Victorieux à trois premiers matchs locaux de la saison, les Sénateurs d'Ottawa tenteront samedi de demeurer invaincus sur leur glace en recevant la visite du Lightning de Tampa Bay.

L'entraîneur-chef Guy Boucher a indiqué que Craig Anderson allait obtenir son quatrième départ de l'année devant la cage des Sens, lui qui a été crédité des trois gains de son équipe jusqu'à présent.

Le défenseur recrue Thomas Chabot regardera cette rencontre à partir de la galerie de presse. Le Québécois n'a disputé qu'un match depuis le début de la campagne.

Boucher a aussi précisé que Philip Varone allait effectuer un retour dans la formation, au centre du quatrième trio. Il prendra la place de Matt Puempel.

Par ailleurs, le vétéran ailier Clarke MacArthur dit se rapprocher d'un retour au jeu après sa plus récente commotion cérébrale, subie durant le camp d'entraînement lorsque mis en échec par Patrick Sieloff.

Vendredi, MacArthur a rencontré les journalistes pour la première fois depuis qu'il a été victime de sa quatrième commotion cérébrale, et il a promis de revenir au jeu cette saison.

Le 25 septembre, MacArthur se trouvait dans le coin de la patinoire avec la rondelle et tentait d'en sortir lorsqu'il a été mis en échec par le défenseur Patrick Sieloff.

« La première chose dont je me souviens, c'est que je regardais vers les lumières en haut, comme si j'assistait à un concert de KISS ou quelque chose du genre. Puis, j'ai fini par réaliser ce qui venait de se produire. »

« J'étais mécontent, c'est certain, a-t-il enchaîné. Après avoir passé par tout ce que j'ai vécu l'an dernier, je priais pour que ça ne soit pas la même chose. Jusqu'à maintenant, ça va nettement mieux et la situation s'améliore beaucoup plus rapidement. »

Après n'avoir participé qu'à quatre rencontres l'an dernier à la suite d'une autre dévastatrice commotion cérébrale, MacArthur ne ressentait plus de symptômes lorsqu'il s'est présenté au match intra-équipe.

Dernièrement, il s'est rendu régulièrement à l'aréna et a même recommencé à patiner, bien qu'à un rythme léger. Il continue de ressentir des symptômes, mais pas de la même ampleur que l'an dernier alors qu'il ne pouvait à peine réaliser des tâches normales.

Mais MacArthur a rapidement mis les choses au clair: la retraite ne fait pas partie de ses projets.

« Non. J'ai été évidemment très ébranlé par la mise en échec, de même que d'autres gens proches de moi, mais je suis ici devant vous aujourd'hui et je souhaite que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, ce sera avant mon premier match ou après avoir franchi une étape de plus. »

Marié et père de deux jeunes enfants, MacArthur comprend que des gens vont mettre en doute sa décision de vouloir revenir au jeu. Toutefois, il rappelle qu'il est le seul à savoir quels sont ses meilleurs intérêts.

« Les informations que je reçois viennent des médecins. Nous y allons une étape à la fois, et s'ils me disent que je peux jouer, je veux continuer de jouer. À mon âge, je considère que j'ai encore beaucoup à donner et je ne suis pas prêt à entamer un nouveau chapitre. Je suis le seul à savoir ce que mon corps ressent. »

L'absence de MacArthur crée un vide sur la patinoire et à l'extérieur. Non seulement est-il un attaquant doté de belles habiletés, il est aussi l'un des joueurs les plus populaires des Sénateurs et un membre-clé du groupe de leaders.

D'ailleurs, les Sénateurs veulent s'assurer que MacArthur sente qu'il est un membre à part entière de l'équipe. Pour cette raison, il accompagnera ses coéquipiers lors de leur périple dans l'Ouest canadien la semaine prochaine.

« De le voir batailler et persévérer comme il le fait représente beaucoup à nos yeux, a fait remarquer le défenseur Mark Borowiecki. Il est un élément tellement important de notre équipe. De savoir qu'il est près de nous est quelque chose de vraiment spécial. Vous ne voulez jamais voir quelque chose du genre arriver à qui que ce soit, mais ça secoue un peu plus quand c'est quelqu'un comme Clarke. Ce sera agréable de le voir à nos côtés sur la route. »

MacArthur n'a toujours pas fixé d'échéancier pour effectuer un retour, et il est prêt à être patient.

« C'est difficile à dire en ce moment. Chaque jour, j'essaie d'en faire un peu plus et j'évalue où je suis rendu. Ça s'améliore lentement. Ça va prendre du temps. »