Comme plusieurs amateurs de hockey, l'attaquant des Blues de St. Louis était un spectateur attentif du match ultime opposant les Golden Knights de Vegas aux Sharks de San Jose, mardi soir.

Non seulement le Québécois aime-t-il rester au fait des tendances des autres équipes, il conserve aussi un attachement envers l'équipe pour laquelle il a joué lors de la saison 2017-2018.

« C’est sûr que j’allais regarder le match no 7 puisque Vegas jouait. Il y a encore de bonnes connexions là-bas. Plusieurs Québécois avec les Fleury, Marchessault, Carrier et je leur souhaite tout le succès au monde », a mentionné Perron en entrevue à On jase, mercredi midi.

« J’ai regardé jusqu’à ce que ce soit 3-0 avec la journée qui m’attendait, a expliqué Perron. Ensuite, j’ai vu que les Knights avaient écopé d’une pénalité de cinq minutes. J’ai donc regardé mon fil Twitter quelques fois, puis je suis retourné regarder le match au moment où c’était 3-2. (Cette pénalité) était un gros tournant dans le match. »

Tout en demeurant prudent, l'ailier des Blues a convenu que ce qu'il avait vu du geste de Cody Eakin à l'endroit de Joe Pavelski avait été puni trop sévèrement.

« Il faudrait que je regarde (la séquence) encore une fois. C’est sûr que de la façon dont Pavelski est tombé, ça n’a pas l’air d’un cinq minutes, mais plutôt d’un deux. (...) Mais ce n’est pas une belle situation à voir. On déteste voir des gars se faire mal de la sorte. C’est une situation que j’ai vécue. Sauf que j’ai vu l’entrevue de Marchessault après le match et je comprends la frustration qu’il ressent. Je me sentirais comme ça aussi si je jouais encore pour Vegas.  C’est plate de voir l’allure d’un match être changée par des décisions comme celle-là. »

« L’envers de la médaille cependant, c’est que les Knights ont quand même accordé quatre buts en infériorité numérique. (...) Et il faut aussi penser au fait que Vegas menait trois matchs à un. Oui, il s’est passé bien des choses dans le septième match, mais il faut donner du mérite aux Sharks d’être revenus dans la série », a-t-il rappelé.

L'intimidation a ses limites

Perron croit qu’il y a eu un déclic chez les joueurs des Sharks, qui ont décidé qu’ils en avaient ras-le-bol de se faire intimider par les joueurs des Knights. Ces derniers les avaient intimidés physiquement plus tôt dans la confrontation, selon le no 57 des Blues.

« C’est bien beau d’intimider l’adversaire mais tu ne veux pas changer le courant de la série. J’ai l’impression que les Sharks se sont ralliés derrière cette idée de prouver à Vegas qu’ils pouvaient gagner. »

Les deux formations avaient décidé de réduire leur effectif lors de la prolongation. De part et d’autre, Peter DeBoer et Gerard Gallant ont très peu fait jouer leur quatrième trio.

Et l’ironie du sort a finalement voulu que ce soit Barclay Goodrow, qui a obtenu six minutes de temps de jeu en temps réglementaire, qui a marqué le but décisif de la série en déjouant Fleury sur sa deuxième présence de la période de prolongation.

« Honnêtement, les joueurs apprécient ça, de jouer beaucoup. Les soirs où je me sens bien, j’adore ça. C’est sûr que tu ne peux pas faire indéfiniment par contre, car à la longue, les gars vont être brûlés. »

Prêts pour Dallas

Les Blues ont franchi dimanche la première étape d'un parcours qui, les joueurs l'espèrent, les mènera jusqu'à la finale de la coupe Stanley.

Ils ont mis la touche finale en défaisant les Jets de Winnipeg 3 à 2 dans le match no 6 du choc opposant deux clubs de la division Centrale ayant cumulé le même nombre de points au classement (99).

« Ç’a bien été au 1er tour, et on a un autre gros test qui s’en vient dès (jeudi) face aux Stars », a prévu David Perron, auteur d'une récolte de quatre points en six matchs.

« On savait qu'on avait fini la saison en force, et que Winnipeg de son côté n'avait pas très bien terminé. On espérait que ça allait demeurer ainsi. Et on a trouvé le moyen de faire la différence avec des buts au bon moment. Jordan Binnington a très bien gardé les buts pour nous.

« Je nous ai trouvés très disciplinés. On n'est pas embarqués dans les bagarres après les sifflets. Même chose avec ce qui s'est dit dans les médias, et ça nous a bien servis. »

St. Louis se prépare désormais pour Ben Bishop et le puissant premier trio des Stars.

« Beaucoup de gens commencent à dire que c'est ouvert dans l'Ouest. Peut-être, mais pour l'instant, on doit être concentrés sur le moment présent. On a eu quelques jours pour se reposer, et il faudra être prêts », a-t-il souligné.

Le premier duel sera présenté jeudi soir au Scottrade Center de St. Louis.