Comme mentionné dans une précédente chronique, lorsque Jonathan Drouin a pris la décision de quitter l’organisation du Lightning de Tampa Bay de son plein gré, il venait d’ébranler les colonnes du temple de la Ligue nationale de hockey. C’était un choix audacieux et le fait d’avoir assumé toute la « chaleur » entourant cette situation n’était pas évident.

Quelle force de caractère de ce jeune surdoué quand même! Depuis son retour au bercail, il a su démontrer le niveau de ses aptitudes, sa vision de jeu, ses qualités de passeur, sa créativité et il a surtout prouvé, par son potentiel, une autorité personnelle sur la surface glacée, et ce, en ne se laissant pas intimider face à l’adversité.

En plus de tout ça, il a su maîtriser ses propres émotions sous la pression et les réflecteurs dirigés vers lui à la suite de l’absence de Steven Stamkos dans la formation de Jon Cooper.

Drouin s’est libéré du regard des autres (à tort ou à raison de ceux qui l’ont critiqué publiquement). Il s’est aussi réapproprié un plaisir perdu et il a réussi à se concentrer sur ce qui dépendait de lui. Cela témoigne assez bien de la force mentale qui l’habite actuellement et cela est tout à son honneur.

Marier l’eau et le feu comme il l'a fait aurait pu avoir un impact très négatif dans le cercle de la LNH, là où un certain code d’éthique ne peut être mis à l’épreuve par de tels comportements.

Jon CooperD’avoir renoncé à des acquis pour aller plus loin dans ses revendications demandait une certaine dose de courage, de confiance retrouvée et plus de liberté de son entraîneur Jon Cooper face à la créativité dans certaines phases de jeu.

Tout cela combiné à un effort plus généreux et plus soutenu dans les deux sens de la patinoire de ce talentueux hockeyeur tend à démontrer que le temps de la réconciliation entre celui qui le dirige et lui semble se pointer à l’horizon.

Fort possiblement au grand plaisir du directeur général Steve Yzerman, car en bout de ligne, Jon Cooper et Jonathan Drouin ont un objectif commun, soit celui de compétionner et de remporter les grands honneurs.

Dommage pour certains hauts dirigeants de la Ligue nationale, qui lors de cette friction ont tenté d’obtenir les services de Drouin à moindre coût par rapport à la réelle valeur du marché pour ce choix de première ronde (3e au total) lors de la séance de sélection de 2013.

Tavares, un joueur d'exception

Il y a cette fameuse expression qui mentionne que de passer de « beau » à « bon » joueur est une chose, mais de passer de « bon joueur » à « joueur d’exception » c’en est une toute autre.

Au-delà du rendement personnel, il faut prendre la responsabilité et l’initiative de rendre les autres meilleurs. Avoir un effet d’entraînement sur ses propres coéquipiers et surtout de maximiser les chances de ramener la franchise à la terre promise.

John TavaresIdentifié comme un joueur franchise lors de la sélection de 2009 (1er au total), et pas nécessairement en raison de ses qualités de patineur, John Tavares, par sa détermination, son sens du jeu et sa grande constance, lentement, mais sûrement, est en train d’obtenir son statut de « joueur d’exception »

On remarque qu’il a un effet d’entraînement positif sur ceux qui l’entourent, et ce, avec un grand désir de ramener la franchise des Islanders de New York à un niveau des plus respectables.

Tavares n’est pas nécessairement un joueur au physique des plus imposants, il n’en demeure pas moins qu’il ne craint pas la lourde circulation et il est certainement habité par un grand désir de réussite. Il n’a pas peur d’être sous les feux de la rampe, le moment venu pour faire la différence entre la victoire et la défaite, comme il l’a fait au Championnat mondial junior à Ottawa en 2009.

Utilisé sur une base d’environ 24 minutes par match depuis le début des présentes séries, avec une moyenne de 1,38 point par partie, Tavares démontre qu’il occupe une place importante au sein de la hiérarchie des joueurs de centre numéro 1 de la LNH.

On se rappellera que la formation new-yorkaise l’avait préféré à Victor Hedman (2e) et Matt Duchene (3e).

Des signes d’une maturité grandissante à l’échelle de la « Game », qui tendent à prouver qu’avec Tavares comme chef de file, lui qui en est à sa 7e saison dans le circuit, les Islanders de New York sont fort possiblement entre de bonnes mains pour plusieurs saisons à venir.

Boudreau futur entraîneur-chef des Sens?

Tandis que la fenêtre d’opportunité semble de plus en plus présente dans la conférence de l’Ouest avec l’élimination des Blackhawks de Chicago, de Kings de Los Angeles et de Ducks d’Anaheim, un entraîneur a déjà payé le prix : Bruce Boudreau.

Bruce BoudreauLe malheur des uns pourrait-il faire le bonheur des autres? Cela reste à voir. Selon plusieurs, Boudreau serait un candidat potentiel pour succéder à Dave Cameron en tant qu’entraîneur des Sénateurs.

Boudreau est un entraîneur d’expérience, qui cadre dans la description du profil recherché par le directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion. De plus, il possède un lien familial dans la région et il a la capacité de diriger certains athlètes avec des égos au-dessus de la moyenne.

Malgré certains insuccès en séries éliminatoires, il a tout de même réussi à redresser un bateau qui prenait sérieusement l’eau en début de saison pour le ramener sur le droit chemin.

Boudreau vient possiblement de devenir le candidat #1 pour le poste vacant chez les Sénateurs, mais la vraie question demeure : est-ce que pour cet entraîneur de carrière, les Sénateurs d’Ottawa représentent une destination de choix?

Il devrait certainement considérer le sort réservé à plusieurs de ses prédécesseurs au cours des dernières années et le qu’il devrait composer avec un propriétaire émotif à certaines occasions. De plus, est-ce qu’Ottawa, sur papier, représente le défi que Boudreau aimerait relever au cours des prochaines années?

Les Sénateurs représentent une formation qui se  trouve toujours en phase transitoire afin d’éventuellement redevenir une équipe compétitive, et ce n’est pas tous les entraîneurs qui veulent faire partie de ce processus.

Voilà toutes des questions qui appartiennent au principal concerné, lui qui pourrait recevoir d’autres offres provenant de formations à la recherche d’un homme de hockey expérimenté et respecté par plusieurs de ses confrères exerçant le même métier.

Histoire à suivre...