Wow! J’espère que je n’apprendrai rien à personne en ce début de chronique en vous disant que la Ligue nationale de hockey est une ligue qui appartient désormais à une jeune génération de hockeyeurs qui font preuve d’audace, voire d’un brin d’arrogance et qui ne s’en laissent pas imposer par les plus expérimentés du circuit.

Que dire de Connor McDavid? La jeune sensation des Oilers représente à sa façon le nouveau visage du circuit Bettman. Sa domination à tous les niveaux nous permet de croire aujourd’hui que les années noires des Oilers font maintenant partie des choses du passé.

Comment ne pas penser la même chose des Maple Leafs de Toronto et de leurs talentueux jeunes joueurs? En plus, les Maple Leafs sont fort possiblement dirigés par un ou si non le meilleur homme de hockey de la Ligue nationale en Mike Babcock.

Même s’ils ont des styles différents, Auston Matthews (19 ans), Mitchell Marner (19 ans) et William Nylander (20 ans) impressionnent au plus haut point. Ces trois jeunes occupent les trois premiers rangs des pointeurs de leur formation et leur grande confiance en soi jumelée à ce sentiment de réussir a de quoi à en faire frémir plusieurs.

Les jeunes des Maple Leafs représentent véritablement une source d’inspiration pour plusieurs de leurs coéquipiers et ils sont entourés par de bons vétérans d’attitude. N’en déplaise à certains, Toronto est sur la bonne voie et fort possiblement pour plusieurs années. Les Leafs ont accepté dans les dernières années de prendre un pas de recul nécessaire, tout comme l’ont fait à une certaine époque les Penguins de Pittsburgh et les Blackhawks de Chicago, avant de redevenir des puissances au sein de la LNH.

Auston Mathews ou Patrik Laine? Un débat qui n’en est pas un!

Auston Matthews et Patrik LaineMalheureusement pour Patrik Laine et sans rien vouloir lui enlever - lui qui est déjà un jeune d’élite reconnu pour sa grande qualité de marqueur - la compétition pour la recrue de l’année devrait lui glisser entre les doigts, et ce, malgré une saison d’exception.

Sans nécessairement avancer les mots « dans une classe à part » pour désigner Auston Matthews, il faut dire que le marché et la pression de Toronto ne sont pas comparables à ceux de Winnipeg. Voilà donc deux facteurs qui feront fort possiblement pencher la balance dans le dossier de la recrue de l’année, qui devrait revenir au joueur des Leafs.

Américain d’origine et 1er choix au total lors de la séance de sélection de 2016, Matthews est un grand amoureux de la pression et de la « Game ». Il ne démontre aucun signe apparent d’intimidation ou de faiblesse dans cet environnement des plus exigeants.

« Suivre son désir » semble être le leitmotiv de celui qui a osé s’expatrier en Suisse lors de la saison 2015-2016, question de relever un plus grand défi en préparation à son entrée au sein de la meilleure ligue de hockey au monde.

Son exil, qu’il a jugé comme étant le meilleur moyen de se donner les vrais moyens de réussir, selon ses croyances, aurait pu paraître déraisonnable aux yeux de certains. Or, cette conviction profonde entourant le jeune Américain et son choix semble aujourd’hui porter ses fruits et explique assez bien la force mentale que possède ce jeune joueur d’exception.

« De la broue dans le toupet » pour les Sénateurs d’Ottawa!

Artturi LehkonenDe leur côté, les Sénateurs d’Ottawa ont été débordés dans les derniers jours. Confrontés à l’adversité, en raison de plusieurs blessures au sein de leur brigade défensive - une position des plus névralgiques - les Sénateurs se retrouvent présentement avec un scénario qu’il n’envisageait pas du tout il y a deux semaines, alors qu’ils luttaient alors pour le 1er rang de la division Atlantique.

Pendant que les Bruins, Maple Leafs et le Lightning ne semblent pas démontrer de signe de relâchement, la chaleur, lentement, mais sûrement, est de plus en plus présente dans l’environnement immédiat des Sénateurs.

Cette absence de résultats, même s’ils sont toujours en contrôle de leur destinée, est venue passablement amincir la glace sous les lames de patin des joueurs des Sénateurs.

De plus, la dernière étape du calendrier régulier donne très peu de temps et de place à la récupération, alors que plusieurs joueurs des Sénateurs auraient grandement besoin de ce temps de guérison et de repos, question de venir en aide à l’équipe dans ce sprint final.

De l’adversité, les Sénateurs d’Ottawa en ont déjà connu dans ce long marathon de 82 parties. Or, jamais ils n’en auront connu comme dans le contexte actuel où ils ont été privés de leurs trois piliers en défensive : Erik Karlsson, Marc Methot et Cody Ceci.

Tout en se devant d’accepter, dans un certain sens, cette frustration du moment, le contexte fait appel à la patience, la lucidité et au calme face à cette zone de turbulence.

Même si tout cela survient à un bien mauvais moment, Boucher et son personnel ont su éviter de rajouter de l’huile sur le feu dans ce sérieux passage à vide. Il faut rappeler que les Sénateurs ont été limités à seulement 2 petites victoires au cours de leurs 11 dernières sorties.

À l’aube d’une séquence de quatre matchs en six jours, Boucher devra fort possiblement rappeler à sa troupe qu’il ne faut pas tout changer en ce moment. Cela représenterait une grave erreur pour certains. On ne veut pas voir certains joueurs tenter de trop en faire ou même porter un costume qui ne leur appartient pas en tentant de jouer un rôle qui n’est pas le leur.

L’important, c’est de revenir à la base. Retrouver les paramètres qui auront permis à l’équipe de demeurer compétitive tout au long de la saison. Voilà ce qui sera fort possiblement le message véhiculé par le personnel hockey de l’équipe au cours des prochains jours. Tout ça, question de bien garder les deux mains sur le volant dans cette tempête des dix derniers jours du calendrier.

Une 2e chance profitable pour plusieurs!

Glen Gulutzan« Vous n’aurez jamais une deuxième chance de donner une bonne première impression », voilà un vieil adage qui ne semble pourtant pas coller à la peau de certains entraîneurs qui reviennent derrière le banc d’une formation de la Ligue nationale de hockey.

Profitant de cette 2e opportunité et d’un certain privilège de diriger dans la cour des grands, Glen Gulutzan (Calgary), Mike Yeo (Saint Louis), Bruce Cassidy (Boston), Mike Sullivan (Pittsburgh), et Guy Boucher (Ottawa) ne semblent pas trop être interpellés par ce vieux proverbe.

Ils sont la preuve vivante comme quoi le fait de s’accrocher à ses propres ambitions et ses propres rêves peut finir par payer. Chanceux? Non! Ils ont fait preuve de persévérance et détermination et ont accepté ce recul nécessaire d’aller voir ailleurs. Ces hommes de hockey ont tous passé par cette étape de remise en question et ont tous dû avoir un regard critique sur eux-mêmes.

Ils ont fait le choix d’accepter le sort de passer à travers toutes les difficultés possibles afin d’obtenir cette deuxième opportunité dans un circuit qui regroupe seulement 30 postes de disponibles. On sait également que le réseautage peut faire foi de tout dans ce métier. Donc, si leurs performances cette saison ne sont pas une démonstration claire et nette de ce que la persévérance et la force de caractère peuvent faire, je ne saurai trop comment l’expliquer.

Félicitation Messieurs, cela est tout à votre honneur!