OTTAWA - Sidney Crosby n’appartient pas à l’élite mondiale pour rien. Il a replacé son équipe sur la bonne voie en disputant un match inspiré, vendredi soir, et les Penguins de Pittsburgh ne ressemblent plus à une proie facile.

À la suite de leur déconfiture lors de la troisième partie contre les Sénateurs d’Ottawa, les Penguins ont donné l’impression d’être à court de ressources. Cette perception a rapidement été effacée lors du quatrième match alors que Crosby a montré le chemin à ses partenaires qui ont créé l'égalité 2-2 dans leur série. 

Malgré tout ce qu’il a déjà accompli dans sa carrière - avec les Penguins et sur la scène internationale - l’entraîneur Mike Sullivan continue d’être épaté par son capitaine dans les circonstances actuelles. 

« Il y avait beaucoup de choses positives dans sa rencontre. Il était toujours sur la rondelle, il créait des jeux, il défendait bien, il était inspiré et il inspirait notre club. Quand il joue ainsi, c’est difficile de le contrer », a d’abord mentionné Sullivan qui doit considérer l’élément d’usure avec la conquête de la coupe Stanley l’an passé, la Coupe du monde avant la saison et le long parcours actuel.  

« Il a joué une tonne de hockey, ça en dit beaucoup sur son désir de gagner de le voir continuer de se battre autant. Il est probablement le compétiteur le plus féroce avec lequel j’ai été associé dans le monde du hockey. La dernière partie en était un bon exemple, il a un grand appétit à être le meilleur. Peu de joueurs peuvent s’approcher de lui à ce chapitre », a ajouté l’entraîneur qui a notamment évolué avec Raymond Bourque, Jarome Iginla et Theoren Fleury à son époque de joueur.

En considérant le tout, on pourrait comprendre que Crosby ait ressenti un essoufflement, mais Sullivan n’y croit pas.  

« Il est tellement en forme, il a les capacités pour le faire. Je ne sais même pas si on peut lui en demander assez », a-t-il réagi.

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait tenté de modifier quelque chose dans son approche pour la dernière partie, Crosby y est allé de cette réponse.

« Non, c’était plus une question d’avoir un haut niveau de compétition. Il faudra maintenir le tout dans les prochaines rencontres. On arrive dans la portion déterminante de la série, ce sera encore plus important », a commenté Crosby avec une explication qui n’est pas rassurante pour les Sénateurs.

Au final, Crosby a complété sa soirée avec un but, une aide et cinq lancers sur le filet de Craig Anderson. Il a notamment permis à Olli Maatta de compter son premier but en 47 matchs éliminatoires en carrière.

« Tu veux tout le temps te diriger vers l’attaque dans une situation comme celle-ci parce qu’on sait qu’il peut réussir ce genre de jeux », a expliqué Maatta qui affichait un sourire d’enfant quand il a parlé de la sensation de compter en séries.  

Mais Crosby a surtout aidé ses coéquipiers en attaque. Ce n’est pas pour rien que Jake Guentzel a enregistré deux mentions d’aide dans cette partie.

« N’importe quel joueur qui se retrouve avec Sidney finit par hériter d’opportunités de produire. Pour un joueur d’élite, il affiche un aspect col bleu à son jeu. Sid aide beaucoup ses partenaires avec sa manière de jouer et ses aptitudes », a convenu Sullivan.

Un prochain chapitre différent à écrire

En première ronde, les Penguins ont entamé leurs séries avec trois victoires consécutives contre les Blue Jackets de Columbus. Lors du tour suivant, face aux Capitals de Washington, ils ont remporté trois des quatre premiers matchs. Le scénario est bien différent face à Ottawa alors que les équipes ont alterné les gains.  

« On sait quand même que le prochain match sera une nouvelle histoire, c’est ainsi que ça se déroule et c’est encore plus vrai dans cette série. C’est le temps pour nous de remporter un deuxième match de suite, on a hâte de retrouver nos partisans », a confié Carl Hagelin qui a davantage fait sentir sa présence dans ce quatrième duel.

« On espère qu’on pourra reproduire sensiblement la même performance. On a vraiment aimé notre prestation. On avait beaucoup d’énergie, on a joué comme une équipe affamée. Quand on joue avec cette conviction, on est une équipe compétitive », a souhaité Sullivan.

En terminant, l’entraîneur des Penguins a indiqué qu’il n’est pas impossible que sa formation puisse compter sur le retour du défenseur Justin Schultz, dimanche après-midi, lors du cinquième match. Lui, Bryan Rust et Patric Hornqvist sont évalués quotidiennement. La présence de Schultz serait la bienvenue puisque Chad Ruhwedel a subi une commotion cérébrale dans la quatrième rencontre.