De toutes les péripéties qu'ont traversées les Penguins de Pittsburgh pendant la saison estivale, les négociations entourant la mise sous contrat à long terme du gardien Marc-André Fleury n'était pas l'une d'entre elles.

Fleury entame la dernière année d'une entente de sept ans et 35 millions $US. Il deviendra joueur autonome sans compensation s'il ne conclut pas de contrat d'ici l'été prochain.

Le premier choix de la séance de repêchage de la LNH en 2003 a permis aux Penguins d'atteindre la finale de la Coupe Stanley en 2008 et de l'emporter en 2009. Si le fait d'entrer dans sa dernière année de contrat ou la possibilité qu'il soit échangé en cours de route l'affecte, Fleury n'en laisse rien présager.

« Je veux juste sauter sur la patinoire, et gagner, a dit Fleury lundi, avant d'allouer deux buts en avantage numérique sur 20 tirs en deux périodes de jeu dans un match préparatoire contre les Red Wings de Detroit. Ce qui va se produire, nul ne le sait. Je ne suis pas trop préoccupé par la situation. »

Fleury se souvient des négociations qui ont débouché sur son contrat actuel, et ça lui a permis d'avoir une certaine perspective de la situation en plus de faciliter sa gestion de l'incertitude. Il était âgé de 23 ans lorsqu'il a conclu son lucratif contrat.

« Je m'étais dit 'Je n'aurai pas à m'en faire pendant longtemps', s'est rappelé Fleury. Et aujourd'hui j'entame ma dernière année de contrat. C'est fou comment le temps passe vite. J'ai été très chanceux d'obtenir cette entente, d'être à Pittsburgh pendant tant d'années, d'avoir une certaine sécurité d'emploi ainsi que l'opportunité de jouer avec de grands joueurs et de gagner la coupe. »

Fleury a aussi établi des records de concession aux chapitres des victoires (288), des jeux blancs (28) et des jeux blancs en séries éliminatoires (8). Il a engrangé au moins 35 victoires à chacune de ses saisons, sauf lors de la campagne écourtée par le lock-out en 2012-13. Fleury est toutefois devenu le bouc-émissaire de l'échec des Penguins en séries éliminatoires au cours des dernières campagnes. Depuis qu'elle a gagné la coupe, l'équipe n'a atteint la finale de l'Est qu'à une seule reprise, étant balayée par les Bruins de Boston en 2013, et s'inclinant dès le premier tour en deux occasions. En 2013, Fleury a même perdu son poste de gardien no 1 au profit du vétéran Tomas Vokoun en première ronde.

Le Québécois a évité le pire au printemps dernier lorsque l'attaque des Penguins est tombée en panne et que l'équipe a laissé filer une avance de 3-1 contre les Rangers de New York au deuxième tour, une autre amère déception en séries d'après-saison, qui a entraîné une multitude de bouleversements chez les Penguins.

Mais quoiqu'il en soit, avant qu'il ne fête son 31e anniversaire, Fleury saura ce que l'avenir lui réserve. Il jure qu'il n'associe pas le nombre de victoires qu'il récoltera cette saison avec le montant d'argent qu'il visera.

« Je ne veux pas y songer de cette façon, a conclu Fleury. Après (ce) contrat, je serai à l'aise (financièrement). Ma famille va bien. Je veux seulement me soucier de mon jeu, de gagner. »