MONTRÉAL - On n'est pas habitué de voir le nom de Sidney Crosby au 41e rang du classement des marqueurs de la LNH et avec moins d'un point par match, lui dont la moyenne en carrière s'établissait à 1,36 avant le début de la saison. Mais petit à petit, le capitaine des Penguins de Pittsburgh reprend des couleurs.

Avant d'être tenu en échec dans un revers de 3-1 à Chicago mercredi dernier, Crosby avait fait vibrer les cordages lors de quatre rencontres consécutives, une séquence lors de laquelle il a amassé sept points dont cinq buts.

La veille, contre ces mêmes Blackhawks, Crosby avait récolté un but et une aide dans une autre défaite, celle-là par la marque de 3-2 en prolongation.

Blanchi lors de ses cinq premiers matchs de la saison et limité à deux buts lors de ses 18 premières sorties, l'athlète de Cole Harbour en compte maintenant 31 en 39 rencontres, dont 12 buts. Mais ce qui ressort des statistiques de Crosby cette saison, c'est le fait qu'il ait déjà connu quatre séquences distinctes d'au moins trois matchs sans obtenir un seul point cette saison.

Ce sont des léthargies atypiques d'un joueur qui avait inscrit au moins un point lors de 25 parties d'affilée en 2010-2011.

Mais depuis le 1er décembre, Crosby totalise 16 points, le même nombre que son coéquipier Evgeni Malkin et un de moins que Nicklas Backstrom, des Capitals de Washington, le meneur parmi les formations de la section Métropolitaine.

« Les choses ont commencé à tourner vers la fin de novembre, a affirmé Crosby après l'entraînement de l'équipe samedi midi au Centre Bell.

« J'avais l'impression d'avoir plus de chances de marquer. La rondelle n'allait pas nécessairement dans le filet, mais je sentais que j'avais un plus grand impact lors des matchs. Parfois, lorsque vous ne marquez pas, ça ne veut pas dire que vous jouez mal ou que vous faites de mauvaises choses. Mais à partir de cette période, j'ai trouvé que je montrais un peu plus de régularité. Ça s'est poursuivi et éventuellement, j'ai commencé à marquer un peu plus souvent. »

Malgré tous les moments difficiles et les commentaires négatifs qui fusaient de bien des endroits, Crosby a affiché la même ardeur au travail, l'une de ses marques de commerce.

« Ça va de mieux en mieux »

« Depuis que je suis arrivé ici, son rendement est exceptionnel, a déclaré l'entraîneur-chef Mike Sullivan, en poste depuis le 12 décembre. Pour moi, il fait partie de l'élite mondiale. Il joue extrêmement bien et il est une menace à presque chacune de ses présences sur la patinoire. Je pense qu'il a adhéré au concept d'équipe que nous tentons d'implanter, et il est un grand leader sur la patinoire. »

Le défenseur Kristopher Letang a lui aussi fait l'éloge de son capitaine, samedi midi.

« Tu ne peux pas avoir un plus bel exemple d'un professionnel. Il arrivait à l'aréna et travaillait aussi fort pour devenir meilleur. Des mauvaises passes, tout le monde en a durant sa carrière. Prenez l'exemple de Marc-André Fleury. Il y a une couple d'années, il a connu des moments difficiles et aujourd'hui, c'est lui qui nous sauve à chaque match. »

On ne sait trop si Crosby a été perturbé par les commentaires négatifs à son endroit, surtout en début de saison, mais ils ont certainement dérangé David Perron, son coéquipier de trio.

« Depuis qu'il a 13 ou 14 ans qu'on dit de lui qu'il est le meilleur joueur au monde, je pense que c'est normal de connaître une petite baisse de production, ou une moins bonne séquence avec des buts et des passes, pendant une année ou une demi-saison. Quand je suis retourné à Magog à Noël, j'ai entendu des gens dire beaucoup de choses négatives à son sujet. J'ai trouvé ça dommage. »