Un petit peu moins de cinq ans après avoir fait connaissance lors du Championnat mondial de hockey sur glace présenté en Finlande et en Suède au printemps 2012, l’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa Guy Boucher et l’attaquant québécois Alexandre Burrows sont enfin réunis.

Les Sénateurs ont fait l’acquisition des services de Burrows des Canucks de Vancouver lundi, à deux jours de la date limite des transactions dans la Ligue nationale de hockey. En entrevue au micro de l’émission On jase, Boucher n’a pas caché sa joie à la suite de l’arrivée de l’attaquant.

« J’avais senti une connexion quand je l’avais coaché au Championnat du monde en Finlande. Je l’avais beaucoup apprécié et j’avais été très impressionné, a avoué l’entraîneur à l’animateur Martin Lemay. Même quand je dirigeais encore à Tampa, j’avais été clair, s’il y avait des échanges à faire... j’avais été impressionné. C’est un gars attentionné aux détails et intelligent.

« Ce ne sera pas trop long avant qu’il commence à aider les autres. Tout repose sur le leadership et c’est ce qui m’impressionne le plus. La minute que tu perds tes leaders, t’es mort. Un leader peut avoir des ramifications sur six, sept ou huit joueurs alors quand tu en as quatre ou cinq dans ton équipe, tu es dans une position pour connaître du succès. Il est plus que le bienvenu. »

Burrows viendra pallier l’absence de Clarke MacArthur, qui n’a pas disputé un seul match cette saison en raison d’une commotion cérébrale. L’entraîneur-chef pense que son équipe n’a jamais été en mesure de dénicher un joueur capable de le remplacer jusqu’à maintenant cette année.

« Nous avions besoin d’un gars capable de jouer sur notre première ligne, un gars capable de jouer avec nos meilleurs joueurs, qui va au filet, qui paye le prix et qui sait à quel point c’est difficile de faire les séries, a expliqué Boucher. C’est une valeur inestimable pour nous autres. Je ne pensais même pas que nous serions capables de remplacer un gars comme MacArthur. »

Le volubile pilote entend utiliser Burrows à toutes les sauces, mais il n’a pas l’intention de le jeter dans la gueule du loup immédiatement. Il est conscient qu’il n’est pas facile pour un joueur comme le Québécois de changer de milieu après 12 campagnes passées avec les Canucks.

« On vient de mettre tout le monde dans leur chaise »

« Il va être appelé à monter et descendre dans la formation, a précisé Boucher. Si on jouait contre une équipe qui a une première ligne distincte, je l’aurais mis avec [Jean-Gabriel] Pageau et [Tom] Pyatt. Mais pas maintenant, je veux lui laisser le temps de s’habituer avec de bons joueurs. Je veux qu’il ait le moins de pression possible et ensuite je vais le laisser aller.

« Ce n’est pas évident d’avoir été aussi longtemps avec la même équipe et partir en laissant sa famille avec trois jeunes enfants derrière lui. Les joueurs, ce ne sont pas des pions. Ce sont des individus avec des émotions. Je suis pas mal certain qu’il est nerveux et déboussolé, mais il ne le montrera pas. Tu es échangé, il faut que tu performes tout de suite. Ce n’est pas facile. »

Au final, les arrivées de Burrows et de Viktor Saltberg permettront aux employés de soutien des Sénateurs de souffler un peu avant une présence de plus en plus plausible aux séries éliminatoires.