Après les Joe Sakic, Steve Yzerman, Brendan Shanahan et j’en passe, au tour de l’ancien capitaine (1999 à 2013) des Sénateurs Daniel Alfredsson de s’impliquer dans les opérations courantes de la formation qui l’a repêché au 133e rang lors de la sélection de 1994.

Il faut comprendre qu’il aura donné 17 ans de sa vie à cette organisation, comme athlète et professionnel dans tous les sens du mot, tant sur la patinoire qu’à l’extérieur de celle-ci.

L’arrivée au deuxième étage de celui qui aura été le visage de cette concession depuis son retour à l’ère moderne représente un réel premier pas vers une quête de tradition et vers la création d’un sentiment d’appartenance. Il s’agit là d’une première depuis le retour de la formation dans la Ligue nationale de hockey, en 1992.

Un sentiment que cette organisation avait grandement besoin de développer au sein même de leur organigramme opérationnel. Une nomination qui permettra à ce Suédois d’origine de se familiariser au quotidien avec l’ensemble des aspects hockey aux côtés des Bryan Murray, Pierre Dorion et Randy Lee au cours de la prochaine saison.

Ce nouveau chapitre pour l’ancien numéro 11 des Sénateurs se veut un passage obligatoire dans ce processus d’apprentissage. Un processus qui devrait lui permettre de mieux comprendre les exigences, les rouages et les aspects du métier à prendre en considération, dans un circuit où la parité n’a jamais été aussi présente.

Malgré une certaine incertitude face à l’ampleur de cette nomination, cela demeure un défi qui, selon ses propres dires, l’intéresse au plus haut point.

De nouvelles responsabilités et un cours de « gestion 101 » au cours de la prochaine saison qui lui permettront de prendre de l’assurance et de la confiance dans ses nouvelle fonctions.

Reconnu comme un joueur d’exception pour cette concession, nul doute que son leadership et son niveau de compétitivité comme ancien joueur ne pourront qu’avoir des répercussions positives au sein de la grande famille des Sénateurs.

Une grande famille qui pourrait commémorer cette saison l’apport d’Alfredsson en retirant son chandail lors d’une des trois visites des Red Wings de Detroit dans la capitale nationale. Qui sait…

L’équipe de Dave Cameron

Appelé en relève de Paul MacLean en décembre 2014, et malgré le scepticisme entourant sa nomination, Dave Cameron (32-15-8) aura mérité la confiance de ses employeurs, qui l’ont récompensé par une entente à long terme à la fin de la dernière campagne.

Le fait d’accéder aux séries le printemps dernier aura tout simplement été un tour de force pour cette équipe, qui a connu une première moitié de saison des plus décevantes avec une fiche de 17-16-8.

Dave CameronReconnu pour ses qualités de communicateur et d’enseignant, Cameron aura trouvé les ajustements nécessaires et aura su redonner confiance à certains joueurs, qui lui auront permis de participer à la danse du printemps.

Appuyé par de solides performances et de la constance de leur gardien Andrew Hammond (20-1-2), méconnu de plusieurs au moment de son rappel, les accomplissements de Cameron et de la formation ottavienne auront été une des belles histoires de la saison 2014-2015 du circuit Bettman.

Il sera tout de même intéressant malgré le peu de postes disponibles au sein de l’édition 2015-2016, de voir comment celui-ci jouera ses cartes au cours des prochaines semaines, malgré les départs de Robin Lehner, David Legwand, Eric Gryba et Erik Condra dans l’entre-saison.

Sous le signe de la continuité de la part des décideurs au niveau du deuxième étage, l’élément jeunesse devrait retenir encore une fois l’attention au sein de cette organisation, qui a entrepris au cours des deux dernières années un virage à 180 degrés, question de rebâtir la concession sur des bases solides.

Nourri par de bonnes sélections de la part du département du recrutement dans les dernières années, l’avenir semble devenir de plus en plus prometteur. C’est un processus rendu inévitable depuis l’arrivée de la nouvelle convention collective.

Une évolution qui force dorénavant les organisations à reconstruire de l’intérieur, à travers le repêchage et le système de développement. Un cheminement qui demande une certaine dose de patience.

Pour l’entraîneur Dave Cameron, il faut dire qu’il aura la lourde responsabilité d’inculquer une bonne éthique de travail à ses joueurs et de rendre chacun d’eux imputable de ses propres performances sportives. Une tâche qui demandera de la rigueur sur une base quotidienne.

Bobby RyanDans l’entourage des Sénateurs, il reste néanmoins quelques questions intéressantes. Erik Karlsson (21 buts, 45 passes, 66 points), le récipiendaire du Norris, Mark Stone (26 buts, 38 passes, 64 points), Mike Hoffman (27 buts, 21 passes, 48 points) et Hammond, entre autres, seront-ils en mesure de reproduire leur succès de la dernière saison?

Est-ce que Bobby Ryan retrouvera ses repères, lui qui a connu une saison sous la barre des 20 buts, ce qui représente une première pour lui depuis son entrée dans la LNH.

Peu enclin au niveau organisationnel à faire de nouvelles acquisitions à travers le marché des joueurs autonomes, notamment en raison de l’émergence de certains jeunes joueurs et du cadre financier imposé par le propriétaire Eugene Melnyk, on peut dire que l’avenir semble de plus en plus prometteur pour les Sénateurs, qui cherchent à redevenir une formation de premier plan dans les années futures.