Une confiance tranquille règnait dans l'entourage des Sénateurs d'Ottawa, quelques heures après avoir enlevé les honneurs du 5e match de leur série face au Canadien, resserrant l'écart à trois matchs à deux en faveur des Montréalais.

Après que son équipe se soit imposée au compte de 5-1 sur la glace de Centre Bell, on comprendra l'entraîneur Dave Cameron d'avoir eu le sourire facile lors de sa rencontre avec la presse, samedi matin.

« C'est vraiment toute une victoire. Nous savions qu'ils allaient sortir fort et nous avons bien réagi. J'ai aussi aimé notre réaction à leur but en début de 3e période. Nous ne sommes pas le genre d'équipe qui peut s'asseoir sur une avance », a-t-il mentionné.

ContentId(3.1131995):Les Sénateurs toujours en vie
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« On a une équipe confiante et équilibrée. Les gars se sacrifient et c'est la preuve que chacun est prêt à faire ce qu'il faut pour gagner. De voir un joueur comme (Jean-Gabriel) Pageau bloquer un tir, et rentrer au banc en douleur mais avec le sourire, ça motive les troupes », a-t-il poursuivi.

S'il admet que plusieurs de ses joueurs ne sont pas dans une forme optimale en raison de la rigueur du hockey d'après-saison, Cameron prévoit néanmoins qu'il disposera de tous ses effectifs lors du 6e match, dimanche soir, à Ottawa.

« Quelques joueurs sont amochés, mais est-ce vraiment étonnant à ce moment-ci de l'année? Ils recevront des traitements, et on espère avoir tout le monde (dimanche). »

Anderson a fait preuve de caractère

Pratiquement sans faille contre les 46 rondelles dirigées vers lui, Craig Anderson a démontré qu'il n'allait pas s'en laisser imposer lorsqu'il a riposté à un dardage de Brandon Prust en fin de rencontre.

« C'était un match dur et physique. Parfois les esprits s'échauffent dans le feu de l'action, et c'est normal. On peut en rire ce matin », a-t-il répondu lorsque questionné sur cet incident.

« Ils ont mis le paquet pour converger vers le filet depuis deux matchs. Je m'attends à ce qu'ils en fassent autant dimanche », a ajouté celui qui a stoppé 120 des 123 lancers du CH depuis qu'on lui a confié le filet, avant la 3e partie.

Ses coéquipiers Jean-Gabriel Pageau, Eric Gryba et Marc Methot se sont montrés plus acerbes dans leurs critiques envers Prust, qui n'a pas plu aux joueurs des Sénateurs.

« Personne n'aime se faire darder de la sorte. Sa réaction est compréhensible, a simplement exprimé Pageau. C'était déjà une bonne rivalité, mais l'intensité augmente au fur et à mesure que la série progresse. »

« Je ne l'oublierai pas »

Gryba a été encore plus catégorique sur la question.

« J'ai trouvé que c'était un coup salaud de (Prust). Mais l'important, c'est qu'Andy ne soit pas blessé. On ne veut pas embarquer dans son jeu, mais il reste néanmoins que je ne l'oublierai pas », a-t-il insisté.

Finalement, Methot a soulevé la possibilité que la frustration se soit emparée du Tricolore après qu'il ait bousillé deux chances de mettre une définitive à la confrontation.

« C'est possible qu'ils soient frustrés. J'ai joué dans la même équipe que Prust dans le hockey junior (ndlr : avec les Knights de London). Je sais que c'est un bon gars, mais c'est inacceptable de frapper un gardien comme ça. C'est difficile pour lui de se défendre avec tout son équipement, en plus que c'est un de nos meilleurs joueurs », a-t-il argué.

« Mais au final, c'est à la ligue d'évaluer ça et de prendre les décisions qui s'imposent », a conclu le grand défenseur.