Les Sénateurs ont-ils ébranlé les Penguins?
Sénateurs d'Ottawa jeudi, 18 mai 2017. 00:19 vendredi, 19 avr. 2024. 03:24
OTTAWA – Ce sera peut-être la dernière fois que ce sujet retiendra l’attention, mais les Sénateurs d’Ottawa ont répondu de belle manière aux dénigreurs de leur style. Disons que personne ne critiquait leur allure offensive quand ils menaient 4-0 après 12 :52 d’action.
Bien sûr, la question a été posée à plusieurs joueurs des Sénateurs après leur triomphe.
« Ça ne nous dérange pas ce qui se dit autour. On a eu du succès avec notre style, on ne changera pas ça en troisième ronde pour plaire au public. L’an passé, je n’étais pas là, mais l’équipe perdait des matchs 7-5 parce que c’était plus difficile défensivement. Le nouveau système a permis de se rendre ici », a réagi Derick Brassard avec pertinence.
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« Je ne pense pas vraiment à ça, j’en suis encore à décompresser après la partie. Je trouve qu’on a fait un excellent boulot pour jouer de la manière dont on souhaite. Les gens vont parler de notre style, mais on joue la structure qui nous donne une chance de gagner », a commenté Dion Phaneuf.
Ce n’était peut-être pas directement relié au désir de confondre les sceptiques, mais Mike Hoffman a avoué que l’excitation était au rendez-vous avant la rencontre.
« Il y avait beaucoup d’énergie et d’émotion dans le vestiaire avant le match puisqu’on revenait à la maison devant nos partisans pour la finale d’association contre les champions de la coupe Stanley », a-t-il confié.
Du même souffle, Hoffman a cependant reconnu qu’un danger se dressait avec un coussin de 4-0.
« Évidemment, c’est génial, mais ce n’est pas toujours le contexte le plus facile pour jouer. Tu peux aisément baisser ta garde, ralentir le rythme et même risquer des blessures. Les deux dernières périodes ont quand même été étranges », a dit Hoffman.
En matinée, Guy Boucher avait répondu à l’auteur de ces lignes qu’il n’entendait pas attaquer la brigade défensive amochée des Penguins d’une manière particulière. On pouvait en douter en raison des absents de taille et Brassard a confirmé le tout après le match.
« La pression mise sur leurs défenseurs a été efficace. On sait qu’ils ont des blessés à la défense et c’était évidemment dans notre plan de match d’envoyer des rondelles profondément dans leur territoire », a déclaré Brassard.
La question est maintenant de savoir si les Sens sont parvenus à ébranler les Penguins qui sont privés de plusieurs éléments importants.
« Non, pas du tout », s’est empressé de répondre Boucher à Chantal Machabée.
« Je le dis toujours, il n’y a pas de momentum de match en match. Si c’était le cas, on aurait perdu cette partie parce qu’on avait échappé la dernière. C’était la même chose après les deux défaites contre les Rangers, on était morts supposément, ils avaient trouvé la solution pour nous battre et on devait s’écraser. Mais ce n’est pas ça qui est arrivé parce que le momentum ne se transporte pas d’un match à l’autre », a ajouté Boucher.
Même s’il était prudent dans ses commentaires, Boucher a témoigné de la fierté envers la réponse de ses joueurs à la suite du blanchissage encaissé à la deuxième partie.
« Les gars sont humains, ils ont donné beaucoup cette année. Ça peut arriver de connaître une mauvaise période, mais j’aime notre façon de rebondir, c’est à l’image de notre équipe cette année. Les gars répondent toujours présents par la suite », a souligné l’entraîneur.
En tant que bon vétéran, le gardien Craig Anderson a aussi minimisé l’impact de ce résultat.
« On doit apprécier cette victoire, mais on sait également que ce sera une longue série. La concentration doit être axée sur les bonnes choses. Ce n’est qu’un match et on doit déjà se préparer pour la suite », a-t-il lancé aux journalistes.
Dion Phaneuf a abondé dans le même sens.
« Il faudra utiliser la journée de congé comme les autres, c’est-à-dire pour se reposer et se préparer pour la prochaine confrontation parce qu’on s’attend à un retour en force de leur part », a conclu celui qui n’a pas épargné son ami, Phil Kessel.
