Alors que le printemps débute et que ça sent les séries éliminatoires plus que jamais, les partisans devraient se réjouir de ce qui s’en vient, or, malheureusement, il est difficile de lâcher le morceau à quelques semaines du début de la danse du printemps.

Le système implanté par les hauts décideurs du circuit est tout simplement inconcevable. La structure actuelle encourage des finales avant la finale, et ce, par une mécanique difficile à expliquer, mais surtout très difficile à justifier.

Ayant comme objectif de favoriser les rivalités naturelles en saison régulière, - selon les dires - le format actuel en est un beaucoup plus axé sur un nivellement par le bas. Toute cette logique est contradictoire quant à la meilleure façon de remporter le gros trophée et l’emblème de la suprématie : la coupe Stanley.

Il s’agit d’un système qui mise d’abord et avant tout sur l’importance de se classer en séries. Une fois la chose faite, on verra pour la suite. Tout ça, dans un circuit où le mot parité représente toujours la saveur du mois, mais une parité encouragée par un système de match à trois points qui fausse certaines données.

Comment peut-on expliquer logiquement que les trois meilleures équipes au niveau du classement général cette saison soient les Capitals de Washington (1ers), les Blue Jackets de Columbus (2es), les Penguins de Pittsburgh (3es) et qu’elles s’entredéchirent pour l’obtention du 1er rang de la division métropolitaine? Tout ça, question d’éviter la déception d’une éliminatoire hâtive au 1er tour des séries éliminatoires en raison de son format.

Plusieurs se serviront alors des mots « choker » ou « céder à la pression » pour expliquer l’élimination d’une de ces équipes, alors que ça ne devrait pas être le cas.

Aussi, quoi dire des Rangers de New York, qui sont 5es au classement général? Ils doivent se contenter d’une place de 4e as dans la division Métropolitaine, au lieu de profiter potentiellement de l’avantage de la glace au 1er tour des séries.

Pourtant, l’expérience de la précédente saison aurait dû envoyer des messages clairs aux hautes sphères du circuit Bettman. Par exemple, lorsque les Blues de Saint Louis (3es avec 107 points) ont éliminé dès le départ les Blackhawks de Chicago (5es avec 103 points) et que les Penguins de Pittsburgh (4e avec 104 points) ont eu l’avantage sur les Rangers de New York d’Alain Vigneault (9e avec 101 points).

Malheureusement aujourd’hui, ce modèle d’affaires ne peut être attribué à un concours de circonstances, en raison de ce constat des dernières années. J’espère qu’on aura droit à une remise en question qui s’imposera d’elle-même au terme de la saison, question de récompenser à sa juste valeur les plus méritants.

Espérant que le format actuel a fait partie des discussions et des argumentations à Boca Raton dernièrement.

Guy BoucherL’avantage de la glace : une priorité pour les Sénateurs!

Les Sénateurs d’Ottawa devront se rendre à l’évidence. Avec les deux dernières défaites subies face à la Sainte-Flanelle lors de la dernière fin de semaine, ils ont probablement échoué dans leur tentative de s’emparer du 1er rang dans la division Atlantique.

Après avoir subi une quatrième défaite consécutive et inscrit seulement six petits buts durant cette séquence, ce passage à vide inhabituel depuis l’entrée en scène de Boucher pourrait cependant représenter un mal pour un bien pour la formation ottavienne, qui devra ainsi procéder à une remise en question avant cette dernière étape du calendrier régulier.

Sans être assurés d’une présence aux prochaines séries éliminatoires, les Sénateurs demeurent tout de même en contrôle de leur destinée. Ils voudront fort possiblement prioriser l’avantage de la patinoire et en faire le nerf de la guerre au cours des prochaines semaines.

Confrontés à un calendrier des plus exigeants dans ce sprint final, avec seulement trois parties à domicile, et huit sur les patinoires adverses, les Sénateurs devront profiter de ce moment loin de leur domicile pour retrouver leurs paramètres. Ces mêmes paramètres qui leur auront permis de gagner le respect de leurs rivaux au niveau de la Ligue nationale de hockey cette saison.

Les Sénateurs auront tout simplement été moins attentifs au niveau des petits détails lors des dernières défaites. Sans parler du mot panique, le retour à la base dans la gestion 101 en situation de match sera fort possiblement l’élément clé qui sera adressé par Boucher et son personnel hockey au cours des prochains jours et prochaines semaines. 

Il s’agit d’une question de gros bons sens pour une formation qui a à cœur les mots « concept d’équipe », « respect des structures », « gestion de la rondelle » et « rigueur ». Ces mots ont toujours eu préséance dans le processus instauré depuis le jour 1.

Or, pour avoir de bonnes performances d’équipe, certains joueurs devront inévitablement sortir de leur coquille et relever leur jeu d’un cran dans ce contexte où le jeu actuel est de plus en plus serré, là où le temps et l’espace sont de plus en plus réduits. De là, l’importance de remporter les fameuses batailles à un contre un en zone restreinte.

Sans chercher d’excuse, l’absence de Mark Stone, qui a la capacité de rendre les autres meilleurs et qui l’a d’ailleurs démontré dans les dernières saisons chez les Sénateurs d’Ottawa, fait mal. Stone manque à l’équipe surtout en raison de son implication et de son niveau de compétitivité dans le feu de l’action. Une absence qui nous fait vite réaliser l’importance de celui-ci dans le top-6 des Sénateurs.

D’ailleurs, selon les dires organisationnels, Stone devrait rater encore quelques semaines.

Colin WhiteColin White : l’importance de le signer le plus rapidement possible !

Pendant que Guy Boucher aura comme mandat de recentrer sa formation dans les prochains jours, le directeur général des Sénateurs Pierre Dorion, devra s’affairer au dossier de l’Américain, Colin White, choix de 1re ronde (21e au total) lors de la séance sélection de 2015. 

Reconnu pour ses qualités de patineur, son instinct de marqueur et surtout son sens du hockey au-dessus de la moyenne, White est souvent comparé par plusieurs observateurs de la LNH à un Patrice Bergeron de ce monde.

Il sera intéressant de suivre l’évolution dans ce dossier, alors que White et son équipe du Boston Collège ont subi l’élimination lors de la fin de semaine dernière. Cette situation pourrait s’avérer un peu plus complexe qu’anticipée en raison de son statut.

Rumeurs fondées ou non fondées, certaines informations prétendent que le principal concerné pourrait se faire tirer l’oreille avant d’opposer sa signature au bas du contrat le liant à l’organisation des Sénateurs.

Entre-temps, même si le scénario n’est pas nécessairement idéal pour le greffer à l’équipe, en raison du surplus de joueurs dans l’environnement immédiat, la priorité de Dorion sera de le signer le plus rapidement possible et le lier à l’organisation, même si cela pourrait lui coûter une année d’admissibilité chez la formation de la capitale nationale dans les prochaines saisons.

Histoire à suivre…