PITTSBURGH - Un seul match a été disputé dans la demi-finale de l'Association Est entre les Rangers de New York et les Penguins de Pittsburgh et déjà les esprits s'échauffent.

L'entraîneur Michel Therrien des Penguins est passé à l'attaque après l'entraînement de samedi, déclarant qu'il est tanné d'entendre les insinuations des Rangers selon lesquelles Sidney Crosby tente d'influencer les arbitres en faisant des plongeons.

"Assez, c'est assez", a fulminé Therrien à la veille du deuxième match de la série dimanche après-midi.

Crosby, excellent dans le premier match, a obligé Martin Straka à écoper d'une pénalité pour obstruction, ce qui a conduit à un but en avantage numérique avec 1:41 à jouer, vendredi soir, lorsque les Penguins l'ont emporté 5-4.

"Ce qui me déçoit un peu, c'est cette tactique utilisée avant la série et qui consiste à dire que Sidney tente d'influencer les arbitres, a lancé Therrien en préambule d'une tirade de trois minutes. Je suis désappointé. Il s'agit d'un joueur vedette qui n'a pas peur de s'impliquer dans le jeu, d'un patineur puissant. Quand un joueur comme ça se retrouve au coeur de l'action, il force l'autre équipe à prendre une pénalité.

"Nous savons tous ce que Tom Renney a tenté de faire avant la série et j'ai pris connaissance de ses commentaires aujourd'hui... Il tente d'attirer l'attention des arbitres et se plaint de la pénalité qui a été imposée à la fin du match hier soir (vendredi). En autant que je suis concerné et nous le sommes tous, c'était pleinement mérité."

Renney a semblé surpris d'entendre les récriminations de Therrien.

"Je ne me souviens pas d'avoir suggéré quoi que ce soit au sujet de Sidney, s'est défendu l'entraîneur des Rangers. Je me rappelle seulement d'avoir dit qu'avant chaque série, nous rencontrons le superviseur des arbitres et que nous discutons des règlements en général. En tout cas hier soir, je n'ai jamais prétendu que quelqu'un avait contrevenu aux règles du jeu. Je laisse ça à d'autres. Nous sommes davantage préoccupés à gagner cette série."

Ce sujet délicat n'est pas nouveau. Les Rangers avaient déjà émis des sous-entendus au sujet de Crosby à la suite d'un match entre les deux équipes, le 30 mars. Les journalistes ont ramené l'affaire sur le tapis, jeudi, à New York, et Renney a simplement répondu qu'il s'assurerait d'en parler avec le superviseur de la série.

Le no 87 ne l'a pas trouvé drôle quand l'affaire lui a été rapporté, vendredi.

"Je n'ai pas changé. Je n'ai jamais feint des plongeons et je ne le fais pas plus aujourd'hui, a dit Crosby. Quand je perds pieds, c'est parce qu'on m'a fait tréucher. Je fais tout ce qu'il faut pour demeurer debout."

Il paraît effectivement peu vraisemblable que Crosby ait plongé volontairement, vendredi soir, sur le jeu qui a mené à la pénalité de Straka. Crosby aurait bénéficié d'une descente à deux contre un s'il n'avait pas été ralenti par le geste de Straka.

"Sur ce jeu, nous aurions obtenu une échappée s'il n'avait pas été accroché, a affirmé Therrien. Il a obligé le joueur des Rangers à prendre une pénalité. Je suis déçu qu'il (Renney) s'en plaigne."

Renney n'a pas voulu revenir sur la pénalité de Straka, samedi, notant que c'était de l'histoire ancienne.

"C'est fini. Nous ne pouvons plus rien y faire, a-t-il dit. Notre équipe a mis ça derrière elle avant de quitter le vestiaire. Nous étions désolés pour Marty. Mais ce sont des choses qui arrivent. Je ne prétends certainement pas qu'il n'y avait pas matière à punition."