Une victoire obligatoire pour l'héritage de Paul Maurice?
Avant-match Oilers c. Panthers
Le plus grand match des dernières années dans la LNH est à nos portes. Si la simple idée d'un match no 7 est déjà grandiose, la rencontre de lundi soir sera d'une importance encore plus particulière pour certains acteurs principaux de la finale de la Coupe Stanley.
Sur un plan collectif, les Oilers souhaitent évidemment causer une surprise que personne n'attendait en remontant un retard de trois matchs. Peu d'équipes ont réussi l'exploit et les Oilers ont la chance de devenir la deuxième équipe à le faire en finale.
« C'est probablement le plus gros match dans la ligue depuis bon nombre d'années », a dit Matthew Tkachuk, des Panthers.
« Il n'y a pas de contexte plus excitant pour un joueur de hockey », a fait valoir le capitaine de l'équipe, Aleksander Barkov.
Sur le plan personnel, les projecteurs seront sans doute braqués sur deux noms. Chez les Oilers, l'histoire tournera évidemment autour de Connor McDavid. Considéré comme le meilleur joueur de sa génération, McDavid est toujours à la recherche d'une première Coupe Stanley pour agrémenter son palmarès d'accomplissements.
Du côté floridien, on se demande surtout si l'entraîneur-chef Paul Maurice arrivera finalement à la Fontaine de jouvence. Fort d'une carrière d'une trentaine d'années comme entraîneur dans la LNH, Maurice n'a plus besoin de présentations.
Ce qu'il manque à sa feuille de route toutefois, c'est la réussite ultime qu'est de gagner la Coupe Stanley. Il a échoué avec les Hurricanes de la Caroline en 2002 et il a à nouveau raté sa chance l'année dernière, avec les Panthers.
Une défaite lundi soir entacherait-elle l'héritage de Maurice ?
« Je vous le dirai à la fin du match », a répliqué Maurice dimanche après-midi, sourire en coin.
Toujours aussi calme en point de presse, Maurice a réitéré la confiance qu'il avait pour son groupe à l'aube du match ultime. Même si les Oilers ont eu des avances d'au moins trois buts dans chacune des trois dernières rencontres, Maurice estime que son groupe est assez solide pour reprendre l'ascendant de la série.
« La rondelle va être déposée sur la patinoire et le momentum va changer au fil du match. C'est encore plus véridique dans le cadre d'un match no 7. Personne n'a d'entraînement le lendemain, il n'y a personne qui va faire du vidéo. C'est une feuille blanche, les deux équipes se sont battues très fort pour arriver jusqu'à la fin. »
« Nous sommes assez bons pour gagner sans dominer. »
La Floride se trouve devant une situation de gloire ou de honte, au match numéro 2464 de son existence.
La dernière fois où un club a surmonté un déficit de 0-3 pour soulever le trophée, l'année était 1942 et l'équipe les Maple Leafs de Toronto.
« La manière où nous en sommes venus à ce point-ci n'a pas d'importance, a dit Tkachuk. Tout va se jouer pendant un seul match, à la maison. Comment ne pas en être exalté? C'est une occasion incroyable. »
Les Panthers ont dominé 11-4 pour les buts pendant trois matchs, puis Edmonton a fait la loi 18-5 depuis ce temps.
Ce sera la 18e fois où une finale a besoin d'un septième match.
L'équipe à domicile a triomphé 12 fois, mais les visiteurs ont eu le dernier mot lors des trois derniers matchs du genre.
« Tout le monde peut faire toutes sortes d'analyses du genre 'ils ont le 'momentum' et nous sommes en mode défense'', a dit Kyle Okposo, des Panthers. Ça se résume au fait que nous allons être définis par le prochain match. »