OTTAWA - Ça peut être injuste, mais les comparaisons entre Derick Brassard et Mika Zibanejad sont inévitables alors que les Sénateurs d'Ottawa s'apprêtent à croiser le fer avec les Rangers de New York en demi-finale de l'Association Est.

Les Sénateurs ont fait l'acquisition de Brassard et d'un choix de septième ronde en retour de Zibanejad et d'une sélection de deuxième tour, il y a neuf mois. Les voilà prêts à s'affronter jeudi, et ce face-à-face entre deux centres sera probablement un sujet de discussions tout au cours de la série.

« Il est un bon joueur, a dit Brassard au sujet de Zibanejad. Les Rangers ont obtenu un très bon jeune centre. Mais cette série ne porte pas sur lui et moi, mais sur deux équipes. Je le respecte comme joueur, comme personne, mais au bout du compte, il y a des transactions tous les ans et il y aura toujours des joueurs qui changeront d'adresse. »

Ça ne veut pas dire que Brassard n'espère pas vaincre son ancienne équipe et mériter le privilège de se pavaner.

« Je prévois ne rien changer et faire ce que je fais de mieux. Mais ce sera un peu plus spécial que d'habitude, a reconnu Brassard.

« Nous avons un objectif, en tant qu'équipe, et en ce moment ils (les Rangers) sont sur notre route. Peu importe que ce soit les Rangers ou n'importe quelle autre équipe dans la ligue, je vais faire tout en mon possible pour passer au tour suivant. »

Lorsque les Sénateurs ont obtenu Brassard pendant la saison estivale, le directeur général Pierre Dorion avait déclaré que son équipe avait mis la main sur un vétéran non seulement capable de lui permettre d'atteindre les séries éliminatoires, mais aussi de gagner.

Jusqu'à maintenant, Brassard n'a pas déçu - du moins depuis le début des séries. En saison régulière, Brassard n'a rien cassé avec sa récolte de 14 buts et 25 mentions d'aide en 81 matchs, sa plus faible production depuis 2009-2010.

En comparaison, Zibanejad a amassé 14 buts et 37 points en 56 rencontres, au fil d'une campagne où il a raté environ deux mois à la suite d'une fracture du péroné, en novembre.

Malgré ses statistiques, la direction et les entraîneurs des Sénateurs ont affirmé avoir été satisfaits par le rendement de Brassard. Et en se fiant aux statistiques avancées, selon les calculs de l'équipe, Brassard a été leur meilleur attaquant.

Plusieurs observateurs ont manifesté un certain scepticisme, mais la performance de Brassard contre les Bruins de Boston lors du premier tour des séries a effacé les doutes. Brassard a joué avec intensité et a mené son équipe avec une récolte de huit points, dont deux buts, en six rencontres.

« Il a vraiment livré la marchandise et relevé son jeu d'un cran, a noté son coéquipier Zack Smith. Si vous regardez ses statistiques en matchs éliminatoires, il a disputé beaucoup de parties et amassé beaucoup de points. Il est un joueur des séries et c'est bon à avoir parce que nous aurons besoin de tout le monde. »

L'entraîneur-chef Guy Boucher n'est pas surpris.

« Négligés ou pas, je m'en fous pas mal »

« Il joue de cette façon depuis décembre. La différence, c'est qu'il n'hésite pas à tirer au but. Tout le reste est identique. Je pense qu'il a arrêté de penser à tout le monde et a commencé à pratiquer son style sans hésitation. Il est un joueur émotif et lorsqu'il y a de l'émotion et de la pression, il est vraiment bon. »