notre travail est d'accentuer ce doute, et de leur rappeler que nous formons une bonne équipe et qu'ils devront nous battre. »

Le capitaine des Canucks, Henrik Sedin, s'est retrouvé des deux côtés d'une priorité de 3-1 dans une série, et il souligne que plus il faut du temps pour remporter la quatrième victoire, plus ça devient épuisant sur le plan psychologique.

« J'ai eu l'impression qu'ils étaient un peu fatigués à la fin du match, a observé Henrik, qui a obtenu une passe sur le but victorieux de son frère jumeau Daniel lors de la cinquième rencontre. Nous allons devoir fournir le même niveau d'énergie. Le fait qu'ils doivent retourner chez eux et jouer devant leurs partisans, ça crée beaucoup de pression. »

Les Canucks ont livré leur meilleure performance de la série lors de cette rencontre sans lendemain, bombardant Jonas Hiller de 43 tirs tout en limitant les Flames à 21 tirs, dont un seul lors de trois supériorités numériques.

« Je sais que nous sommes encore excités à l'idée de jouer, a fait remarquer l'entraîneur chef des Canucks Willie Desjardins. La journée d'aujourd'hui aurait pu être très désagréable, nous le savions et nous avons réagi de la bonne façon. Nous devons nous présenter et gagner la prochaine. »

L'expérience pourrait être un facteur favorable aux Canucks s'ils parviennent à vaincre les Flames au Saddledome. Le coeur de la formation des Canucks a vécu plusieurs batailles éliminatoires - incluant celles qui les ont menés jusqu'à la finale en 2011 - tandis que les Flames comptent sur huit joueurs vivant les séries éliminatoires de la LNH pour la toute première fois, dont cinq recrues. De plus, Bob Hartley doit se passer de cinq joueurs réguliers, dont le capitaine et défenseur étoile Mark Giordano.

« Je ne suis pas un psychologue, je ne sais pas ce qu'ils ressentent, a déclaré le défenseur Kevin Bieksa, des Canucks. Tout ce que je sais, c'est qu'il nous est arrivé plusieurs fois de gagner trois matchs consécutifs cette année. Ce n'est pas quelque chose d'insurmontable. Nous formons une bonne équipe sur la route.

« Nous n'avons pas joué à notre mieux à l'étranger dans cette série, et il s'agit d'un bon moment pour leur livrer notre meilleure performance. »

Les Flames ont gagné les matchs 3 et 4 devant leurs partisans au Scotiabank Saddledome, et les spectateurs ont joué un rôle important au début de ces rencontres. Les Canucks savent que le contrôle de leurs émotions, comme ils l'ont fait pendant le cinquième match, sera un élément-clé alors que les Flames tenteront de remporter une première série depuis 2004.

« C'est une foule bruyante. Vous pouvez à peine parler à vos coéquipiers pendant le match, a confié Henrik Sedin. C'est un édifice où il est difficile de jouer. »