Pendant que la Ligue nationale de hockey sert du hockey intéressant en séries éliminatoires, et ce, malgré l’absence de marchés canadiens et quelques surprises en lever de rideau, dans le petit univers des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion et sa garde rapprochée ont bel et bien enclenché le processus d’embauche du successeur à Dave Cameron.

Il y a une liste d’épicerie longue comme le bras, mais qui selon le profil recherché risque d’être réduite au strict minimum au cours des prochaines semaines. Les Sens sont avant tout à la recherche d’un homme de hockey d’expérience, rigoureux, et sans être un apôtre du jeu défensif celui-ci devra s’assurer au minimum d’une implication de tous et chacun dans les deux sens de la patinoire.

Tout ça, question de raffermir une défense poreuse et peu engagée au cours de la dernière saison, là ou plusieurs mauvaises habitudes de travail se sont développées avec le temps.

Des critères de recherche et une bonne cohabitation entre le directeur général et l’entraîneur-chef nécessiteront un facteur temps avant de trouver l’homme tout désigné pour ramener cette équipe sur les rails et lui donner l’identité tant recherchée depuis quelques années. 

Cela sans compter la capacité du prochain entraîneur à gérer les egos de certains, même si, à l’exception de quelques-uns et plus particulièrement du vétéran capitaine des Sénateurs Erik Karlsson, le vestiaire des Sens ne semble pas en être un trop compliqué.

Une relation avec ce joueur franchise devra être bâtie à la base sur le lien de confiance et de complicité vers l’atteinte d’un objectif commun, soit celui de redevenir une formation compétitive et de premier niveau.

Pierre DorionLe prochain homme de hockey derrière le banc devra par son approche apprendre à composer avec la personnalité et le côté un peu non conformiste de Karlsson, qui fait partie de la nouvelle génération d’athlètes d’aujourd’hui, voire joueurs d’exception. Le nouveau pilote des Sénateurs devra tout de même avoir les habilités requises afin manœuvrer dans ce type de relation avec son joueur franchise.

Penser un seul instant que Karlsson représente une exception à la règle serait faux ou de la naïveté pure et simple. Quand on regarde de plus près ce qui ce passe ailleurs dans le circuit Bettman, avec l’influence des Alexander Ovechkin, Sidney Crosby et autres dans l’embauche ou le congédiement de certains hommes de hockey, on comprend qu’ils ont leur mot à dire.

C’est une situation qui pour plusieurs est tout à fait de circonstance, car ces derniers ont l’obligation de performer soir après soir et de prendre sur leurs épaules la responsabilité de leader de leur formation.

Pour le nouveau directeur général de la formation de la capitale nationale, Pierre Dorion, fraîchement arrivé en poste, le scénario ne sera pas différent. Sans l’inclure directement dans le processus d’embauche du prochain entraîneur-chef, Karlsson aura tout de même son mot à dire et fera sans doute partie de la réflexion avant d’en arriver à une conclusion finale.  

Dorion n’aura pas le temps de chômer au cours des prochains mois en raison de la prochaine séance de sélection (tirage du rang de sélection le 30 avril prochain), le marché des joueurs autonomes le 1er juillet prochain, tout ça combiné à l’embauche du prochain personnel d’entraîneurs, autant avec le grand club qu'avec la filiale de Binghamton.

L’embauche du prochain entraîneur sera un dossier de très grande importance pour la confiance des gens supportant ce marché, qui, à juste valeur, a connu sa part de difficultés dans les dernières saisons.

Benoît Groulx l’entraîneur tout désigné pour le poste à Binghamton!

Benoit GroulxAprès avoir reconnu publiquement la semaine dernière qu’il se sentait prêt à relever de nouveaux défis à un niveau supérieur, nul doute que l’entraîneur-chef actuel des Olympiques de Gatineau, Benoît Groulx, représente un candidat logique pour occuper le poste chez la formation de Binghamton, et ce, pour un ensemble de facteurs.

Son expérience, son caractère exigeant, ses qualités d’enseignements et sa proximité du marché ne sont que quelques éléments qui parlent en sa faveur et qui pourraient pousser Pierre Dorion et son bras droit Randy Lee (responsable de la filiale de la Ligue américaine) à choisir Groulx dans cette quête afin de trouver le successeur de Luke Richardson.

Sans avoir le besoin de faire une recherche exhaustive, leur candidat est fort possiblement à seulement quelques kilomètres de leurs bureaux actuels et pourrait représenter un choix naturel pour cette organisation.

Pour Benoît Groulx, avoir cette deuxième opportunité dans la Ligue américaine, après Rochester, est fort possiblement une des meilleures options pour celui qui semble avoir fait le tour du jardin au niveau du circuit Courteau.

Un point tournant pour la concession d’Ottawa

C’est ce jeudi que la Commission de la capitale nationale, par l’entremise de son comité d’évaluation, annoncera laquelle des propositions sera recommandée. Une décision qui risque fort bien de bousculer l’univers de l’organisation des Sénateurs d’Ottawa dans un sens comme dans l’autre.

Eugene MelnykCe sera une compétition sans fin entre le projet RendezVous mené par les Sénateurs, incluant Windmill et Brigil, et le projet LeBreton Ré-Imaginé par un consortium impliquant Devcore, Canderel, DLS, et les hommes d’affaires Guy Laliberté et André Desmarais.

Tout cela ne s’est pas fait sans heurt, considérant que les deux propositions d’envergure comprennent la construction d’un amphithéâtre répondant aux exigences et aux standards de la Ligue nationale de hockey.

Voilà un contexte qui inévitablement changera le paysage actuel de cette franchise pour les décennies à venir. Déménagement de la franchise dans le centre-ville de la capitale nationale, vente ou partenariat potentiel avec l’entité en compétition ou même rénovations majeures de l’amphithéâtre actuel à coup de plusieurs millions de dollars advenant une décision non favorable aux propriétaires actuels.

Ce sont toutes des hypothèses qui seront soulevées dans un avenir plus que rapproché sur la pérennité de cette concession en raison des exigences face à l’exploitation d’une équipe de sport professionnel.

Malgré l’insistance de monsieur Melnyk à plusieurs reprises sur le fait que la franchise n’est pas à vendre, aucun scénario ne devra, selon moi, être exclu de l’équation le moment venu, là où de grosses sommes d’argent seront en jeu.

À suivre!