Un verre à moitié vide ou à moitié plein? C’est une question de perception. C’est de cette façon qu’on peut analyser et évaluer les deux premières batailles que se sont livrées les Sénateurs d’Ottawa et les Penguins de Pittsburgh en finale de l’Est, là où comme prévu une relation amour-haine semble de plus en plus se développer.

Adulée de toute part après une victoire presque sans bavure lors du match no 1 de cette série, grâce à du jeu hermétique et beaucoup de rigueur, la troupe de Guy Boucher aura été incapable de reproduire ce modèle d’affaires lors du match no 2. On peut dire que les Sénateurs auront fait face à une formation déterminée et habitée par un haut niveau de compétitivité, comme on pouvait s’y attendre suite au premier match.

Malgré des pertes importantes, en étant notamment privés des services de Justin Schultz et Bryan Rust dans les premières minutes de la première période, les Penguins, de par leur culture d’excellence et leur capacité à rebondir, auront prouvé qu’ils avaient du caractère.

Comme le dit le vieil adage : « La meilleure défensive se retrouve à 180 pieds de son propre filet. » Cette théorie aura été appliquée avec brio et la lettre par Pittsburgh. Avec une ardeur au travail jumelée à une fougue de tous les instants, les Penguins auront tout simplement répondu présents au bon moment, comme les équipes championnes ont l’habitude de le faire.

Craig AndersonMalheureusement, pendant que plusieurs ont su mettre l’épaule à la roue chez les Penguins, ce fut tout le contraire pour la formation de Guy Boucher. Après avoir disputé quatre bonnes périodes sur six selon moi, certains ce sont peut-être permis trop de liberté à partir de la 2e période du match no 2, s’éloignant ainsi de la recette du succès.

Une liberté traduite par un mauvais support au porteur du disque en situation de sortie de territoire. En raison d’une certaine « tricherie » de certains, qui ont voulu faire les choses trop rapidement, et une gestion de rondelle déficiente, les Penguins auront bénéficié d’une quantité industrielle de temps forts en zone offensive.

Bref, un match qui s’est soldé par une victoire de 1-0 des Penguins, mais qui dans les faits, a été largement dominé par « l’animal blessé ». N’eut été de la performance du vétéran gardien de but Craig Anderson, le discours aurait été tout autre et on parlerait d’une victoire beaucoup plus imposante.

En se laissant gérer par ses propres émotions dans certains moments critiques, tout en s’éloignant de son identité première, la formation ottavienne devra se servir de cette erreur de parcours comme un rappel à l’ordre.

Les Sénateurs devront avoir une prise de conscience inévitable, question de se recentrer le plus rapidement possible avant que le doute s’installe ou que l’adversaire gagne trop en confiance.Guy Boucher

Pour les positifs de nature, le verre est à moitié plein. Les Sénateurs ont tout de même été en mesure de prendre l’avantage de la glace, dans une série maintenant considérée trois de cinq. Avec une belle victoire de 2-1 en prolongation en lever de rideau et de deux bonnes performances consécutives du vétéran Anderson, Ottawa se retrouve dans une situation favorable.

De retour devant leurs partisans, les Sénateurs ne pourront tout simplement pas se permettre de perdre cet avantage si précieux, là où chaque petit détail doit être scruté à la loupe.

La formation de Guy Boucher devra focaliser et canaliser toutes ses énergies, que ce soit sur le plan physique ou mental, sur les éléments qu’elle peut contrôler. De plus, elle devra demeurer orientée sur le moment présent, dans la manière de faire les choses et non pas sur le résultat futur. Une présence à la fois, une période à la fois.

Étant de retour devant leurs propres partisans, plus près des distractions potentielles, les Sénateurs devront compter sur la maturité de leurs joueurs. Chaque individu se devra de rester concentré sur l’objectif visé...

ContentId(3.1232672):Les Penguins remportent le deuxième match de la série 1 à 0
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