PITTSBURGH - John Tortorella n'entend pas demeurer les bras croisés bien longtemps à la suite de son congédiement par le Lightning de Tampa Bay. S'il faut en croire le vétéran Darryl Sydor, Tortorella va se retrouver derrière un banc de la Ligue nationale d'ici peu.

"J'ai beaucoup de respect pour lui, dit Sydor. C'est un grand entraîneur. On a seulement à consulter son palmarès (239-222-74)", ajoute le vétéran défenseur qui a remporté la coupe Stanley en 2004 sous la gouverne de Tortorella.

Ancien lauréat du trophée Jack-Adams, Tortorella a souvent fait les manchettes pour ses démêlés avec les médias. Ses relations avec Vincent Lecavalier, à son arrivée à Tampa, ont aussi défrayé la chronique. Sydor, lui, ne garde qu'un bon souvenir de cet entraîneur certes émotif.

"Il est très près de ses joueurs, dit-il. S'il est parfois exigeant, c'est qu'il veut soutirer le meilleur de chacun. Personnellement, je me suis toujours bien entendu avec lui."

Tortorella a été congédié mardi après sept saisons à la barre du Lightning. Durant cette période, il a réussi à construire une équipe qui a enlevé la coupe il y a quatre ans. Le lock-out et les problèmes entourant la vente de l'équipe ont toutefois nui au Lightning. Cette saison, le club a terminé au dernier rang de la Ligue nationale, ce qui lui permettra de mettre la main sur Steven Stamkos lors du repêchage.

Tortorella a encore une année à son contrat. On peut s'attendre à voir son nom circuler au cours des prochaines semaines. Les Thrashers d'Atlanta, les Sénateurs d'Ottawa, les Panthers de la Floride et les Sharks de San Jose sont à la recherche d'entraîneurs. Il semble que les Maple Leafs de Toronto aient arrêté leur choix sur Ron Wilson.

"Il n'aura pas à attendre longtemps avant de se trouver du travail", assure Sydor.

Selon la rumeur, Barry Melrose lui succédera à Tampa.

"C'est un secret de polichinelle, a indiqué Tortorella lors d'un appel-conférence. Dans mon esprit, c'était devenu inévitable. Ca fait partie du hockey. Je comprends ça très bien."

Âgé de 49 ans, Tortorella quitte le Lightning avec élégance.

"Je ne suis pas amer, a-t-il dit mercredi. On m'a toujours traité avec beaucoup d'égards.

"Je vais surtout me souvenir des 60 jours qui ont mené à la conquête de la coupe, a-t-il ajouté. La coupe Stanley est le trophée le plus difficile à gagner. J'ai été chanceux de vivre cette aventure avec des hommes qui ont réussi à traverser cette difficile épreuve."