DENVER - Il y a deux semaines à peine, José Théodore rejetait d'un air embarrassé les comparaisons avec l'illustre Patrick Roy, comparaisons qui venaient de tous les côtés, comme tant de tirs des joueurs du Wild du Minnesota. Or, voilà que le gardien de l'Avalanche du Colorado est malade et que ses coéquipiers ne se portent pas très bien.

Théodore a été incapable de compléter chacun des deux premiers matchs de la série demi-finale de l'Association de l'Ouest dans le château-fort des Red Wings de Detroit. Le gardien montréalais a alloué huit buts en moins de quatre périodes, et l'Avalanche a perdu les deux rencontres.

Peter Budaj a repoussé 19 des 20 tirs auxquels il a fait face, samedi, une performance qui a aidé à attiser la rumeur selon laquelle il serait le gardien partant lors du troisième match, lundi soir, à Denver.

"Nous explorerons toutes les possibilités, a déclaré Joel Quenneville, l'entraîneur en chef de l'Avalanche. Mais José a été notre homme de confiance, et se remettre de ce dont il a été victime n'est pas facile. Budaj a fait du bon boulot en relève."

Selon Ian Laperrière, la solution aux problèmes de l'Avalanche n'a probablement aucun rapport avec celui qui défendra les filets de l'équipe.

"Je crois que nous devons d'abord améliorer notre jeu devant notre gardien, a argué le fougueux attaquant de l'Avalanche. Nous ne sommes pas aussi efficaces à ce chapitre que lors de la série précédente."

Théodore a fait savoir qu'il sera prêt à amorcer le troisième match, "mais ce n'est pas ma décision", a-t-il fait remarquer.

Mais le rendement de Théodore n'est pas l'unique cause de soucis de l'Avalanche. Peter Forsberg a raté les deux premiers matchs de la série après avoir aggravé, selon l'équipe, une élongation à l'aine quelques instants avant le début de la rencontre initiale.

"Il (Forsberg) connaît son corps et il a dit qu'il n'était pas capable de jouer, a indiqué Quenneville après le deuxième match. Depuis son arrivée avec l'équipe, il a eu un impact significatif. Il garde toujours l'opposition sur le qui-vive. Nous croyons que son retour au jeu est imminent", a ajouté Quenneville.

Pendant ce temps, son homologue Mike Babcock s'attend à affronter une équipe qui comptera sur toutes ses munitions.

"Forsberg sera de retour. Théodore est malade. Il sera de retour, et il sera meilleur", prévoit l'entraîneur en chef des Red Wings.

Ce commentaire de Babcock résume l'essentiel du message qu'il a transmis à ses joueurs, dans l'espoir que leur priorité de 2-0 ne les pousse pas à se reposer sur leurs lauriers, comme ce fut le cas lors du premier tour.

"Tout ce que nous avons à faire, a précisé Babcock, c'est de revoir le film de notre première série. Nous faisions face au même scénario et nous avons été incapables de gagner à Nashville avant le sixième match."

Avec Forsberg à l'écart et un Théodore affaibli et inefficace, personne n'a fait preuve d'autant d'opportunisme que Johan Franzen. L'attaquant suédois a inscrit deux buts dans la victoire de 4-3 des Red Wings, lors du premier match, et a réalisé le premier tour du chapeau de sa carrière dans un gain de 5-1, samedi.

Pour revenir dans la série, l'Avalanche devra trouver un moyen de freiner les élans de celui que l'on surnomme le "Mulet".

"Son bâton est comme de l'or actuellement, a noté Quenneville après le deuxième match. Tout ce qu'il touche se transforme en but. Nous allons devoir le surveiller de plus près."