BOISBRIAND, Qc - Congédié par les Sénateurs d'Ottawa mardi, André Tourigny ne veut se fermer aucune porte et prendre du temps pour voir ce que l'avenir lui réserve.

L'homme de hockey, qui a occupé le poste d'adjoint à Dave Cameron cette saison, ne s'est pas dit très surpris de la décision étant donné que le propriétaire de l'équipe Eugene Melnyk avait promis qu'il y aurait du changement, il y a quelques semaines.

« Depuis les commentaires de M. Melnyk, on s'en doutait, a avoué Tourigny, de passage au Centre d'excellence Sport Rousseau, où il assistait au troisième match de la série entre les Huskies de Rouyn-Noranda et l'Armada de Blainville-Boisbriand, mardi. On ne savait pas si ça allait arriver, mais je ne peux pas dire que c'était une surprise. Ce n'est pas comme si c'était une bombe pour nous. »

Pierre Dorion, qui a pris le poste de directeur général de l'équipe après le départ de Bryan Murray dimanche, a rencontré le personnel d'entraîneurs en matinée pour lui annoncer la mauvaise nouvelle, affirmant qu'il « voulait commencer avec un nouveau personnel ».

« Je n'en veux pas à Pierre, c'est légitime, a-t-il commenté. On a travaillé fort tout au long de la saison. C'est trop facile après une saison de dire qu'on aurait pu faire les choses différemment, mais est-ce que ça aurait mieux fonctionné? On ne le sait pas. »

Il s'agit d'un premier congédiement en près de 20 ans de carrière pour Tourigny. Il avait décidé de quitter l'Avalanche du Colorado au terme de la dernière saison pour se joindre aux Sénateurs en tant qu'adjoint à Dave Cameron.

La jeune formation ontarienne était pleine de promesses, mais n'a pu répondre aux attentes. Elle a conclu la saison au 11e rang dans l'Est avec une fiche de 38-35-9.

« Je n'ai définitivement pas trouvé les solutions pour relancer nos unités spéciales, a-t-il admis en évoquant notamment la blessure à Kyle Turris. Toutes les équipes ont des blessés et je crois que c'est une excuse. Comme entraîneur il faut que tu prennes tes responsabilités. »

Ne fermer aucune porte

Malgré son emploi du temps fort chargé, Tourigny a suivi avec attention la saison des Huskies, avec qui il occupe le poste de vice-président aux opérations hockey. Celui qui a été entraîneur-chef et directeur général de la formation abitibienne pendant 10 ans ne ferme pas la porte à un retour, même s'il ne s'imposera pas.

« Gilles Bouchard, c'est l'homme de la situation avec les Huskies, a dit Tourigny à propos de celui qui a décroché les titres d'entraîneur et de d.g. de l'année dans la LHJMQ. Ça va être lui jusqu'à ce qu'il décide de s'en aller. À la base c'est mon "chum". Les gens qui me connaissent savent que ce n'est pas moi qui va changer ça. »

Tourigny a encore un an à écouler à son contrat avec les Sénateurs. Il se mettra en mode écoute et continuera de s'impliquer avec les Huskies jusqu'à ce que l'offre convoitée se présente.

« Je ne veux pas trop me faire de plan à court terme », a-t-il avancé.

« Ma priorité c'est de ne pas me fermer de porte. On va voir laquelle va s'ouvrir, que ce soit dans la Ligue américaine, la Ligue nationale ou la LHJMQ. »