Un premier geste concret et très significatif, depuis le retour de la franchise des Sénateurs d’Ottawa à l’ère moderne, sera posé au Centre Canadian Tire jeudi soir prochain. L’organisation procédera ainsi au retrait du chandail numéro 11 de celui qui aura marqué de façon positive la petite histoire de la formation ottavienne : Daniel Alfredsson. 

Les statistiques personnelles de ce hockeyeur d’origine suédoise sont très impressionnantes. Alfie – pour les intimes – choix de 6e ronde, 133e au total, lors de la séance de sélection de 1994, a disputé 1370 parties dans la Ligue nationale de hockey (incluant les séries éliminatoires), amassant une récolte de 1257 points.

Passionné, amoureux de la pression et surtout « obsédé » par la game, Alfredsson, âgé de 44 ans, verra son chandail accroché dans les hautes sphères du Centre Canadian Tire, jeudi soir prochain, lors de la visite des Red Wings de Detroit. Il s’agira donc d’une première pour cette franchise en quête de tradition depuis son retour au sein du circuit Bettman.

Alfie a été une source d’inspiration pour plusieurs, et ce, pas seulement au niveau des jeunes hockeyeurs d’origine suédoise. Il est sorti des sentiers battus pour explorer un environnement inconnu, ou presque, difficile d’accès, soit celui de la Ligue nationale de hockey.

Provenant d’un pays scandinave, il aura été un de ceux qui aura réussi à cultiver sa différence, comme certains autres en provenance de la Suède et des pays scandinaves, en adaptant son niveau de jeu à celui des patinoires aux dimensions nord-américaines, comme l’ont fait entre autres, les Mats Sundin et Peter Forsberg, à une certaine époque.

L’ancien capitaine des Sénateurs aura marqué son passage dans la cour des grands, entre autres, par ses habilités offensives, son haut niveau de compétitivité et surtout sa grande force de caractère vis-à-vis l’adversité.

Marier l’eau et le feu comme il a su le faire lors des affrontements de séries éliminatoires - malgré certaines déceptions – surtout face à l’ennemi juré que pouvait représenter les Maple Leafs de Toronto, témoigne assez bien de sa grande capacité à s’adapter au style de jeu nord-américain.

Il a su en profiter, surtout avant l’arrivée de la nouvelle convention collective, là où les règles du jeu ont été passablement modifiées dans l’approche du jeu, alors que l’élément vitesse et les habilités individuelles prennent de plus en plus de place.

Étant affecté à la couverture de cette franchise, à titre d’analyste depuis les 17 dernières saisons, j’ai eu l’occasion de voir à l’œuvre cet homme d’exception et je peux vous dire que l’hommage rendu à ce grand athlète et grand homme est pleinement mérité.

Perfectionniste à titre de joueur, personnalité affable, ambassadeur de premier niveau pour cette franchise et maintenant faisant partie intégrante des opérations hockey des Sénateurs, Alfie aura droit à une grande soirée en son honneur, ce qui l’affectera de façon positive pour le restant de ses jours, sans aucun doute.

Bravo M. Alfredsson, et surtout merci pour ses grands moments que vous avez fait vivre à vos plus fidèles partisans. Maintenant, profitez de cet honneur amplement mérité !

Les Sénateurs impressionnent !

Négligée par plusieurs en lever de rideau, à l’aube de franchir l’étape de la 1re moitié de saison, nul doute que la formation dirigée par l’entraîneur-chef Guy Boucher impressionne grandement jusqu’ici.

Dirigés par un duo de la nouvelle génération des hommes de hockey (Dorion-Boucher) et forts d’une fiche de 20-11-3 (43 points) après 34 sorties, les Sénateurs surprennent. Leur fiche actuelle a de quoi donner une dose de confiance à une organisation qui en avait grandement besoin, question de reconquérir le cœur et surtout la confiance des amateurs de la capitale nationale.Erik Karlsson

Mais au-delà des résultats, les Sénateurs se sont nettement améliorés à certains niveaux par rapport à la saison précédente. Notamment, au niveau de leur rendement sur les patinoires adverses où ils ont une fiche de 9-6-0 et de leur rendement sur les unités spéciales, qui connaissent une forte croissance par rapport à 2015-2016.

L’audace, lire même l’entêtement, des dirigeants dans le mandat de redonner une identité propre à l’organisation retient davantage l’attention. S’attaquer à un changement de culture c’est une chose, mais de marteler le message jour après jour comme tente de le faire le personnel hockey en place, semble, lentement, mais surement rapporter les dividendes escomptés.

Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur le résultat final, le plan, la rigueur et le cadre clairement défini dans l’entre-saison semble être bien fonctionner, et ce, malgré certains défis qui se sont présentés dans les trois premiers mois de la saison régulière. Des défis qui risquent dans se développer une fois de plus en cours de route.

Sans nécessairement être à la recherche de la reconnaissance, Boucher et son personnel démontre actuellement une belle maîtrise de leurs effectifs en place.

Même si les Sénateurs sont privés de certains joueurs, comme MacArthur (blessure), Anderson (raisons personnelles), rien ne semble les ralentir par rapport à l’objectif fixé en début de saison : participer au grand bal du printemps.

Malgré un certain passage à vide lors du récent voyage sur la côte Ouest américaine, Boucher et son personnel hockey ont vite fait de rappeler la grande différence entre l’acceptable et le non acceptable lors du retour à la maison, alors qu’ils ont procédé à un rappel à l’ordre.

Avec une fiche de 4-0-1 à leurs cinq dernières sorties, et occupant la 2e place dans la division Atlantique, les Sénateurs semblent de plus en plus avoir acheté le message de Boucher dans la recherche de succès.

Voilà des petits indicateurs qui nous portent à croire que des jours meilleurs semblent de plus en plus se pointer à l’horizon, et ce, même si encore beaucoup d’eau coulera sous les ponts d’ici avril prochain.

Mike Condon répond aux attentes!

Le directeur général Pierre Dorion semble avoir vu juste lorsqu’il a procédé à un échange pour aller chercher Mike Condon.

L’acquisition de Condon en provenance des Penguins de Pittsburgh en retour d’un choix de 5e ronde, pourrait s’avérer l'une des actions des plus importantes posées depuis l’entrée en poste du DG.Mike Condon

Le gardien de but américain va très bien depuis son arrivée à Ottawa. Il démontre une fiche de 8-3-2, avec une moyenne de buts alloués de 2,26 et un pourcentage de ,922. Il faudra seulement faire attention à une potentielle surutilisation, en raison de l’absence du vétéran Craig Anderson.

Démontrant beaucoup de confiance et d’assurance dans la défense de son propre filet, Condon est en train, par la qualité de son jeu (déplacements, jeu avec la rondelle, etc.) de bien faire paraître son DG. Or, rappelons-nous que plusieurs pensaient que Dorion avait payé cher pour faire l’acquisition du gardien américain.

Aujourd’hui, on peut dire que l’audace de Dorion sert bien l’organisation des Sénateurs d’Ottawa et rappelle le proverbe : « Qui ne risque rien n’a rien ». Cet échange fait aujourd’hui des Sénateurs, une formation en contrôle de sa propre destinée.

Entretemps, j’en profite pour vous souhaiter un joyeux temps des Fêtes et une bonne et heureuse année 2017.